Le vote spécifique des Bretons au premier tour des présidentielles - à hauteur de 60% - mettant l'espoir dans des réformes profondes de l'Etat, le respect des langues et cultures régionales, un meilleur équilibre social, bases incontournables de nos libertés, est un fait majeur.
Les électeurs sont en droit d'attendre une loyauté aussi ferme dans les programmes en perspective du deuxième tour.
En effet, acquiescer pour « Nantes en Bretagne » ou la ratification de la charte des langues minoritaires sans oublier le refus du tout nucléaire avec la perspective de l'EPR, et autres promesses, ne suffiront pas.
Il faut un engagement concret, détaillé et sans ambiguité.
Tout est encore possible.
Rappelons l'élection de 1981. Jusqu'à l'ultime fin du deuxième tour, les Bretons avaient pesé sur celle-ci et résisté à une campagne de « téléphonite aiguë » les appelant à un vote pour le candidat Mitterrand. L'opinion en Bretagne n'avait basculé qu'à la dernière minute à savoir, lorsque celui-ci s'était clairement prononcé contre la centrale de Plogoff.
Nous sommes aujourd'hui dans le même cas de figure en matière de sauvetage culturel, d'espace de liberté, d'équilibre sociétal, de protection et de gestion de notre propre territoire par une décentralisation de droits et de moyens.
Le vote des bretons ne se brade pas.
Il se gagne en toute loyauté républicaine dans le respect de la parole donnée.
Pour le collectif, la présidente, Angèle Jacq
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