Manifestation pour la réunification : retour sur une après-midi violente
Alors qu’environ 1 000 personnes se sont retrouvées samedi 12 octobre dans les rues de Nantes pour demander la réunification de la Loire Atlantique à la Bretagne administrative, des heurts ont éclaté, blessant gravement un militant de l’association Bretagne Réunie. Le point avec les témoins oculaires.
Le PNB, groupuscule d’extrême droite, s’invite dans le cortège malgré les consignes claires des organisateurs
Repérés avant le démarrage de la manifestation, des membres du PNB ont été pris à partie par les organisateurs. Ceux-ci leur rappelant que leur mouvement d’ultra droite n’était pas le bienvenu dans cette manifestation. Après ces échanges, polis mais fermes, les membres du PNB se sont éloignés… Pour revenir cependant prendre la queue du cortège au démarrage de la marche, et profitant de l’absence d’un service d’ordre. Un fait loin d’être isolé : les groupes extrêmes s’invitent en effet de plus en plus souvent dans des manifestations diverses (agriculteurs, gilets jaunes…) sans y être les bienvenus.
Équipés d’une banderole qu’ils n’ont pas tardé à déployer, les membres du PNB ont été immédiatement repérés par Florian Le Teuff, élu à la ville de Nantes. Celui-ci s’est interposé et dit s’être pris plusieurs coups au visage. Ayant porté plainte dans la foulée, le rapport de police ne mentionne cependant aucune trace de coup ni blessure.
Des Black Bloc dans le cortège
Il en est malheureusement un qui n’est pas sorti indemne de ces altercations : Jean-François Morvan, militant de longue date, et notamment connu pour son investissement dans le réseau Diwan, actuel membre du conseil d’administration de Bretagne Réunie, faisait partie du groupe d’organisateurs à s’être immédiatement mobilisé face à l’altercation entre l’élu et les membres du PNB.
« On a alors vu trois mecs arriver avec des masques de type black bloc », relate un témoin dans Ouest France du lundi 14 octobre. Tout de noir vêtus, masqués et équipés de gants coqués, les trois individus ont tout de suite adopté un comportement violent, et une bagarre a éclaté avec le PNB. Voulant s’interposer, Jean François Morvan a été victime de coups d’une violence inouïe de la part d’un des trois individus masqué. Bilan : quatre côtes et deux dents cassés, visage tuméfié. Le militant était plongé dans le coma à l’arrivée des secours , qui l’ont immédiatement mis sous oxygène, puis morphine. Resté sous observation du samedi 12 au mercredi 16 octobre, il reprend peu à peu des forces.
Les trois individus ont pris la fuite. L’un d’eux, jeune homme de 25 ans, a tout de même été interpelé par la police puis relâché, faute de preuve de son implication dans l’agression. Des analyses des vidéos surveillances sont en cours.
Une polarisation des extrêmes intolérables, dénonce l’association
Cet évènement révèle une récupération intolérable des causes bretonnes par les extrêmes, de droite comme de gauche. Ceux-ci utilisent les évènements organisés par des associations dévouées à la défense de notre culture pour cogner sur le camp d’en face, et au passage faire porter la responsabilité de leurs agissements aux organisateurs. Espérons que les membres des associations amies et portant la réunification comme objectif sauront faire la part des choses, et s’allieront pour que de tels débordements n’aient plus lieu.
■De plus, la présence de celui-ci a été manifestement pacifique : je les a vu échanger avec les uns et les autres sans agressivité, et durant le cortège ils ont reçu des coups, des insultes et des menaces de la part de Florian Le Teuff (qui avait, pardonnez mon expression, le visage d'un homme fou de rage et de haine) et des black blocs que vous mentionnez, coups auxquels ils n'ont pas répondu.
Lorsque Jean-François Morvan a été blessé, il ne cherchait pas à séparer des bagarreurs : il cherchait à éloigner des gauchistes véhéments qui se montraient de plus en plus agités et violents face à un groupe nationaliste qui n'a agressé personne. Ce n'est pas un hasard si il a été blessé par "l'ultragauche" et non par "l'ultradroite", et en conséquence, en tant que témoin je trouve que les renvoyer dos à dos est absolument irresponsable.
Ewen ar Prat, témoin oculaire
Et quel a été le rôle exact de la maire de Nantes dans cette brutale agression armée ?
Mon père disait "qu'avoir tord et le reconnaître est trop pour la même personne.." C'est ainsi que nos anciens nous on menti sur la langue Bretonne... Et quand certains d'entre-eux se font piéger ils s'en vont honteux ou hurlent au mauvais breton des plus jeunes... Bref, ils ont dissimulé derrière cette critique qui n'a finalement aucun sens véritable, leur choix négatif de réduire à rien l'héritage de leurs propres enfants. Ils ont souffert? Sans aucun doute, mais certains d'entre eux, pas plus riche et de même condition sociale, ont tout fait, eux, pour la préserver, quand le plus grand nombre n'a même pas voulu essayer de modifier leur attitude dans les années 80 en trouvant dans l'image changeante de la langue de quoi retrouver leur dignité... Hé bien même pas...ils n'ont même pas daigné s'intéresser aux efforts des plus jeunes... Rien! Sauf, l'orgueil qui l'emporte toujours ou presque, car il faut un certain courage pour avouer son erreur, la honte là encore qui aurait égratigner les égos . En définitive, c'est plus simple de nier... Sauf qu'à force de comprendre, on y parvient finalement, il faut juste prendre le temps... Le résultat de cette stupide prise de position est une éducation à l'argent devenue une consommation outrancière et déraisonnée de nos jeunes générations. Tout ce qu'il faut pour éloigner un peuple de ses origines. Je conseille à tous les lecteurs de voir l'épisode, réécrit pour le cinéma: "Astérix et Obélix et le Domaine des Dieux"; Ce film résume en un SEUL mot la descente aux enfers de l'identité bretonne. Allez le voir, ce mot saute aux yeux et aux oreilles.
Quand après avoir vu ce film conçu pour les petits? Peut-être mais, aussi et surtout pour les naïfs inconscients et dangereux de l'uniformisation, chacun pourra comprendre que seule la culture locale à l'échelle d'un vrai peuple et non pas d'un état-nation, a un véritable avenir... Astérix et Obélix nous le rappellent bien...
Je pense que cela explique en partie votre amertume.
Et pourtant, qu'il est facile aujourd'hui de clamer haut l'échec patent du système France dans tous les domaines jusqu'à la ruine: quand on est responsable de 3200 Milliards d'euros de dette... Je ne sais pas moi, on ne la ramène plus il me semble, et on donne mandat, sans condition aucune, aux anciennes Provinces pour qu'elles puissent s' auto-gérer. Une autre idée?
C'est une erreur cependant de se focaliser sur cet aspect culturel, car l'unité de la Bretagne n'est pas à chercher là. Les habitants de la Loire-Atlantique se savent Bretons, parce qu'il en est ainsi depuis onze siècles. Ce n'est pas une question culturelle, c'est une question d'histoire et de géographie. Insister sur des formes culturelles liées à la Bretagne bretonnante, ce peut même être contreproductif.
De la situation actuelle, ne pas en faire le bilan objectif, ne pourra jamais suscité les « réactions » nécessaires qui pourraient sauver une forme consistante de ce qui serait encore « une communauté bretonne » avec ses projets d’avenir propres basés sur tous ses atouts recensés Géo-Historiques en tout domaine qui fait une société moderne viable, et mieux si possible !
Se baigner dans une Fontaine de Jouvence peu nous réactiver, nous régénérer, la vouloir et la rechercher. Mais vouloir se concevoir Phénix renaissant de ses cendres, ou prétendre le vouloir, en ne sortant pas résolument du bain dissolvant permanent de la politique et de « covilisation » française, est une erreur, une faute et pire encore un mensonge/trahison en laissant croire qu’en restant barboter durant les ultimes décennies utiles, dans les composants nocifs du bain quotidien délétère, nous pourrions sinon renaître, avoir bonne mine ! ILLUSIONS !!!
Il faut cesser de se leurrer, de tromper, regardez le Monde actuel en face, regardez ce qui s’y développe avec la conscience de ce que vous-êtes devenu , là, ici, et maintenant !
Encore le nuisible amalgame des "extrêmes"… Votre affirmation est-elle étayée par des faits concrets ?
Cette appétence que nous avons pour l'argent est le résultat d'une éducation familiale destructurée qui ne protège plus par manque de culture bretonne justement et qui se trouve dans l'incapacité de transmettre les valeurs propres au Peuple breton, comme elle est aussi le résultat d'une politique nationale qui n'a plus rien à offrir et qui est totalement vide de sens... Voilà le point commun qui plombe l'avenir des Bretons.
Ajoutons qu’il est tout à fait stupéfiant que les organisateurs mettent dans le même sac des gens (PNB) qui défilent pacifiquement dans ce cortège et des extrémistes de gauche qui ont provoqué une inadmissible échauffourée. Et plus grave encore, pour avoir agressé violemment M. Jean-François Morvan, lui causant des blessures si graves qu’elles ont provoqué un coma et un transport à l’hôpital. Militant auquel nous souhaitons un prompt rétablissement.
Toutefois, je suis en profond désaccord avec vous quand vous dites que cet événement est une récupération intolérable des causes bretonnes par les extrêmes. Par l’extrême-gauche, j’entends bien. Mais l’extrême droite ? Rappelons tout de même, que les avancées politiques de l’identité bretonne (Gwenn-ha-Dur, Hymne national, langue unifiée, lancement des Bagadoù, etc..) sont le fait exclusif de Bretons patriotes de la première moitié du XXème siècle, que la bien-pensance bourgeoise classe à l’extrême droite.
La Réunification est une noble cause qui n’est la chasse gardée de personne. Idem pour la commémoration en hommage à l’abbé Perrot à Scrignac.
Il y a eu un avant et un après la pétition des 100 000, ce qui explique une certaine démobilisation. On se doutait bien que le conseil départemental n'organiserait pas de consultation, mais qu'au moins il assumerait son refus de faire voter la population. Au lieu de ça, on nous a vendu (et on nous vend encore) le mythe du vrai référendum organisable par l'Etat (comme si un référendum national était divisible). Ce qui m'a sidérée, c'est de voir des personnes qui avaient participé à la collecte des signatures se ranger résolument derrière Grosvalet (et impossible de les raisonner). Au début, j'ai pensé à des raisons idéologiques, mais cela ne tenait pas, puisque l'opposition de droite au conseil départemental était sur la même longueur d'onde que Grosvalet (à l'exception notable d'un conseiller qui contestait le fait que la pétition n'ait pas été inscrite dans l'ordre du jour). Finalement, j'ai imaginé que l'acceptation de la perdition de la pétition avait été négociée en échange de quelques avancées dans divers domaines.
J'avais demandé à un membre d'un bagad si cela ne le gênait pas de recevoir tant d'argent de Grosvalet qui avait fait un si mauvais sort à la pétition. Au lieu de me dire que cela était certes un peu gênant, la personne m'avait répondu que de toute façon la Réunification ne se ferait jamais. Voilà comment le fatalisme s'immisce dans les esprits. Et même un fatalisme revendiqué.
Je souhaite deux choses, que Bretagne Réunie soit explicite lors de prochaines actions qui, au vu de son nom même ne peut accepter ceux qui divisent et tentent de semer la haine ou d'œuvrer pour leur microcosme dont l'Histoire a montré la sale besogne. Une manifestation qui réunit, un mot d'ordre, un sujet. Ceux qui viennent pour d'autres raisons n'ont rien à y faire. La deuxième chose est de revenir à ce qui concerne cette manifestation ainsi que toutes les actions qui peuvent être réalisées la prochaine fois devra se faire avec toutes celles et tous ceux qui en soutiennent l'objectif et contrairement à ce qui est prétendu par de vieux grognards, l'avenir est du côté de la Bretagne et 105 000 signatures ne peuvent être ignorées ou alors la démocratie n'a plus de sens.
Pa r ailleurs Bretagne Réunie est d'une naïveté ...
Hag hiziv n'eus tra ebet all nemet deur an arc'hant bet degaset gant-se.., ar Roue nevez 'nag eo a zo an emgar o kreskiñ diwarnañ.
Da gregiñ ganti e vefe ret mat gouzout petra a signifi ur bopl ? Daoust hag-eñ eo anv eus ar re a soñj mat ar "MAD" pe eus reoù gouest da selaoù pep tra a-zivout gwirvoud ur bopl? Da lâret eo tud a soñj e-mod tu-kornôg a-vremañ a zegas ur bedeladur foll ha danger d'ar pobloù (ijinet diwar an dispac'h bras hag adpaket gant an "dieuberien" nevez) pe daoust hag-eñ eo anv eus tud a glask selaou an holl mennozhioù a zo a-bouez d'ur bopl ?
N'ouzon ket piv en doa lâret kement-mañ da heul, setu :" je ne me battrai pas pour vos idées, mais je me battrai pour que vous puissiez les exprimer"... soñjal a ran emaomp amañ war uhellañ pazenn ar preder a c'hallfer tostaat outi evit gwellaat ar reizhiad demokratelezh.
Petra vo graet neuze ?..
Hélas ! Il y a tellement d'hypocrisie dans la société que la démocratie n'a jamais été aussi mauvaise. Vous ne trouvez pas?
Le peuple prend il vraiment ses propres décisions et ne l'a-t-il jamais fait? Je ne pense pas. Les gens sont trompés depuis toujours avec de fausses promesses. Et cela à cause d'un système construit sur l'invention d'un "BIEN MODERNE" qui serait le seul possible... Seulement quand on tien compte de l'histoire, on constate un problème lourd de conséquence: construit sur le slogan "la petite et la grande patrie". N'est-ce pas une base de la colonisation française ? Aujourd'hui, il ne reste que l'argent comme repère sociétal. C'est le nouveau "Roi" duquel s'accommode magnifiquement l'égoïsme actuel...
Pour commencer, il serait nécessaire de savoir ce qu'est un peuple? Est-ce qu'il s'agit de ceux qui pensent bien le "BIEN" ou de ceux qui sont capables d'écouter toutes les idées exprimées par ce peuple? C'est à dire, de ceux qui veulent absolument une mondialisation, spécialité de pensée propre à l'occidentalisme d'aujourd'hui (en continuité avec la révolution française, elle-même récupérée par les nouveaux "libérateurs") et qui ne peut être que la seule voie possible avec tous les dangers pour les peuples ou bien, s'agit-il de ceux qui voient le monde comme une mosaïque de peuples justement...
je ne sais pas qui a dit la pensée suivante: " je ne me battrai pas pour vos idées, mais je me battrai pour que vous puissiez les exprimer"... Je pense que l'on approche ici la marche la plus haute de ce que pourrait-être une démocratie.
Que va t'on donc faire ?