Le reliquaire du coeur d'Anne de Bretagne à nouveau exposé à Nantes
Samedi dernier 18 mai, le Musée Dobrée de Nantes a ouvert ses portes après 13 ans de travaux : le reliquaire ayant contenu le coeur de notre dernière duchesse qui constitue la plus belle pièce du musée est certes bien mis en valeur mais le texte explicatif l'accompagnant (« l'organe s'est dégradé au fil des siècles et a fini par disparaître») ne reflète nullement la réalité historique :
Le 25 décembre 1793 sur un ordre révolutionnaire donné par le tristement célèbre Carrier le reliquaire contenant le coeur d'Anne de Bretagne fut saisi à la cathédrale de Nantes et porté à la Monnaie de Nantes pour y être fondu en lingots : c'est donc en ce jour de Noël 1793 que fut détruit le cœur charnel de la duchesse Anne. Quant au reliquaire il échappe miraculeusement à la fonte à la Monnaie de Nantes et est retrouvé en 1816 à Paris au Cabinet des Médailles de la Bibliothèque Nationale.
Nous avions déjà protesté en 2014 au sujet de la légende qui accompagnait l'exposition du reliquaire aux Champs Libres à Rennes à l'occasion de la commémoration du 500e anniversaire de la mort d'Anne de Bretagne :
« L'écrin du cœur d'Anne de Bretagne est aujourd'hui vide : le cœur physique de la reine a disparu au cours de l'époque moderne, sous l'effet du temps et des inondations fréquentes du tombeau ».
Ces légendes incomplètes voire fallacieuses relèvent d'une révision de l'Histoire de Bretagne par une école d'histoire « française » : dans ces deux expositions du reliquaire, les légendes revues des panneaux visent manifestement à ne pas porter ombrage à la Révolution Française qui, non contente d'avoir aboli les droits particuliers de la Bretagne, a doublement profané le tombeau de sa dernière duchesse à Saint-Denis (18 octobre 1793) et le réceptacle de son cœur à Nantes (25 décembre 1793)
TUDJENTIL BREIZH (Association de la Noblesse Bretonne / ANB), co-fondatrice du Comité Anne de Bretagne 2014 (qui a organisé en Bretagne une centaine d'évènements) demande donc que la légende accompagnant le reliquaire au Musée Dobrée de Nantes soit rectifiée en conséquence...
■D'évidence, on n'en dit pas assez sur Renée de France, de Bretagne et de Ferrare, qui en droit devint Duchesse légitime de Bretagne. Mais qui fut abominablement spoliée par François I et n'obtint jamais de la justice française la moindre reconnaissance de ses droits sur la Bretagne.
D'ailleurs, ne peut-on et ne doit-on pas penser qu'une fois que Claude sa soeur eut - dans quelles conditions de contraintes ? - renié le testament de sa mère, Anne, Duchesse et deux fois Reine, sa sécurité et sa vie ne pesèrent plus grand chose, sinon rien, face à l'hubris royale débridée ?
Renée de France, de Bretagne et de Ferrare, grand mère du Duc de Guise assassiné à Blois, doit (sauf erreur ou omission) avoir aujourd'hui une descendance. Mais on ne dit rien à ce sujet non plus.
AV
(PS : la statue de Barbe-Torte y a t-elle retrouvé sa place?)
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Comment se fait-il que personne n'ait effectué de démarche en vue de la béatification - étape ouvrant éventuellement à une possible canonisation - de la Duchesse « Anne de Bretagne »?
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Je vois deux réponses possibles:
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Le mot « Anne ». Eviter la confusion avec « Sainte Anne », honorée à Sainte Anne d'Auray / Santez Anna Gwened), depuis l'apparition du XVII° siècle à un paysan cultivé (Nikolazig).
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Le mot « Bretagne », ou plutôt ce qu’il représente comme affirmation et aspiration à la liberté, impossible à assumer pour la tendance jacobine qui règne sur la politique française depuis la Révolution. (fin XVIII° siècle).
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Anna Vreizh (lod a lâr Anna Breizh, kentoc'h) a zo anezhi ouzhpenn un Dugez dispar, ur vaouez istorel eus ar c'hentañ, er mare-mañ, en Europa!