Nantes s'engage vers le niveau 2 de la charte Ya d'ar brezhoneg

Reportage publié le 12/12/23 15:35 dans Langues de Bretagne par Philippe Argouarch pour Philippe Argouarch
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Née à Nantes, Aziliz Gouez a grandi dans une ferme du Morbihan où ses parents lui ont appris le breton. Elle est passée par Sciences Po, puis l’École des Hautes Études en Sciences Sociales de l’Université de Cambridge. Elle a travaillé entre autres pour Jacques Delors et le Président de l’Irlande Michael D. Higgins avant de revenir en Bretagne en 2019. Elue à la fois à Nantes métropole et au Conseil régional de la Bretagne administrative, elle est une personification du rétablissement de la Bretagne dans ses frontières naturelles et historiques souhaité par les citoyens.
Intervention d'Aziliz Gouez en faveur du breton (630 vues)

En Conseil municipal de Nantes, le vendredi dernier 8 décembre, Aziliz Gouez est intervenue avec conviction et brio en faveur du breton. La délibération a été présentée par Florian Le Teuff du groupe écologiste, adjoint à la maire de Nantes et «délégué aux enjeux bretons».

Aziliz est intervenue au nom du groupe majoritaire mené par la maire Johanna Rolland qui, on le sait a déjà fait preuve de compréhension en acceptant un gwenn-ha-du au fronton de sa mairie. Elle a pris vendredi dernier un nouvel engagement en faveur de la langue bretonne, et Aziliz a su convaincre tous les groupes politiques du Conseil municipal. Le niveau 1 de la Charte [[Ya d’ar brezhoneg]] ayant été réalisé, la municipalité vise maintenant le niveau 2. Cette ambition a été adoptée à l’unanimité.

A noter que Pierre-Emmanuel Marais-Jegat, élu UDB et adjoint de Mme Rolland depuis 2014, qui faisait une intervention bilingue, a été interrompu par une élue aussi au Conseil municipal du nom de Valérie Oppelt, membre de Renaissance. Elle aurait crié à «l'illégalité» de parler une autre langue que le français.

Or la mort d’une langue, c’est aussi l’anéantissement de tout un système de savoirs et d’expériences sédimentés – c’est la perte d’une façon singulière de vivre le monde et de dire le monde. La vie d’une langue, c’est, au contraire, la possibilité de continuer à exprimer les traits distinctifs, intellectuels et affectifs, spirituels et matériels, qui caractérisent tout groupe humain. Et c’est pour cette raison que la question de la vitalité du Breton, de cette vieille langue dont la transmission sera demain compromise si nous n’y mettons pas un certain volontarisme, n’est pas un sujet mineur. - Aziliz Gouez

Pour rappel, il existe 5 écoles bilingues à Nantes et une école associative Diwan.

Ya d'ar brezhoneg (Oui à la langue bretonne) est une campagne de l'Office public de promotion de la langue bretonne dans la société civile et auprès des communes. La charte s’organise en niveaux de certification, chaque niveau étant constitué d’un nombre croissant d’objectifs à remplir, pour lesquels certains objectifs sont imposés. Si la collectivité remplit les objectifs, elle sera certifiée Ya d’ar brezhoneg niveau 2. Ensuite elle pourra passer au niveau suivant.

Pour le niveau 2, la Ville de Nantes devra obligatoirement mettre en place des panneaux bilingues avec police et taille de caractères identiques. Elle devra aussi envoyer des invitations bilingues pour les événements culturels organisés par la mairie. Le répondeur municipal devra être bilingue.

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Vos commentaires :
Anne Merrien
Samedi 23 novembre 2024
La politique bretonne de Nantes est plus volontariste : drapeau breton, langue bretonne, etc.
Comme pour compenser le fait que la pétition des 100 000 soit tombée dans les oubliettes.
Développer la culture bretonne n'était pas l'objectif de la pétition.
Pétition qui ne se limitait pas non plus à Nantes.
Développer la culture bretonne sur Nantes n'est en rien incompatible avec le grand ouest.

Yves Le Guevel
Samedi 23 novembre 2024
Merci Mme Gouez.

Yannig Coraud
Samedi 23 novembre 2024
Un discours émouvant et fort
Mille mercis Madame Aziliz Gouez

jakez Lhéritier de Sant Nazer
Samedi 23 novembre 2024
Bravo pour cette avançée à Nantes.mais la maire de Nantes n'avance pas au sujet de la réunification..?
Peut être avant les élections de 2026?
Quant à Saint Nazaire 4 ème ville de Bretagne,c'est le gommage de la Bretagne qui continue..

Anne Merrien
Samedi 23 novembre 2024
Seul un rapport de forces politique a pu aboutir à ce succès municipal en faveur du breton. Ce même rapport de forces explique la compréhension de Madame Rolland pour l'installation d'un gwenn-ha-du dans la cour de la (seule) mairie centrale. Rapport de forces directement issu de la pétition des 100 000 (ou plutôt de sa mise sous le tapis).
Que cache cette belle unanimité du Conseil municipal ? Viser le niveau 2 de la Charte ne fait pas avancer d'un iota la Réunification de la Bretagne. En aidant la langue bretonne sur Nantes, tous ces élus majoritairement favorables au grand ouest prétendent tenir compte de la pétition, preuve qu'ils sont de grands démocrates et qu'il est inutile de demander la Réunification de la Bretagne. Accessoirement, il s'agit d'un plat de lentilles négocié pour faire taire le débat sur la Réunification et détourner le regard des responsabilités du Conseil départemental (qui refuse d'organiser une consultation de ses électeurs) bien caché derrière un écran de fumée qui laisse à penser que cela n'est pas de ses compétences.

Burban xavier
Samedi 23 novembre 2024
Oui , c'est un progrès culturel sur Nantes / Naoned en poursuivant cet effort de reconnaissance locale de la langue bretonne ,que les élu(e)s qui sont intervenus : Mme Gouez Aziliz , Pierre Emmanuel Marais ... parler breton au sein d'un conseil municipal devrait être possible de nos jours , c'est le moins que l'on puisse faire en pays Nantais , il faut normaliser cette pratique comme au Conseil régional de Bretagne administrative ( c'est valable pour le gallo aussi actuellement) . C'est une mesure positive en tous les cas ...

Mme Oppelt a tort de se braquer , elle devrait se réjouir de ce fait que de rester camper sur un règlement obsolète . Il faut lui écrire individuellement sur le sujet pour faire avancer la cause culturelle . Je le ferrai en breton et français par le biais d'un courrier de bonnes fêtes de Noël et de L'An en espérant que cela lui soit sympathique . C'est notre patrimoine commun en Bretagne historique .

Les mentalités doivent changer sur le sujet car l'opinion est à la sympathie pour la langue bretonne , il faut s'engager individuellement en la soutenant (je donne aux assos des écoles chacun peut le faire ) en l'apprenant (je fais cet effort personnel chacun) et s'y coller collectivement et publiquement . C'est avant tout une affaire culturelle . La langue bretonne n'est ni de Droite ni de Gauche .

Les mathématique existent parce qu'ils y a des hommes et des femmes pour les penser , la langue bretonne c'est pareille !

Quant c'est bien il faut le dire !

Chomomp bev ha peurgetken hor yezh !

Xavier


Anne Merrien
Samedi 23 novembre 2024
Les vers cités par Aziliz Gouez ne reflètent pas tant que ça l'originalité de la syntaxe bretonne. Il faut attendre le quatrième vers pour voir un attribut antéposé au sujet.
Teñzor, ijin ar Ouenn
Le trésor, le génie de la Race (ne pas fantasmer sur ce mot, comprendre la population locale)
Barzhaz ha Lennegezh
Oeuvre poétique et Littérature
'Chomo kuzh da viken
Resteront cachés à jamais (peut-être au singulier, je ne sais pas)
P'eo kollet an Alc'houez
Si est perdue la Clé

philippe renaud
Samedi 23 novembre 2024
Un pas de plus sur la reconnaissance de l'identité Bretonne de Nantes. Le Breton plus présent dans l'espace Nantais et son agglomération, c'est une évidence. Comme dans toutes grandes villes, il y a des brassages de populations, venant d'autres horizons, d'autres cultures. Mais il est important de rappeler ce qui a forgé un territoire pendant des siècles et qui culturellement demeure toujours présent. Lors de cette discussion en conseil municipal de Nantes, j'ai apprécié la remarque de la cheffe de file du groupe < Nantes en commun>. En résumé : à Nantes ? On utilise bien dans nos réunions de plus en plus de mots anglais ! Très juste Mme Vitoux !

Anne Merrien
Samedi 23 novembre 2024
En Loire-Atlantique, la plupart des gens se sentent Bretons. Ils en ont marre des PDL et ne veulent pas davantage du grand ouest. Alors on leur offre des panneaux bilingues, on subventionne les bagadoù ou les cercles celtiques. Les gens qui réclament la Réunification ne s'intéressent pas forcément à la culture bretonne. Ils veulent seulement sortir de la Ligérie. Ils veulent qu'on respecte l'Histoire et la Géographie.

Naon-e-dad
Samedi 23 novembre 2024
«a chomo kuzh da viken». ___ Le verbe ne porte pas la marque du pluriel en effet. Pour la raison suivante: à la différence du français, le breton ne transmet l'information qu'une seule fois dans la phrase (règle générale). ___ Cependant pour respecter la syntaxe du français, qui multiplie les redondances, il taut bien traduire «resterONT cachéS» comme vous le faites. __ Chaque langue à sa logique, sa précision et sa rigueur. A galon.

Rafig 44 e Breizh
Samedi 23 novembre 2024
Oui, la culture bretonne à Nantes n'est pas l'objectif des bretons. C'est bien mais cela masque l'inaction vis-à-vis de la Réunification qui elle seule va résoudre tous les problèmes que rencontre la Loire-Atlantique et le reste de la Bretagne.
- retour d'un territoire historique avec l’ensemble des élus de Bretagne pour discuter défendre notre culture.
- Région Bretagne 5 départements plus cohérente avec les 2 cultures (Bzng et Gallo) mis en avant
- Nantes et Rennes retrouvent leur «Haute-Bretagne» Gallaise
- Drapeaux bretons sur tous les bâtiments ...

En fait la mairie de Nantes nous laisse «bretonner» mais ne réclame pas nos droits et libertés et nous attend au tournant avec son Grand-Ouest en embuscade.


Rafig 44 e Breizh
Samedi 23 novembre 2024
Trugarez vraz Intron Gouez.

Si possible, il y aurait fallu évoquer l'incohérence des «régions» administratives qui elles n'ont pas de langues régionales.

Rappeler que si des rues de Nantes sont écris en breton c'est que Nantes est en terre bretonne.


Anne Merrien
Samedi 23 novembre 2024
En fait, il ne s'agit pas d'une énumération, donc peut-être mettre au singulier en français : le trésor, le génie - poésie et littérature - restera caché. Comme le breton n'accorde pas le verbe avec le sujet, je ne savais plus que penser.

Burban xavier
Samedi 23 novembre 2024
La réunification de la Bretagne est un vrai sujet politique , en effet en 2014 la réforme territoriale du Président Hollande , nous nous sommes faits voler en dépit de nos demandes pacifiques , démocratiques .

Il nous faudrait organiser de nouvelles manifestations à Nantes/ Naoned avant les élections présidentielles et législatives 2027 ...

Le Conseil de l'Europe et la Fuen dont dépendent les inflexions politiques concernant les minorités nationales en Europe devraient agir sur les candidats aux européennes prochaines 2024 ...

C'est trop timoré de nos jours , la Bretagne unie avec un statut sur la langue bretonne et le gallo serait une avancée ....


Pcosquer
Samedi 23 novembre 2024
War a seblant ez eo bet disoñjet mik soñjoù Emile MASSON, skrivagner, prederour, politikour, bet o tiskleriañ, kant bloaz zo : «...la langue bretonne est en Bretagne la question la plus importante de toutes... » «La France incrée» Ar Falz  n° 892016.
Dilezet eo bet ar brezhoneg gant al lodenn vrasañ eus hor re gozh hag an traoù a oa aet da fall a-benn neuze.
Ar peul pennañ eus hevelebiezh vrezhon ez eo ar brezhoneg. Penaos stourm ouzh raktres ar jakobined ma n'eus ket ur merk kreñv anezhi evit diskouez ez eus ur bopl eus ar Vretoned? N'eo ket diaes an dra se da gompren. Ma n'eus diforc'h ebet ne vo gwirioù ebet kenebeut!

Naon-e-dad
Samedi 23 novembre 2024
La traduction est un art centré sur la langue-cible (art qui a pour contrainte de chercher à transmettre le mieux possible ce que dit la langue-origine).
___
Le breton est une langue économique. On le voit lorsqu'il s'agit de transmettre certaines informations (genre, nombre) au sein de cette unité logique qu'est la phrase. Ceci est une règle générale à préciser sur certains détails.
___
Cela dit, rien n'est parfait ou absolu. Toutes les langues ont qualités et défauts. Tous les auteurs ou styles d'écriture aussi...
___
Saourus ha plijus eo ar brezhoneg, a gav din.

Anne Merrien
Samedi 23 novembre 2024
Il y a cent ans, Emile Masson n'imaginait pas que la Bretagne pourrait un jour être amputée du pays nantais. Quant aux panneaux bilingues, la priorité devrait être donnée aux toponymes bretons qui se trouvent pour la plupart au nord-ouest du département de la Loire-Atlantique.

pierre daniel
Samedi 23 novembre 2024
demat deoc'h
Les actions des militants Bretons de Nantes et du 44 sont a mon point de vue exceptionnelle . Et lorsque je lis les commentaires qui souvent minimisent ou fustigent voir ne mettent en avant que le coté négatif , je pense qu'avec des amis comme ça la cause Bretonne n'a pas besoin d'ennemis .
Il ne faut pas se demander ce que la Bretagne peu faire pour moi ,mais CE QUE MOI JE PEU FAIRE POUR LA BRETAGNE ;
Et Mme Gouez Mr marais et tous les militants ont compris qu'il fallait d'abord travailler pour la Bretagne ,et que la mairesse de Nantes soit anti réunification donne encore plus de poids a ces actions cela prouve qu'ils sont déterminés et sans peur .
Demander vous ce que vous avez fait pour la Bretagne avant de critiquer ceux qui travaillent pour la Bretagne .
pour ma part j'ai créer une Kevren et un bagad dans deux villes différentes et deux départements différents ,simplement pour faire vivre la Bretagne et dans cces deux formations la loire -atlantique est Bretonne .
J'ai fait le choix de porter un gilet Breton de chez damveur ainsi qu'une tenue marquant mon appartenance a la nation Bretonne . Et en tous lieux je porte fièrement mon appartenance a ma nation .
CELUI QUI SE BAT PEU PERDRE ?MAIS CELUI QUI NE SE BAT PAS A DEJA PERDU
Ce sont ces actions de fourmis qui en s'additionnant sapent et détruiront la citadelle jacobine.
Tous ces militants de la cause Bretonne méritent le respect ,et s'ils commettent des erreurs qu'ils soient pardonnés,au moins ils agissent
a galon Bretagne vivra et sera de nouveau libre

Vourdeled
Samedi 23 novembre 2024
1. Polémiques assurées avec un affichage ostensible du breton dans une ville où rien ne le justifie en réalité. Des écoles OK, mais les panneaux est-ce si important à Nantes ?

2. Polémisation de la question bretonne à Nantes. On va créer du sentiment anti-breton artificiellement alors qu'en Région Bretagne il ne se passe rien en fait linguistiquement.

3. Les personnes qui maîtrisent le breton représentent quoi à Nantes ? 0,01 % de l'agglomération ?

Il n'y a rien à espérer là-dessus.
La priorité devrait être que des communes de 4 ou 5000 habitants du Finistère aient au moins 10 % de locuteurs, c'est la voie cohérente de survie de la langue. Mais est-ce que cela intéresse vraiment l'Emsav politique ? On dirait qu'un 0,001 % de locuteurs de breton réparti de façon homogène dans une sorte de Grande-Armorique lui conviendrait parfaitement (soit la 24 ou 25ème langue minoritaire maitrisée dans ce secteur) finalement.

4. La Bretagne à 5 département a disparu complétement du débat politique en réalité.


Marie L.
Samedi 23 novembre 2024
Voilà la preuve que tout est une question de volonté et de choix politique. On peut parfaitement être breton et apprendre le breton en Pays de la Loire

Anne Merrien
Samedi 23 novembre 2024
Les défenseurs du breton (ou d'autres aspects de la culture bretonne) s'appuient sur l'envie de Bretagne des habitants de la Loire-Atlantique pour obtenir des avancées. Je n'ai rien contre le breton, bien au contraire, mais n'est-ce pas se faire instrumentaliser ? Certes, on peut considérer les panneaux bilingues comme des marqueurs de l'appartenance de la Loire-Atlantique à la Bretagne, mais cela n'a pas fait changer la carte des régions et surtout la menace du grand ouest est toujours là. Redoutable laboratoire, la politique culturelle bretonne en Loire-Atlantique préfigurerait celle qui pourrait se mettre en place dans le grand ouest pour les quatre autres départements bretons. L'idée est de distinguer question bretonne et découpage territorial, région culturelle immanente et territoire technocratique bien officiel.

Yann L
Samedi 23 novembre 2024
Toute action peut avoir des conséquences positives et d'autres moins. Est-ce une raison pour ne rien faire? Je ne le pense pas. Entendre ce discours dans ce temple du jacobinisme que j'imagine être la Mairie de Nantes, c'est un évènement considérable.
O tridal edo va c'halon ouzh o klevet Itron Gouez.

Yann L
Samedi 23 novembre 2024
Toute action peut avoir des conséquences positives et d'autres moins. Est-ce une raison pour ne rien faire? Je ne le pense pas. Entendre ce discours dans ce temple du jacobinisme que j'imagine être la Mairie de Nantes, c'est un évènement considérable.
O tridal edo va c'halon ouzh o klevet Itron Gouez.

Pcosquer
Samedi 23 novembre 2024
Diouzh ma soñj, n'eo ket afer an emsav! Tamm ebet! Abaoe penn kentañ raskadur ar brezhoneg ez eo afer an holl Vretoned, setu tout! Istor sokial ar brezhoneg 'nag eo . Hennezh a ya gant e hent evel ur marc'h dall, kollet gantañ e vistri: ar bopl vrezhon eo hag a zo bet c'hoariet diwar he c'houst, a-viskoazh, gant ideologiezhioù o tont eus diavaez. Evit ar re gozh ne oa (n'eo) ket anv ken eus ar brezhoneg ha bezañ cheñchet penn da benn sell ar gevredigezh Breizh ouzh ar yezh koulskoude; Perag 'ta ne oa ket bet cheñchet soñj ar re gozh ivez pa ne veze (ne vez) un dibab politikel krenn ganto tuet da zegemer ar Republik da vat daoust d'he ideologiezh a-enep ar yezhoù da skouer? Bremañ ez eo an arc'hant a sach pobl Breizh gwelloc'h eget he sevenadur dezhi evel ma veze c'hoazh gant ar rummadoù yaouank hiziv, eus an dienez, bet bevet gant hon tadoù. Un treuzkas a-feson eo koulziad ar «formika» neketa? Dibab politikel ar re gozh a zo un elfenn a-bouez bras evit kompren perag ez eo youdet an Emsav abaoe keit-all! Daoust da se ez eo ar brezhonegva ur rouedad brezhonegerien hiziv. Kreskiñ a ra bep a dammig rak darvoudoù fall put ar bedeladur eus an tu ha pouez an hevelebiezh war-nes steuziañ kuit eus an tu all...Afer an holl eo! Brezhoneger(ez) pe get!

J. Christ. Siou
Samedi 23 novembre 2024
C'est très positif pour la reconnaissance de la langue bretonne mais ne fera en rien ou pas grand chose avancer l'idée de la réunification.

L'enseignement de l'histoire de ce pays aux petits bretons des cinq départements serait largement plus essentiel pour une prise de conscience identitaire.

Glenmor bretonnant de naissance le disait. L'histoire est la clé de tout. Une histoire réelle et objective de ce territoire qui fut un état indépendant et conserva son autonomie jusqu'à la révolution, voilà qui pour beaucoup serait une révélation et réorienterait les consciences.
Si demain tous les élèves de Loire-Atlantique n'avaient ne serait-ce qu'une «initiation» à l'histoire de ce pays d'une poignée d'heure dans leur année scolaire (en 6ème, 5ème?) il y aurait alors fort à parier que bien des choses changeraient.
Mais il est vrai que nous sommes en France jacobine et le roman national ne pourrait souffrir une telle vérité. Il est pourtant impératif de nous réapproprier notre propre récit tout comme l'Ecosse a su et pu le faire.

A ce sujet, le musée d'histoire de Nantes (château des ducs de Bretagne) qui fait l'impasse quasi totale sur l'histoire de la Bretagne se devrait d'être remanier de fond en comble. Ce musée est un scandale. Ce que monsieur Ayrault a démonté on doit pouvoir le reconstruire avec un élan et une vision sans doute plus dynamique et volontaire de l'histoire bretonne. Où est donc passé l'importante collection des arts et traditions populaires de Bretagne initiée sous l'air du regretté Joseph Stany-Gauthier? A le trappe, dans les poubelles de l'histoire d'une municipalité qui depuis près de trente ans n'a rien fait pour promouvoir l'histoire de Bretagne.

Cela devrait être un devoir et une mission sacerdotale pour les élus «bretons» de la municipalité nantaise que l'on attend toujours sur ce sujet pourtant impérieux sans quoi, demain, langue bretonne ou pas, il n'y aura plus de Bretagne.


Anne Merrien
Samedi 23 novembre 2024
Ne rien faire. C'est à peu près ce qui s'est passé quand Grosvalet a refusé de mettre la pétition dans l'ordre du jour du CD 44. Il a pu ainsi la réécrire à sa manière avec la fable du vrai référendum organisable par l'Etat. Puisse Madame Gouez se renseigner auprès d'experts juridiques, si la Réunification la motive.

Burban xavier
Samedi 23 novembre 2024
@ vourdeled . Réduire une culture , être sur la,défensive constamment , avoir le sentiment que nous quémandons le droit à l'existence ceci ne fera pas avancer la prise de conscience que le peuple breton existe , l'affichage bilingue doit se faire dans la vie publique en Bretagne faute de quoi ce sera réserver à un groupe de gens entre soi sans se faire reconnaître , s'imposer des limites à sa propre liberté d'entreprendre c'est se condamner à tomber dans l'oubli . La réappropriation pour ceux qui le veulent se fait par un minima d'exposition publique et politique ...d'une réparation pacifique mais visible . Les peuples premiers au Canada l'ont compris et s'affirment tel quels . Les Québécois aussi dans l'environnement anglo saxon qui les presse , c'est pas gagné ...

La Bretagne n'a pas pour vocation de demeurer une réserve armoricaine . Oui , la Bretagne a été colonisée et nous n'avons plus à nous excuser d'être ce que nous sommes des Breton(ne) sans complexe .
Réserver la langue bretonne au Finistère est une ineptie ... Une soumission déguisée de peur que nous dérangions . Qui et pourquoi ? Il faut le choix d'apprendre cette langue le breton sur le territoire reconnu comme tel . Nous n'avons pas à nous interdire cela , les autres le font si bien depuis + de 2 siècles . Notre langue doit vivre .

Il nous faut acquérir des libertés nouvelles et regarder l'avenir si petit que nous soyons .

Osons la Bretagne à Nantes / Naoned . Elle trouvera sa place si les Breton(ne)s le veulent ...

A l'heure de la mondialisation , mieux vaut avoir quelques racines dans le respect des autres populations .

Yaus omp ! Bezit Yaus !


Vourdeled
Samedi 23 novembre 2024
Ce qui est à faire, c'est réunifier la Bretagne.

Pourquoi s'embarquer dans des sujets polémiques n'ayant pas de lien direct ni de cause à effet ?

C'est comme si pour faire plaisir aux partisans de l'Etat palestinien on décidait d'imposer l'arabe seconde langue aux israéliens, cela n'a aucun rapport et ne va pas forcément résoudre le problème, voire même, au contraire.


Burban xavier
Samedi 23 novembre 2024
Je rappelle @ vourdeled que l'ancien président des pays de la Loire était contre le Grand Ouest et qu'il changea peut-être d'avis , au conseil général de la Sarthe on entendit ceci du moins une partie de cette assemblée « jamais nous ne voterons une subvention pour la langue bretonne si il y a fusion Bretagne + pays de la Loire » dans les années 2010 avant la réforme territoriale de 2014 de Hollande et du PS çà en dit long sur ce qui adviendrait à la Bretagne . Nous ne voulons pas du Grand Ouest , nous demandons la «réunification de la Bretagne » à 5 départements et rien d'autre depuis des décennies ....

Nous ne souhaitons pas finir comme l'Alsace noyée dans le Grand Est , les Alsaciens se battent pour en sortir avec difficulté mais pugnacité , des militant(e)s Unser Land (parti autonomiste alsacien / voir site ) ont d'ailleurs été condamné(e)s par les tribunaux en badigeonnant à la peinture la caravane du tour de France cycliste 2023 les voitures ...à des amendes de milliers d'euro ...

C'est une France qui a peur de la réalité de peuples qui existent sur le territoire mais dont elle nie l'existence qui punit et qui maltraite ses minorités ethniques .

La Bretagne = colonie (l'UDB l'affirmait dans ses slogans ) comme la nouvelle Calédonie , Tahiti , la Corse ....l'Alsace ...

Le seul statut que nous avons c'est d'être sans aucun droit , ni reconnaissance officielle par les instances européennes qui devraient nous protéger . Il y a une exception française sans doute ...

Donnez -moi le nom du gentilé du Grand Est ? Il n'y en a pas pas plus que celui du Grand Ouest !

Cette fusion serait stratosphérique Bretagne + pays de la Loire , il ne manquerai plus que çà !
L'assemblée de Bretagne administrative veut une autonomie expérimentale (sauf RN ) elle a raison mais avec la Loire-Atlantique ce serait la Bretagne historique , une géographie humaine respectée pour ce projet ....

Trawalc'h d'am lec'h ! Grand Ouest kit da sutal !


Anne Merrien
Samedi 23 novembre 2024
Des partisans de la Réunification trouvent toujours moyen de s'allier avec des gens qui ne veulent pas en entendre parler. Il vaudrait mieux boycotter un maire pro-grand-ouest et lui faire perdre l'élection à cause ça. Evidemment, son vainqueur ne serait pas davantage pour la Réunification, mais ça marquerait les esprits. Evidemment, plus personne ensuite n'oserait dire qu'il est pour la fusion des deux régions, on y verrait encore moins clair.
N'oublions pas non plus que la demande de changement de région est une compétence départementale.

Anne Merrien
Samedi 23 novembre 2024
Il y a un siècle, le mot Bretagne n'était pas équivoque.

BURBAN XAVIER
Samedi 23 novembre 2024
Je salue la décision du conseil municipal de Nantes / Naoned , c'est à dire rendre normatif la place de la langue bretonne partout en Bretagne , c'est une langue nationale , le terme régional est péjoratif , qualifié les mouvements bretons « de régionalistes est condescendants , la citoyenneté n'est pas la nationalité , en France il y a confusion sur le sujet ....

Cependant , ne nous faisons aucune illusion en pays Nantais , la classe politique est opposée majorité ou opposition au projet de la »réunification de la Bretagne «sauf exception ...La Droite »classique " ne fait pas cas de ce sujet comme la gauche PSF ....

L'Europe n'impose pas non plus d'obligation aux Etats nations , elle n'est plus qu'un marché dirigée par des technos libéraux , elle ne se soucie pas des minorités pas plus des conditions de vie des européens . Elle me déçoit fortement . Pas de salut de côté là !
Il nous faut faire par nous -mêmes !

Ur bochad labour zo c'hoazh da ober ...


Gilbert Deshayes
Samedi 23 novembre 2024
Depuis peu, je m’aperçois que des panneaux d’entrée de la ville de Nantes ne sont plus avec la même taille et la même police. Pour le breton, la taille des lettres a diminué et le caractère est devenu italique.
A noter, que sur la commune limitrophe de La Chapelle sur Erdre, français et breton sont identiques sur le même panneau.

Anne Merrien
Samedi 23 novembre 2024
Idem dans le grand ouest !

Anne Merrien
Samedi 23 novembre 2024
Avec des amis comme ça, la pétition des 100 000 n'avait pas besoin d'ennemis. Prendre Grosvalet au mot, n'importe quoi.

Dadanec
Samedi 23 novembre 2024
Les panneaux bilingues pour lesrues, c'est bien, il faut maintenant la signalisation directionnelle (voiture, piéton et vélo), les arrêts du tramway,des autobus et la gare sncf, les petites annonces et du breton dans toutes les écoles.

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