La Sérénade - l'opéra qui sublime la femme

Reportage photos publié le 8/10/24 8:25 dans Culture par Agnieszka Misiura pour Agnieszka Misiura
https://abp.bzh/thumbs/70/70910/70910_1.jpg
https://abp.bzh/thumbs/70/70910/70910_2.jpg

Du 30 septembre au 5 octobre, l'Opéra de Rennes a présenté un opéra oublié depuis 170 ans :

< b>La Sérénade de Sophie Gail. Associée avec la librettiste Sophie Gay, qui a écrit le livret, elles ont adapté la pièce théâtrale de Jean-François Regnard.

Les femmes compositrices du milieu du XIXe siècle étaient obligées de créer dans l’anonymat et ce fut pareil cette fois. En effet, à l’époque, les créations des femmes était considérées comme peu importantes et sans valeur.

L’intrigue est construite autour d’un mariage arrangé. La jeune Léonore, sous influence de sa mère, doit épouser un vieux monsieur très riche, mais vraiment très attaché à son argent. Cependant, en réalité, elle est déjà amoureuse et partage des moments de bonheur avec Valère, le fils du vieux monsieur qui lui était promis.

Les amoureux ont cherché de l’aide auprès du serviteur Scapin, qui grâce à une sérénade, a changé la situation pour que les jeunes restent ensemble.

Cet opéra a rencontré un beau succès à l’époque. 76 représentations furent données jusqu'en 1823.

L’Opéra de Rennes, en collaboration avec l'Opéra Grand Avignon, ont donné un nouveau souffle à cette pièce qui a été revalorisée et modernisée.

Dans cette nouvelle reproduction la direction musicale fut confiée à Rémi Durept.

La mise en scène a été imaginée par Jean Lacornerie .

On est bien dans notre temps car la pièce rend hommage au féminisme.

L’opéra souligne avec humour que l'ancien livret était contre les femmes.

Le slogan qui est accroché sur les têtes des chanteurs nous rappelle que « L’amour doit décider du choix » et que le mariage ne peut être construit que sous cette condition.

Ce spectacle est très interactif: le narrateur nous donne la possibilité de participer à des scènes, nous donnant l’impression d'être complices de la création.

Au début du spectacle, une partition fut distribuée pour chanter avec les artistes.

La vie émancipée de Sophie Gail a inspiré deux artistes : Mailys de Villoutreys ( soprano) et Clara Izambert-Jarry( harpe). Elles ont donné un excellent concert pour sortir de l’oubli les créations de cette formidable compositrice dans Romances d’empire.

L’opéra est chanté en français.


Vos commentaires :

Anti-spam : Combien font 6 multiplié par 7 ?