Des islamistes parlaient de massacrer tout un village en Bretagne

Dépêche publié le 2/12/23 9:08 dans Société par La rédaction pour La rédaction

Dans la presse régionale on apprend aujourd'hui que six hommes accusés d'avoir préparé dans une boucherie de Brest des actions violentes inspirées de celles du groupe État islamique sont renvoyés devant la Cour d'assises des mineurs spéciale fin 2024, car un des accusés avait 16 ans à l'époque des faits. Ils sont accusés d'avoir préparé des attentats.

La DGSI (Direction générale de la Sécurité Intérieure) avait posé discrètement des micros dans l'arrière salle de la boucherie où se tenaient des réunions d'islamistes notoires vivant à Brest ou aux alentours.

La surveillance des lieux avait débuté en septembre 2019 autour de la situation de Mohamad D., un Palestinien né en 1985 en Syrie. Arrivé en France fin 2015 comme réfugié, Mohamad se rendait régulièrement dans la boucherie «Chez Wahid», à Brest. Wahid B., lui, avait été arrêté et condamné en 2019 pour apologie du terrorisme après avoir mimé un tir à l'arme automatique au passage d'une voiture de police juste après les attentats du 13 novembre 2015 à Paris.

On passe à quatre ou cinq, armés, tu peux tuer tout le village en une seule nuit, c'est facile

Tout ce beau monde était donc surveillé et sur écoute. Les propos tenus dans l'arrière boutique glaçaient le sang des agents de la DGSI. Il y avait des projets d'attaquer la base navale à Brest, une synagogue, mais aussi de massacrer tout un village breton. Selon les propos tenus et enregistrés le 9 décembre 2019 et dévoilés lors de l'audience, Mohamad D. aurait dit à Wahid B. : « Il nous faut un peu d'entraînement, il nous faut des armes, et il faut apprendre certaines choses (...) On peut y aller pas trop loin, par exemple, on va voir les campagnes. On passe à quatre ou cinq, armés, tu tues tout le village en une seule nuit, c'est facile (...) »

Selon Ouest-France, les interpellations ont eu lieu dans le quartier de Pontanezen à Brest en janvier 2020 visant sept hommes. À l’issue de trois ans et demi d’instruction, deux juges antiterroristes ont ordonné, le 28 juillet, le renvoi de six d’entre eux pour association de malfaiteurs terroriste criminelle et un non-lieu pour le septième.