La confédération culturelle bretonne Kevre Breizh, membre du Réseau européen pour l’égalité des langues ELEN (European Language Equality Network) apporte son soutien à l’appel des écoles Diwan et de Ti ar Vro Gwengamp, pour une véritable politique de développement de la langue bretonne dans les Côtes d’Armor.
Les Côtes d’Armor ont été à l’avant garde de la défense de la langue bretonne en développant, les premiers, une signalétique bilingue français-breton sur les routes départementales. En juin 1987, le Conseil général de l’époque votait à l’unanimité une motion de soutien aux écoles Diwan présentée par Pierre-Yvon Tremel qui déclarait : « c’est tout le problème de la survie de la langue bretonne qui est posé, avec celui du fonctionnement de notre démocratie ».
Aujourd’hui, le Conseil départemental des Côtes d’Armor ne fait preuve d’aucune volonté d’agir avec celles et ceux qui se battent tous les jours pour l’avenir social du breton et pour leurs droits culturels. Ainsi en est-il de l’absence de prise en charge du collège Diwan Bro Dreger de Plésidy qui accueille plus de 200 élèves, venant tant des écoles publiques que des écoles associatives Diwan et assure une mission de service public essentiel, en accord avec les principes de sauvegarde de la diversité culturelle, de développement durable et des droits humains.
La France a été mise en cause à de nombreuses reprises par différentes instances des Nations unies pour la violation des droits humains fondamentaux dans le domaine culturel, linguistique et de l’éducation, notamment par une communication du 31 mai 2022 du rapporteur spécial sur les questions relatives aux minorités, de la rapporteuse spéciale dans le domaine des droits culturels et de la rapporteuse spéciale sur le droit à l’éducation du Conseil des droits de l’Homme.
C’est pourquoi Kevre Breizh s’associe à l’appel de Diwan et de Ti ar Vro Gwengamp. Elle appelle à la mobilisation pour interpeller le Conseil départemental des Côtes d’Armor, dont la compétence s’exerce sur les collèges et qui a une compétence partagée dans le domaine des droits culturels, pour qu’il prenne ses responsabilités dans l’urgence en concertation avec les acteurs concernés.
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