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publié le 1/01/70 1:00 dans par pour
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Élections régionales de mars 2004:

désastre ou renouveau

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Depuis les premiers combats entre le Royaume de Bretagne et le Royaume franc il y a douze siècles les affrontements n'ont pas cessé entre la Bretagne, et ce qui, au fil des siècles, est devenu l'état-nation: France.

Chaque fois que la Bretagne a été vaincue, les désunions de son peuple en furent la cause, quand elle gagna, ce fut grâce à l'union de tous les Bretons.

Aujourd'hui toutes les modestes avancées bretonnes, dues uniquement au combat des militants bretons, les écoles Diwan, l'Institut Culturel de Bretagne, la Maison de l'Histoire, l'édition bretonne et en particulier en langue bretonne, sont menacées. La gigantesque campagne de calomnie dont la Bretagne, et plus particulièrement la Loire-Atlantique, est victime est initiée par l'état central avec la coopération de la région dite des Pays-de-Loire et du département dit de la Vendée. Par le relais d'officines ultra-jacobines elle a pris des proportions apocalyptiques qui rappellent la propagande des régimes totalitaires mêlant la réécriture de l'Histoire à la désinformation et au mensonge.

Un exemple parmi tant d'autres mais toutefois très significatif: «Alors qu'avec TV-Breizh s'ouvrait la possibilité d'une télévision vraiment bretonne, face à la chaîne diffusant la propagande et les falsifications étatiques, les manœuvres de certains politiciens ont amené le CSA à choisir pour implanter une chaîne de télévision nantaise, plutôt que TV-Breizh, appuyée par le premier quotidien de l'Ouest français, une société, pratiquement sans expérience dans ce domaine mais composée d'amis du pouvoir politique». Il s'agit là encore du double langage des politiciens incapables d'aller jusqu'au bout de leurs engagements. Tantôt ils votent des vœux, tantôt ils ferment les yeux et laissent faire, obéissant à leurs états-majors.

La confirmation de la modification de l'article 2, qui stipule que la langue de la République est le française excluant ainsi toute autre langue, constitue un effroyable aveu du pouvoir central de rendre, par un tour de passe-passe, illégal ce qui n'est pas légal. Cela laisse présager le pire.

Nous ne pouvons ignorer, non plus, le maintien en détention préventive depuis des années de militants bretons, contrairement à tous les pactes, chartes et déclarations protégeant les droits de l'homme, mais qu'espérer d'un état-nation qui, tout au long de son histoire, a systématiquement foulé aux pieds les droits de l'homme.

Comment, aussi, ne pas laisser sous silence le récent refus personnel de l'actuel Président du Conseil régional d'une aide financière exceptionnelle aux écoles Diwan, ainsi que son acceptation tacite aux "Voies express payantes" affectant la quasi-totalité du réseau routier breton et pénalisant ainsi son transport par route, affaiblissant également son économie.

A ces menaces qui pèsent sur les éléments constitutifs de notre identité, notre territoire historique, notre langue et notre culture, s'ajoutent bien d'autres menaces, économiques notamment qui, demain peut-être, effaceront des pans entiers de notre industrie et de notre agriculture et que les idéologues de droite ou de gauche qui gèrent la France depuis la Libération sont bien incapables de conjurer et en fait ne font qu'aggraver. Ce désastre serait aggravé par tout échec majeur d'une liste bretonne d'union et renforcerait ainsi le camp des promoteurs d'un grand ouest, dans lequel la Bretagne historique se diluerait jusqu'à disparaître

Face à ce désastre annoncé, car prévisible, que fait l'Emsav politique ll est divisé en une multitude de partis ou mouvements incapables de s'unir et dont certains veulent nous faire croire que l'alliance avec des partis français serait la voie du salut!

Or, considérant la loi concoctée pour les élections régionales par des spécialistes des manipulations électorales, si tout l'Emsav politique n'accepte pas de s'unir pour ces élections sur un programme de défense des intérêts vitaux de la Bretagne, au-delà de toute idéologie et/ou de tout arrivisme, il n'y aura aucun élu breton non inféodé au pouvoir central au Conseil régional de la Bretagne administrative et ceux qui seraient élus sur des listes d'alliance avec des partis français perdraient toute crédibilité dès lors que ces derniers partis, au niveau national français, prendraient des positions s'opposant aux aspirations bretonnes dans des domaines importants comme l'autonomie régionale, la défense de nos langues et de nos cultures ou la construction européenne.

En tout état de cause, l'expérience du dernier demi-siècle montre clairement que si au sein des partis français se trouvent des Bretons convaincus se battant à nos côtés dans certains de nos combats les plus importants, pour la langue, l'unité administrative, etc., leur action courageuse n'a amené aucun infléchissement dans la politique anti-bretonne de leurs partis respectifs quand ceux-ci sont parvenus au pouvoir, passée bien entendu la période des promesses électorales, qui ne trompent plus aujourd'hui que les naïfs par vocation.

Donc il est clair que, considérant la structure actuelle des partis politiques en France et la volonté jacobine qui les anime, les Bretons ne peuvent compter pour défendre la Bretagne sur aucun de ces partis. N'oublions jamais qu'à droite, comme à gauche, nous n'avons de réel aucun soutien sincère, malgré certaines apparences. Ils ne veulent que les voix des Bretons pour mener une politique "bretonne" à la sauce française, ne correspondant pas forcément, et parfois même en opposition fondamentale, aux aspirations bretonnes ni aux réels besoins de la Bretagne.

L'évidence est là:

ou, une fois encore, les divisions voulues par des états-majors qui préfèrent à l'unité bretonne les alliances contre nature l'emporteront sur la volonté d'union des nombreux militants de base et, dans notre monde tel qu'il se déconstruit, la Bretagne n'aura plus aucun avenir;.

ou le 21 mars 2004 les militants politiques bretons se sont unis, au-delà des idéologies, pour sauver la Bretagne et là, tout espoir est permis.

Ces menaces mortelles qui pèsent sur notre patrie et donc sur notre identité justifient pour les membres du Conseil d'Administration d'ldentité bretonne, qui n'est pas un parti politique il faut le rappeler, ce plaidoyer pour l'union de tous ceux qui aiment sincèrement leur Bro Gozh.

Pour le Conseil d'Administration d'ldentité bretonne

le Président


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Vendredi 3 mai 2024

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