Le système électoral nous oblige à choisir entre deux candidats seulement. Mon choix sera guidé par la nécessité de battre les idées rétrogrades et dangereuses de Nicolas sarkozy.
Ségolène Royal porte un projet ambigu et insuffisant. Mais des deux candidats présents au second tour, elle est celle qui se rapproche le plus de mes valeurs, et des valeurs humanistes en général.
Pour que le plus grand nombre de suffrages se porte sur elle, Madame Royal doit apporter des réponses claires aux préoccupations économiques, sociales et environnementales des gauches régionalistes, alternatives et écologistes.
Pour rasembler largement au delà de la sphère d'influence du parti socialiste, il lui faut s'engager sur les nécessaires réformes de la vie politique française en vue de construire une 6e République qui permette à la diversité de la France de s'exprimer. C'est sous cette conditions que les électeurs de François Bayrou pourront nous rejoindre.
Sur la circonscription de Lorient, les électeurs qui ont voté François Bayrou "pour que la France change" viennent déjà d'être trahi par Fabrice Loher. Dès dimanche soir, ce dernier se dévoilait en appelant à voter pour Sarkozy. Il se prépare maintenant à faire campagne pour Mme Colas, la candidate UMP aux législatives... Où s'arrêtera-il ?
Certes, les hommes et les femmes de gauche ont des divergences économiques fondamentales avec les centristes. Mais leur diagnostic sur les blocages politiques de notre démocratie sont proches.
La nécessaire réforme de nos institutions ne sera jamais porté par un Sarkozy porteur d'une vision passéiste d'une France recroquevillée sur de vieilles idées.
Elle ne peut être construite que sur la base d'un dialogue sincère entre la Gauche et le Centre.
Yann Syz
■