Adieu Jean-François Dubois
La rédaction de la revue «Spered Gouez / l'esprit sauvage» vient d'apprendre le décès du poète et écrivain Jean-François Dubois le 30 janvier. Il se battait contre le cancer depuis 2020. Merci à Jean-Noël Guéno de nous avoir transmis l'information.
Né en 1950 à Châteaubriand, Jean-François Dubois vivait à Blain, où une cérémonie d'adieu aura lieu demain vendredi 2 à 11H30.
En 2012, dans sa présentation dans l'anthologie Visages de poésie 6 de Jacques Basse, il concluait malicieusement sa présentation biobibliographique ainsi : «Date de décès encore incertaine, statistiquement prévisible aux environs de 2030, plus tôt, plus tard.»
Il est l'auteur d'une vingtaine de livres de poésie et de prose publiés par Le Dé bleu, Plein Chant, Gros textes. Son dernier livre paru est A travers une mince fumée (Gros textes, 2022).
Il confiait régulièrement ses textes à notre revue. Je l'avais rencontré plusieurs fois au festival du livre de Carhaix, où il était venu pour la première fois en 2008 avec sa compagne Françoise Moreau, lauréate du Prix du roman de la Ville de Carhaix. Il est au sommaire du n°29, paru en octobre. Dans les textes qu'il avait confiés à la rédaction, il avait glissé ce poème d'adieu :
«bon Diable
merci à la Médecine
à la Sécurité sociale
à l'Ėducation nationale
à la S.N.C.F.
au C.N.R.
*
Merci à ceux
qui ont cherché
lutté, milité
tout sacrifié
remporté, obtenu
*
merci à la Littérature
la Poésie, les écrivains
grands et petits
à tous les bons compaings
en écriture
*
merci aux médecins
et à leurs secrétaires
aux soignants et infirmières
mes frères et mes sœurs
et aux futurs fossoyeurs
*
merci à mes parents
à mes aïeuls, à mes aïeux
à toi ma femme
et à nos deux enfants
à l'amour et au temps
*
merci pour tout
merci beaucoup
et tralalou »
Pensées pour Françoise et leurs enfants, pour leurs proches et amis, auxquelles j'ajoute les sincères condoléances de la rédaction de Spered Gouez / l'esprit sauvage .
■Bravo à l'ami poète que je n'ai pas connu mais dont j'imagine sans peine le courage qu'il a eu dans la lumière de la poésie.
La mort ne se lassera-t-elle jamais des défis permanents qu'on lui lance chaque jour ?
Jjcamy
La cérémonie d'adieu fut très émouvante.
J' y ai lu, entre autres, le texte que tu évoques, «Je crie merci» paru dans Spered Gouez.
Il faut lire Jean-François. Ses derniers recueils sont parus chez Gros Textes. «Le Coeur de Faïence» (livre superbe), «Jamais bien loin», parus au Dé Bleu, sont disponibles en version numérique. Edmond Thomas de Plein Chant doit encore avoir des exemplaires de «Limonaires» et «Les unes et quelques autres».
Très amicalement en poésie.
Jean-Noël