Koun Breizh, l'association qui interpelle les politiques et les collectivités sur le patrimoine

Reportage publié le 14/04/24 9:57 dans Patrimoine par Philippe Argouarch pour Philippe Argouarch
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Interview d'Yvon Ollivier suite à l'AG (473 vues)

Depuis 2021, l'association Koun Breizh a repris du poil de la bête avec une résurrection sous la houlette du juriste nantais Yvon Ollivier mais aussi du Dr Le Lem, de l'universitaire rennais Philippe Lanos ou de Paul Loret, l'ancien président de Bretagne Réunie et d'autres réunis hier au Ti ar Vro de Vannes pour leur Assemblée générale.

Le projet de la création d'un monument consacré à l'Histoire de Bretagne avance, un sculpteur a été sélectionné pour construire une fresque géante consacrée à l'Histoire de notre Bretagne, à ses mésaventures, à l'identité bretonne et la répression dont elle a été victime de la part de son puissant voisin. L'endroit où sera dressé ce monument de forme mégalithique n'est pas complètement finalisé mais proche d'être définitivement adopté. Il est en Centre-Bretagne.

L'autre activité de cette organisation est la défense de tout le patrimoine menacé, cela va de la toponymie aux mégalithes ou aux bâtisses à caractère historique. Certaines batailles ont été perdues comme la tentative de sauvegarde du manoir médiéval de Bouvron. Sur les mégalithes du Morbihan dont certains sont menacés, l'association a interpellé la ministre de la Culture, Rachida Dati. En ce qui concerne le combat pour la préservation de la toponymie bretonne, l'association a interpellé le Conseil régional à Rennes. Il s'agit de conserver les lieux-dits en breton (ou en gallo) et d'y ajouter seulement un numéro au lieu d'un nom de rue (le plus souvent en français) et d'un numéro. Les mairies bretonnes sont en ce moment sous la pression afin de se conformer à la standardisation des adresses postales.


Vos commentaires :
Loïc
Mardi 19 novembre 2024
Sur le territoire nantais, la route de Pornic, deviendra en 2025, le boulevard de Gaulle.

Anne Merrien
Mardi 19 novembre 2024
J'ai retrouvé un article du Télégramme du 25 février 2023, intitulé «Noms des lieux-dits : Plouégat-Guérand a résisté».
Il y est question d'un «désaccord avec la Poste, pour qui la francisation des noms de lieux-dits était la seule option». Non que la Poste voulait traduire Styvel par Source Jaillissante. Il s'agissait plutôt d'y placer devant le mot route. Un conseiller municipal explique : «J'ai découvert dans un guide que l'on pouvait garder les noms bretons de nos lieux-dits, en y ajoutant simplement un numéro.» J'ai entendu dire que ce guide a été élaboré par une communauté de communes du côté de Brest.
«Quelquefois, cela [ajouter le mot route] ne veut même plus rien dire du tout.» remarque le conseiller. L'article du journal ne développe pas sa pensée. On peut comprendre que cela modifie le sens de l'expression «route de» qui ne signifie plus seulement «route qui mène à» mais «route qui parcourt le lieu-dit».

Anne Merrien
Mardi 19 novembre 2024
Au Relecq-Kerhuon, on a rebaptisé le gymnase de Kermadec du nom d'une militante du sport féminin. Pour la bonne cause bien sûr, pour féminiser les noms de rues et de bâtiments publics. Une Bretonne de Nantes, c'est déjà ça. L'ennui, c'est que cette initiative fait disparaître un toponyme breton du paysage. A la différence du collège de Kerhalet à Brest, pas d'école ou de rond-point pour continuer à faire vivre ce nom (sauf erreur de ma part).

Alain É. VALLÉE
Mardi 19 novembre 2024
La République française ne peut que mal fonctionner si elle pratique les standards institutionnels à intensité et extension variables tels qu'il faut en être un spécialiste pour y comprendre quelque chose. En l'état bizarrement nuancé de ces institutions, il y a donc une rupture d'égalité.
En effet, d'une part, rien n'empêche que les principes qui régissent les Accords de Nouméa (1998) qui n'ont pas de valeur constitutionnelle mais qui, légaux, sont conformes à la Constitution, soient appliqués dans le restant de la France. Ceci vaut en particulier pour la toponymie, les langues, le patrimoine et tant d'autres domaines dont la gouvernance.
Pourquoi donc le statut institutionnel en vigueur en Polynésie, Nouvelle Calédonie, ..., ne pourrait-il pas être généralisé à l'ensemble de la France afin d'en faire une véritable fédération ? L'argument selon lequel ces «TOM» sont voués à l'indépendance ne tient évidemment plus depuis que la Kanakie la refusa trois fois par referendum et depuis que la Chine manifeste des ambitions hégémoniques et prédatrices sur ces régions stratégiques !
Ce serait un énorme progrès pour la Bretagne que de bénéficier d'un tel statut d'autonomie. D'ailleurs, rien ne s'y oppose. Il suffirait d'une volonté gouvernementale et parlementaire.
En effet, d'autre part, il serait juste, bon et utile que les Traités signés soient ratifiés sans manoeuvres dilatoires constitutives de délais abusifs, et soient même rapidement incorporés sans altérations ni complications dans le droit français. Ceci vaut tant pour l'acquis européen (UE et Conseil de l'Europe) que pour celui constituant celui de l'ONU.
En effet, encore, il est malsain que Paris soit à la fois un département et une commune, que l'on ne sache plus d'emblée le vrai statut de la Corse, ou de Lyon, ...
Une vaste réforme des institutions infra étatiques et supra communales pour en faire des Autonomies de droit commun est depuis longtemps indispensable. Ce serait la bonne occasion de réformer le Sénat pour qu'il devienne la véritable Assemblée des Autonomies (sur le modèle du Bundesrat). Et pour ceci qui modifierait la Constitution, soit une réunion du Congrès à Versailles, soit un referendum (national et donc décisionnel) sont nécessaires.
AV

Anne Merrien
Mardi 19 novembre 2024
A Guimaëc, tous les noms de lieux ont été conservés, au nom du patrimoine.

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