La mise au pas du mouvement culturel breton par la Région Bretagne

Chronique publié le 3/02/24 15:40 dans Culture par Yvon Ollivier pour Yvon Ollivier
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photo d'une manif à Nantes

La situation actuelle se prête à dresser un court état des lieux de ce que l’on appelle « mouvement culturel breton » ou Emsav.

Il faut rappeler que la charte culturelle de 1978, obtenue de haute lutte -le FLB y est pour quelque chose- avait accordé une légitimation forte au mouvement breton, doté d’instances et de moyens susceptibles d’agir au soutien de notre culture et de l’émancipation de notre peuple.

Qu’en reste-t-il aujourd’hui ? Le mouvement breton est-il en mesure de peser sur le cours de choses ou est-il devenu la chose du Conseil régional ?

Le Drian avait entamé habilement l’entreprise de mise au pas, en accaparant le Conseil culturel de Bretagne, privé de ses moyens d’action et érigé en chambre consultative composée de membres cooptés par la région.

Je n’ai jamais compris comment les militants de l’époque avaient pu accepter une involution pareille en échange de… rien. Fallait-il être naïf ou ne rien comprendre aux rapports de force ?

La fascination pour le pouvoir, peut-être.

L’Institut culturel de Bretagne avait également fait l’objet d’une tentative de reprise en main par le même personnage qui souhaitait le transformer en établissement public. A l’époque, avec le géographe Jean Ollivro, nous avions fait voter une motion hostile à cette transformation par l’AG de l’ICB.

Quelques années plus tard, dressons un rapide bilan.

Les moyens financiers et la capacité d’action ont été transférés à des organismes comme BCD, dont l’activité notable ne doit pas cacher que l’essentiel de son budget est consacré aux salaires. En quelque sorte, le mouvement breton s’est fonctionnarisé.

Loin de moi l’idée de dévaloriser le travail accompli par cette structure, qui comme l’Office de la langue bretonne, œuvre avec beaucoup de sérieux.

Ce que je veux dire, c’est qu’un fonctionnaire fonctionne, il n’émancipe pas.

Or le plus important tient à la volonté d’émancipation de notre peuple, qu’incarnaient les instances de la charte culturelle et que l’on ne retrouve plus dans ces structures étroitement contrôlées par la région ou le pouvoir politique.

Vivre sa culture au quotidien, c’est important. Mais pour un peuple minoritaire, en proie à un système politique hostile et à une presse contrôlée par l’Etat, encore faut-il vouloir bousculer les choses pour obtenir la reconnaissance et les droits qui nous faut défaut.

L’association Kevre Breizh, créée pour reprendre le volet action, est évanescente aujourd’hui. Elle n’agit plus et se montre même incapable d’adopter une motion modérée en défense de la dimension celtique de notre identité.

Même le nouveau Conseil culturel, instance consultative et auteur d’avis dont la région se contrefout, est dans la tourmente. Sa présidente, Rozenn Milin, militante engagée , vient de démissionner. Cette instance peut disparaître à présent. On ne la regrettera pas.

L’ICB, où persiste la volonté bretonne d’émancipation, connaît une crise financière qui pourrait l’emporter. Il faudra le défendre à l’évidence, mais la région Bretagne lui viendra-t-elle en aide, pour les raisons que l’on sait ?

Au final, qui contrôle qui ? La région Bretagne menée par sa majorité PS ne voit dans les militants breton qu’une clientèle à satisfaire par de maigres subventions. Ce qui lui importe, c’est le pouvoir qui repose sur ses réseaux d’influence.

La région Bretagne n’a que faire de l’émancipation de notre peuple puisqu’elle doit son existence même à la nécessité de le contrôler et de maintenir les formes de domination politique, économique, sociale et culturelle que nous subissons.

Lorsque la région s’affirme, c’est toujours le peuple qui recule.

En résumé, le pouvoir régional contrôle le mouvement breton alors que c’est ce dernier qui devrait faire bouger le système et les responsables politiques pour obtenir une juste reconnaissance de notre peuple et la sauvegarde de nos langues en grand péril.

Les associations culturelles de Loire-Atlantique sont désormais privées de la moindre subvention de la région des Pays de la Loire. Au moins le tiers de sa population est bretonne mais cette région ne respecte pas ses missions légales tendant à la préservation de son identité dans sa diversité. Elle a d’autres priorités comme la création d’un grand centre en Vendée consacré à son identité, dont on ne sait rien sinon qu’elle est exclusive de celle des Bretons. C’est une forme de deshumanisation assez classique lorsque l’on a instauré un découpage arbitraire et hostile à l’humanité.

Les associations bretonnes de Loire-Atlantique auront-elles la volonté de réagir ? Il arrive que la vie s’étiole lorsque les forces ne reposent que sur les subventions. Et de quoi nos adversaires auraient-ils peur si les Bretons sont incapables de montrer les dents lorsqu’on leur marche sur les pieds ?

Et si nous retrouvions le sens de l’émancipation et de l’indignation ?

Pour finir, j’ai appris récemment que le Collier de l’Hermine allait pouvoir être remis à des élus ainsi qu’à des fonctionnaires. Tout va dans le même sens.

La boucle sera bouclée lorsque Loïg Chesnais-Girard montera sur la tribune pour récupérer le collier qui lui est dû.

Yvon Ollivier

auteur


Vos commentaires :
Yannig Baron
Samedi 23 novembre 2024
Il n'y a rien de plus juste que ce texte d'Yvon Ollivier ! Il est grand temps que le Peuple Breton se réveille ! Il risque de mourir étouffé ! Regardons devant et non derrière et bougeons nous

Jack Leguen
Samedi 23 novembre 2024
«La fascination pour le pouvoir, peut-être.»
Non, plutôt la fascination et la totale confiance en Le Drian, alors de héros de la gauche bretonne qui votait PS. Les Bretons votaient PS au premier tour des élections (60% à Rennes pour ségolène Royal) et les militants , en particulier l'UDB, au second tour. Toute la gauche bretonne s'est faite bernée par le PS.

KLG
Samedi 23 novembre 2024
Bien vu et bien dit !

Duchêne Valentin
Samedi 23 novembre 2024
Je souhaite soutenir la culpture bretonne et apprendre la langue. hypolaisgroup [at] gmail.com Écrivez-moi s’il vous plaît.

J. Christ. Siou
Samedi 23 novembre 2024
Et dire qu'une petite dizaine d'autonomistes siègent pourtant au Conseil Régional de B4...

Al Coin
Samedi 23 novembre 2024
« La mise au pas du mouvement culturel breton par la Région Bretagne » ???

Elle est d’autant plus facile que la troupe se met d’elle-même au pas. Ce qui aurait dû être perçu et considéré comme néfaste, depuis au moins 1981/83 !
L’on ne met au pas que ceux qui se « conforment », s’engagent sous l’uniforme et son uniformité, partagent les idéologies et religions, en l’occurrence en BRETAGNE des/une pensée politique extérieure et dominante dont l’adhésion ancillaire résiderait dans la seule reconnaissance et affirmation que cette voie/voix serait conforme et seule efficace à la libération des, d’un peuple. Pour ceux qui comme moi, ont plus de quatre vingt ans d’existence nous avons pu observer au fil des décennies, pour les plus critiques, les pratiques politiques désastreuses qui ont sévi au vingtième siècle, qu’il n’en était rien ! Et aujourd’hui toujours !
Ce « mouvement immobile » (dont la plupart des petites excroissances politiques), comme je l’appelle (et l’exprime) depuis au moins cinq décennies, a scrupuleusement calqué et mesuré ses pas, son rythme de soumis, à la cadence et selon la musique de ceux qui ont établis ailleurs et pour d’autres, une Table des Lois dont ils ont fait leur « bréviaire » !
L’on peut prétentieusement, fustiger le Peuple Breton pour ses distances d’avec tout ce « frémissement breton », et les uns et les autres ne s’en sont pas privés au fil des soixante années qui se sont écoulées, et ILS ne s’en sont pas privés, mais intuitivement ce Peuple savait que cette même « salade », pouvait être mieux préparées de Paris que de Rennes ou Nantes. De tous ces comportements peu sûrs politiquement, peu breton, trop éloigné du Pays, trop théorique et incompris, un parti comme l’UDB, aurait pu depuis au moins quarante ans changer son fusil sans munition, au canon bouché, d’épaule ! Mais non il était définitivement …au pas !
Finalement en ce jour de Février 2024, je considère que plus de soixante dix années de plus ont perdues, sacrifiées avec nos disparus, dans errements de toutes sortes ; une belle continuité dans les siècles des siècles.
Yvon Ollivier votre article est un excellent condensé de ce que des commentaires sous une forme ou une autre sur ABP ou ailleurs, ont perçu depuis longtemps ! FLB compris dans ces années qu’une part du Peuple Breton n’avait pas vraiment condamné pour ses actions, même pour Roc Trédudon les privant de TV et propagande parisienne pour quelques temps !
Chaque phrase paragraphe de cet article, pourrait justifier chacune un commentaire tout aussi long… ( ;0°). Voire plus encore !


Léon-Paul Creton
Samedi 23 novembre 2024
« La mise au pas du mouvement culturel breton par la Région Bretagne » ???

Elle est d’autant plus facile que la troupe se met d’elle-même au pas. Ce qui aurait dû être perçu et considéré comme néfaste, depuis au moins 1981/83 !
L’on ne met au pas que ceux qui se « conforment », s’engagent sous l’uniforme et son uniformité, partagent les idéologies et religions, en l’occurrence en BRETAGNE des/une pensée politique extérieure et dominante dont l’adhésion ancillaire résiderait dans la seule reconnaissance et affirmation que cette voie/voix serait conforme et seule efficace à la libération des, d’un peuple. Pour ceux qui comme moi, ont plus de quatre vingt ans d’existence nous avons pu observer au fil des décennies, pour les plus critiques, les pratiques politiques désastreuses qui ont sévi au vingtième siècle, qu’il n’en était rien ! Et aujourd’hui toujours !
Ce « mouvement immobile » (dont la plupart des petites excroissances politiques), comme je l’appelle (et l’exprime) depuis au moins cinq décennies, a scrupuleusement calqué et mesuré ses pas, son rythme de soumis, à la cadence et selon la musique de ceux qui ont établis ailleurs et pour d’autres, une Table des Lois dont ils ont fait leur « bréviaire » !
L’on peut prétentieusement, fustiger le Peuple Breton pour ses distances d’avec tout ce « frémissement breton », et les uns et les autres ne s’en sont pas privés au fil des soixante années qui se sont écoulées, et ILS ne s’en sont pas privés, mais intuitivement ce Peuple savait que cette même « salade », pouvait être mieux préparées de Paris que de Rennes ou Nantes. De tous ces comportements peu sûrs politiquement, peu breton, trop éloigné du Pays, trop théorique et incompris, un parti comme l’UDB, aurait pu depuis au moins quarante ans changer son fusil sans munition, au canon bouché, d’épaule ! Mais non il était définitivement …au pas !
Finalement en ce jour de Février 2024, je considère que plus de soixante dix années de plus ont perdues, sacrifiées avec nos disparus, dans errements de toutes sortes ; une belle continuité dans les siècles des siècles.
Yvon Ollivier votre article est un excellent condensé de ce que des commentaires sous une forme ou une autre sur ABP ou ailleurs, ont perçu depuis longtemps ! FLB compris dans ces années qu’une part du Peuple Breton n’avait pas vraiment condamné pour ses actions, même pour Roc Trédudon les privant de TV et propagande parisienne pour quelques temps !
Chaque phrase paragraphe de cet article, pourrait justifier chacune un commentaire tout aussi long… ( ;0°). Voire plus encore !


Yannig Coraud
Samedi 23 novembre 2024
Quelle brillante analyse !
Mon père Julian Coraud qui avait créé Ker Arvor, Bibliothèque Nationale de Bretagne dans les années 50, avait toujours dit de ne pas accepter des subventions publiques. Je me souviens l’entendre le dire à Ti Kendalc’h . Le jour où vous ne vous pliez plus à leurs exigences, ils vous détruisent. Relisez l’article de Yvon Ollivier…
Comme chantait Glenmor « On vous trouduculise »
On en est là
Pedit evidomp
Un deiz e vo sklaer an amzer?

jakez Lhéritier de Sant Nazer
Samedi 23 novembre 2024
Cela fait plus de 40 ans que je ,que nous,condamnons les miettes de subventions venant des PDL
à toutes les associations bretonnes.de Loire Atlantique.?
En 1983, nous avons à 47% quitté l'union de la gauche (PS/PCF/PSU/UDB) pour construire et vivre en autonomie.
Aujourd'hui il y en a qui pleure sur des miettes de subventions supprimées par les PDL,
Mendier ,quémander cela suffit
Définir des objectifs financiers,diplomatiques,avec des outils indépendants.

Comment ?
Nous sommes municipalement des nains politiques.
Donc nous ne sommes pas respectés (sauf sur combien de communes des bretons autonomistes,fédéralistres,indépendantistes -A savoir sur quelles communes il y a des avancées?)

Les éléctions municipales de 2026 sont à organiser sérieusement ,que ce soit dans les petites communes que dans les plus grandes.
Créer des coopératives,
L'exemple de Produit en Bretagne doit faire déboucher des outils productifs et structurels bretons dans d'autres secteurs de la vie Bretonne.
A quand une table ronde des organisations bretonnes non affiliée à des organisations centralisatrices et se moquant de nous depuis des décennies.?


jakez Lhéritier de Sant Nazer
Samedi 23 novembre 2024
Cela fait plus de 40 ans que je ,que nous,condamnons les miettes de subventions venant des PDL
à toutes les associations bretonnes.de Loire Atlantique.?
En 1983, nous avons à 47% quitté l'union de la gauche (PS/PCF/PSU/UDB) pour construire et vivre en autonomie.
Aujourd'hui il y en a qui pleure sur des miettes de subventions supprimées par les PDL,
Mendier ,quémander cela suffit
Définir des objectifs financiers,diplomatiques,avec des outils indépendants.

Comment ?
Nous sommes municipalement des nains politiques.
Donc nous ne sommes pas respectés (sauf sur combien de communes des bretons autonomistes,fédéralistres,indépendantistes -A savoir sur quelles communes il y a des avancées?)

Les éléctions municipales de 2026 sont à organiser sérieusement ,que ce soit dans les petites communes que dans les plus grandes.
Créer des coopératives,
L'exemple de Produit en Bretagne doit faire déboucher des outils productifs et structurels bretons dans d'autres secteurs de la vie Bretonne.
A quand une table ronde des organisations bretonnes non affiliée à des organisations centralisatrices et se moquant de nous depuis des décennies.?


Burban xavier
Samedi 23 novembre 2024
C'est dommage que l'ICB est été mise sans aide aucune car il produisait des résultats intéressants , il était indépendant d'esprit et conduisait des missions qui profitaient à tous . Il faut lui donner les outils dont il a besoin pour travailler la matière ... Les instances culturelles doivent demeurer libres dans leurs actions , démarches , processus d'entreprendre en dépit des aides reçues des collectivités .

Tous les Breton(ne)s qui aiment ce peuple , ce pays devraient se dire avant tout que ce qui est important : c'est de porter la culture bretonne , la langue bretonne en premier lieu au -delà de leur opinion politique qui doit passer après un engagement total pour le développement de notre mouvement culturel , la réunification de la Bretagne ...

Cet effort doit être fait dans ces domaines , pour la Bretagne si nous l'aimons !


Mael
Samedi 23 novembre 2024
Le mouvement breton n'a eu de cesse de courir après la reconnaissance officielle française, à normaliser son existence au sein des instances publiques et des collectivités territoriales, subventions et salaires sur les deniers français. Et pendant qu'il courrait vers ces chimères de respectabilité, le monde a continué à se globaliser.

En 2024, l'Emsav n'existe quasiment pas dans les urnes, aucune reconnaissance populaire en dehors de la sphère militante, il ne jouit pas de la légitimité démocratique du Conseil Régional. L'abysse entre la situation politique en Ecosse, en Catalogne ou au Pays de Galles, et en Bretagne est gigantesque au point qu'on se demande comment il sera possible de rattraper une partie du retard.


Naon-e-dad
Samedi 23 novembre 2024
La Charte Culturelle Voir le site , selon mon souvenir, était une innovation pragmatique, très spécifique en faveur de la culture bretonne (langue comprise) mise-en-place sous le septennat de Giscard d’Estaing. Ce dernier ne fut peut-être pas le plus aimé de la population en général – rappelons nous l’affaire des « diamants de Bokassa » -, mais peut-être le plus intelligent (aïe, çà va faire grincer certains, pourtant..) en temps de paix, donc hors De Gaulle, personnage construit ou grandi dans la guerre. Le Président de la Charte Culturelle fut aussi sans doute - est-ce un hasard ? - le seul président de centre-droit sous la V°, enfin sur le plan économique il fut le dernier à avoir présenté un budget équilibré. Tout ceci mériterait d’être rappelé, pour mieux comprendre le contexte. J’ignore quel impact eut la séquence FLB dans cette initiative – la Charte Culturelle - , apparemment étatique.
.
Mais je n’ai jamais compris pourquoi le « mouvement breton », dont on aurait pu penser qu’il était habile à détecter les tromperies et illusions en tout genre, est allé se fourvoyer du côté du PS et de ses satellites, un PS peut-être perçu comme ayant une dimension messianique ? Grave erreur…
.
La culture bretonne semble avoir voulu s’autonomiser après avoir supporté le poids d’un cléricalisme historique. Comme si en matière de culture l’empreinte volontairement laïque (parfois jusqu’à l’outrance) était gage de qualité et de modernité. Il n’en est rien, bien sûr. Or ce parti-pris matérialiste et gauchisant, en phase avec les grands médias, l’enseignement (jusqu’à l’université), et d’autres axes encore, continue… Bref la culture bretonne ne parvient pas à trouver sa voie, qui serait en décalage avec le système français ou la bien-pensance hexagonale…Ceci compte dans la noyade ou l’étouffement ici vilipendé….
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Quelle solution ? Je ne sais, mais peut-être prendre conscience du phénomène serait un premier pas pour affirmer une originalité, possible et qui reste à construire…Non pas dans le seul objectif de se montrer différent, non pas pour un effet de simple posture assez stérile, mais pour imaginer et contribuer à construire et développer la péninsule de demain. Une péninsule qui ne craindrait pas de s’appuyer sur son originalité géographique et historique pour aller de l’avant, pour être enfin elle-même dans de nombreux domaines (hors culture, prenons un seul exemple : l’infrastructure ferroviaire) où cela est possible et souhaitable…La langue dans ce bien-être à conquérir a bien sûr toute sa place.
.
Au final, ils ne veulent pas comprendre. Ils veulent nous faire oublier que nous sommes une péninsule. De tout temps. Avec son histoire et sa dynamique d’avenir. Peut-être que le président de la « Charte culturelle » (en 1977) l’avait compris, lui ?
.
Breizh ? Brezhoneg ha kalz traoù all…

Anne Merrien
Samedi 23 novembre 2024
Si Grosvalet a pu si facilement jeter la pétition des 100 000 à la poubelle, c'est en grande partie parce que le mouvement culturel breton de la Loire-Atlantique avait peur de perdre ses subventions. On s'est donc empressés d'accorder du crédit au référendum fantaisiste et démagogique, et tant pis pour les juristes qui avaient rédigé la pétition. C'était bien plus commode de croire que tout ça, c'était la faute de l'Etat.

Mael
Samedi 23 novembre 2024
C'est le triptyque maudit des gagne-petits.
Faire la future Bretagne avec l'argent de l'état français, en coopération avec les collectivités françaises, tout en étant la victime d'office de l'état français. C'est un constat indiscutable, et on comprend dès lors que le mouvement breton est dans un circuit fermé et totalement hermétique aux principes démocratiques et à la reconnaissance populaire. Le mouvement perpétuel n'existant pas, il faudra donc attendre que ce circuit fermé et tous les croulants qui y participent finissent par se désagréger, pour laisser place à un très hypothétique 4e Emsav. Il y aura eu des décennies de perdu sur le plan politique, et probablement des dizaines de millier de locuteurs aussi. La responsabilité de toute une génération de militants est énorme et cette fois, tout ne sera pas excusable et il ne sera pas plus de se dédouaner et dire «c'est rien que la faute aux jacobins».

Kristof Bach-Bourdelier
Samedi 23 novembre 2024
Ben le bonjou-Demat-Bonjour Anne Merrien - Merci pour votre commentaire - Pour ce qui est des 105,000 signatures, je pense (quant a moi et pour avoir suivi -peut-etre comme vous- en direct la 'deliberation' du conseil departemental de la Loire-Atlantique ce jour-la) que si chaque elu.e etait libre (hors de la logique qui voudrait que tou.te.s les elu.e.s d'un meme parti vote pareil) de donner un avis reflechi et argumente &c. mais aussi et surtout s'il etait plus facile de s'abstenir si l'on ne connait rien a la question / si l'on ne s'interesse pas a la question / si l'on utilise des arguments qui n'en sont pas (j'aime pas la crepe / mon chien ou ma chienne est Breton.ne, moi pas / &c.) / &c., le resultat en aurait ete fort change - Il y a aussi le probleme -maintes fois evoque, avec raison- de l'histoire de la Bretagne qui n'est pas enseignee - Il y a eu une belle initiative de 'A la Bretonne' il y a quelques semaines >>> Voir le site <<< Il a ete valide comme 'Eligible' mais n'est pas parvenu a franchir la derniere etape, malheureusement - Mais c'etait une tres bonne idee (a mon avis)

Anne Merrien
Samedi 23 novembre 2024
Les élus du CD 44 sont payés pour s'intéresser aux sujets sur lesquels ils doivent s'exprimer. Ce n'est pas normal qu'ils s'imaginent que l'Etat puisse organiser un vrai référendum local sur une compétence nationale.

Jean BOIDRON
Samedi 23 novembre 2024
Quand on veut manger aber le diable, il faut une cuillère avec une longue queue...

Jorj Treger
Samedi 23 novembre 2024
On n'arrivera a rien tant que Breizh ne sera qu'un thème à récupérer car «l'on se bat pour quelque chose de plus grand que la Bretagne» par ex : la lutte, la gauche, la droite, le métissage, le nordisme, recréer les armoricains, l'Europe etc
Avant faire Breizh/Bretagne il faudrait savoir qui dans l'emsav veut vraiment du peuple breton déjà minoritaire en 44 ou presque, prémices de ce qu'il va arriver dans le reste de la Bretagne jusqu'à disparition.
La mise au pas n'arrive pas par hasard ni n'importe quand.

Brocélbreizh
Samedi 23 novembre 2024
Mais alors que faire pour rendre la liberté au mouvement culturel Breton et amener chaque citoyen de notre pays à être également acteur de son quotidien ?
- Sortir la Bretagne du carcan parisien nécessite une démarche plus stricte.
- Et transcende de fait «gauche(s) ou droite(s) et en même temps.»

Léon-Paul Creton
Samedi 23 novembre 2024
C'est un/le «mouvement culturel» d'un peuple conscient, rendu et maintenu de son bagage culturel, breton en l’occurrence, qui doit se mettre en mesure de «rendre/arracher la liberté» due à un peuple existant et construit historiquement, quelle que soit sa langue et sa culture!
Sinon, une auto représentation simpliste et faible à tous les niveaux politiques et culturels, soumise aux fonctionnements de petits intérêts et rêveries, non portée ni supportée par UN peuple informé et concerné, comme en BRETAGNE, donne exactement l'éradication à terme plus ou moins long, qui y est programmée et organisée! Ceux qui sont fiers d'être français et Bretons à la fois ne savent plus qui ils sont! Égarés et incapables de choix efficaces!
Et jusqu'à preuve du contraire, cette éradication/évaporation par «liquéfaction ou sublimation gazeuse» est irréversible apparemment, et très efficace; et ce malgré tous les discours et gesticulations de cette forme «d'action»!...
Avec un peu d'imagination l'on, le peuple stimulé et informé surtout, devrait réellement trouver/rendre sa noblesse et liberté à sa Culture globale.
Se préoccuper de droite et gauche à la française, démontre encore la dépendance à ce système... Oubliez cela tout simplement! Car la voie politique choisie a si bien fait ses preuves, et ceux qui la préconisent aussi. Assumez, ne jouez plus ce jeu de dupes, ou alors laissez la place

Rafig e 44
Samedi 23 novembre 2024
Chantage aux subventions et aides légitimes ... comme dans la Turquie d'Erdogan qui conditionne les aides humanitaires aux villes turques détruites qui sont favorables à son pouvoir !

Nous, bretons devrions être libres de perpétrer une culture et identité qui nous sont cher.

La France est elle-même en pleine déconfiture avec un nouveau gouvernement mais des ministres qui manquent !
Ministre aux affaires maritime
Ministre du logement
Ministre de l'éducation en passe d'être virée ...


Alain E. VALLÉE
Samedi 23 novembre 2024
«L'aumône avilit également celui qui la reçoit et celui qui la fait.» (Anatole FRANCE, in : Robert)
Autrement dit, finalement, : C'est celui qui paie qui décide. Ceci a un énorme coût pour le pseudo bénéficiaire. Il devient dépendant.
S'absenter, s'extraire, refuser le système de l'aumône et des co-financements, aides et subventions est le premier temps de l'autonomie et ce n'est jamais confortable.
AV

Alain E. VALLÉE
Samedi 23 novembre 2024
«L'aumône avilit également celui qui la reçoit et celui qui la fait.» (Anatole FRANCE, in : Robert)
Autrement dit, finalement, : C'est celui qui paie qui décide. Ceci a un énorme coût pour le pseudo bénéficiaire. Il devient dépendant.
S'absenter, s'extraire, refuser le système de l'aumône et des co-financements, aides et subventions est le premier temps de l'autonomie et ce n'est jamais confortable.
AV

Alain E. VALLÉE
Samedi 23 novembre 2024
«L'aumône avilit également celui qui la reçoit et celui qui la fait.» (Anatole FRANCE, in : Robert)
Autrement dit, finalement, : C'est celui qui paie qui décide. Ceci a un énorme coût pour le pseudo bénéficiaire. Il devient dépendant.
S'absenter, s'extraire, refuser le système de l'aumône et des co-financements, aides et subventions est le premier temps de l'autonomie et ce n'est jamais confortable.
AV

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