Dans l’hebdomadaire en langue bretonne Ya ! N° 961 du 7 novembre 2023, Fabien Lécuyer s’exprime contre les écoles bilingues français/breton en Haute-Bretagne dans un texte en gallo.
Bien évidemment, il précise en introduction qu’« il n’a rien contre le breton en Haute-Bretagne contrairement à quelques-uns de la mouvance du gallo ». « Mais, il y a-t-il assez d’argent, dit-il, pour avoir des écoles en dehors de la Basse-Bretagne ? Il y a-t-il assez d’instituteurs pour alimenter les écoles en dehors de la Basse-Bretagne ? » Pour lui : « envoyer les instituteurs en Haute-Bretagne, c’est comme envoyer les jeunes capésiens à Paris, pour y passer un couple d’années avant de retourner en Basse-Bretagne » Il propose de mettre ainsi tout l’argent pour « 30 écoles supplémentaires entre Guingamp et Brest, là où elles pourraient être vraiment utiles pour le breton ».
Bien évidemment, il se garde de vouloir fermer les écoles en breton de Rennes, Fougères ou Saint-Sébastien. « Mais faut-il en ouvrir d’autres ? », ose-t-il interroger les lecteurs de son texte dans une revue en langue bretonne. Pour lui, ce n’est que du gaspillage d’argent et du saupoudrage ici ou là en Haute-Bretagne. Et de s’en prendre tout particulièrement aux écoles bilingues de la Ville de Redon qui ne bénéficient pas de sa part de la même indulgence que celles de Rennes, Fougères ou Saint-Sébastien. Pour lui, Redon est « un bon exemple de saupoudrage, contrairement à Langonnet où les élèves peuvent parler avec les anciens, et où, qui plus est, a lieu Gouel Broadel ar Brezhoneg chaque année. » C’est vrai qu’il n’y a pas ce grand rassemblement de brittophones à Redon, ni dans bien d’autres villes de Bretagne d’ailleurs. Et d’insister : « Il y a donc de l’argent mis dans le breton à Redon qui servirait peut-être bien plutôt à Langonnet » ou en gallo dans le texte : « N-i a don de l’arjient minz den le berton a Rdon qi serviraet ventiés ben pus fôt a Langoned ».
On peut évidemment être reconnaissant à Fabien Lécuyer de son souci pour l’avenir de la langue bretonne et pour ne pas gaspiller l’argent public. Son raisonnement est sans doute bien adapté pour éradiquer le breton de Haute-Bretagne, mais pas pour développer le breton ni économiser de l’argent. Certes, 30 écoles supplémentaires en breton en Basse-Bretagne seraient les bienvenues, mais 30 écoles supplémentaires en Haute-Bretagne le serait tout autant.
Rappelons quelques données évidentes. 1) L’enseignement en breton ne coûte pas plus cher que l’enseignement en français. 2) S’il manque des enseignants en breton, c’est par la défaillance de l’Etat. 3) L’argent, c’est l’argent des Bretons. La démocratie veut que les Bretons puissent faire leur choix culturels et économiques avec leur argent. C’est l’élément fondamental de tout projet d’autonomie tant attendue pour la Bretagne. 4) Il y a des écoles bilingues en Haute-Bretagne par volonté populaire. On appelle cela « la demande sociale ». La demande est d’ailleurs aussi forte en Haute-Bretagne qu’en Basse-Bretagne. Il suffit de regarder les résultats de l’enquête TMO de 2018 commandée par la Région Bretagne. Que Fabien Lécuyer se rassure, le Rectorat fait encore beaucoup d’efforts pour ouvrir le moins possible d’écoles bilingues en Haute-Bretagne. 5) Il n’existe plus de communautés brittophones locales. Pour parler breton, il faut volontairement en organiser les rencontres. Tout le monde le regrette évidemment. Mais cette vision de « Bretagne rurale » du breton ne correspond plus à la réalité. Même si le fond breton est plus tangible en Basse-Bretagne, et c’est une chance ! Ce n’est pas pour autant que les écoles bilingues en seraient moins légitimes en Haute-Bretagne. 6) La division Haute et Basse-Bretagne n’est plus pertinente. Un grand mouvement démographique se fait de l’Ouest à l’Est en Bretagne et de l’Est à l’Ouest venant des Régions françaises, qui converge vers la Haute-Bretagne. Dans une vingtaine d’années, il est fort probable qu’il y aura autant de brittophones dans les grandes villes bretonnes qu’ailleurs. Cela n’empêche pas la nécessité d’une action politique pour un meilleur équilibre démographique de l’ensemble de la Bretagne. Ne serait-ce que pour consolider justement le fond populaire de langue bretonne de la Basse-Bretagne.
Concernant Redon, le développement des écoles bilingues s’explique par une longue tradition favorable au breton : entre autres, l’Histoire avec le Cartulaire, Nominoë et Saint Conwoïon, l’imprégnation de la culture populaire vannetaise, la proximité de la ligne linguistique de Questembert à Guérande en passant par Péaule à 20 km de Redon, l’Abbatiale Saint-Sauveur, un mouvement associatif continue et très favorable au breton, l’enseignement du breton au lycée dès le vote de la loi Deixonne de 1950, et depuis ces dernières années le choix de nombreux artistes bretons d’y résider.
La première filière publique ouvre en 1997. La filière privée en 2001. Puis une filière privée à Sainte-Marie de Redon en 2009, et deux filières publiques, une à Peillac en 2016 et une autre à Allaire en 2018. La plupart du temps, ces filières ont été créées par des instituteurs du pays qui se sont formés au breton. Durant ces près de 30 années d’existence, des anciens élèves sont devenus à leurs tours enseignants en langue bretonne, en classes bilingues aussi en Basse-Bretagne. Cette année, notamment, une jeune capésienne du pays a pris son premier poste d’enseignement du breton dans un collège privé à Redon. Non pas par punition, ni un quelconque exil, puisqu’elle a choisi de vivre dans son pays, ni encore moins par privation d’instituteurs de Basse-Bretagne, mais tout simplement parce que c’est son choix.
Aujourd’hui, il existe 77 écoles avec une filière bilingue en Haute-Bretagne. Il faut y ajouter 9 collèges et 1 lycée. On compte 4225 élèves en classes bilingues en Haute-Bretagne, ce qui représente 21 % du total en Bretagne. Loin de leur faire la guerre, tout militant de la langue bretonne qui se respecte, se doit de se féliciter et d’encourager le développement des écoles bilingues en Haute-Bretagne.
Emile Granville
■Personne n'a forcé Ya! à publier autant d'articles en français, ils le font par choix.
Plutôt que de créer des choses pour leur langue, pour l'enseigner, la sauver, ils s'attaquent sans cesse au breton ou vont parasiter tout ce qui se fait en breton pour y mettre de force du gallo.
Ar c'hazetenn «ya » zo digoret evit ar gallaoueg evitan bep sizhun , ar bevenn Breizh izel ha Uhel zo tremenet abaoe pell . Ur bochad tud deuet eno zo dedennet gant ar vrezhoneg muioc'h mui rak stalian a reont tud yaouank e bro Roazhon ha bro Naoned ganet int alies e bro-Wened , pe Kernev , pe bro Leon pe bro Dreger hag a zo o klask ul labour b'a kerioù vras . Anat eo !
Dipitet on , biskenn eo da gleved traoù douget gant emsaverien hon yezhoù alato !
Dic'hallus da ranan an tud a stourm evit ur dezvat (statud ) evit hon sevenadur !
ken kalonnek d'an oll ! Trugarekaat a ran dit Emile evit ta labour !
Xavier
Le breton a pour vocation de se développer , dans les 2 villes les plus importantes de Bretagne Nantes/ Naoned , Rennes /Roazhon les parents sont sensibles sur le sujet de l'apprentissage de celle -ci dans les écoles ...
J'ai travaillé longtemps en Ille et Vilaine et Côtes d'Armor , seules quelque rares personnes utilisait le gallo sur Vitré et Fougères , un peu sur Monfort sur Meu , Dinan ... quelques expressions ou phrases étaient employées épisodiquement ... entre 2000 et 2016 ...
Il est difficile d'évaluer le nombre de locuteurs ... J'en sais pas beaucoup . Peu sans doute .
Quant à l'air du breton à son apogée , elle est connue , vérifiable entre le 10ème et le 20 ème siècle et donc on peut affirmer son existence en Haute Bretagne pendant des siècles , Redon fut une ville bilingue , Ploërmel , Malestroit , Pléchâtel , Monfort , Dinan , Moncontour , Lamballe , Quintin , ST Brieuc , Bain ... Pontchâteau , Savenay , Herbignac , St Gildas des Bois ...
çà, c'est attesté et documenté , le breton a reculé vers l'ouest 4 siècles durant mais il a résisté sur la ligne st Brieuc Presqu'îles de Rhuis , Guérandaise et dans le villes de Nantes ,Rennes , St Nazaire , Redon il existait car employé par les Breton(ne)s venues travailler dans ces villes ...
La sympathie qui va à l'endroit de la langue bretonne depuis les années 1960 ne s'est jamais démentie depuis , c'est pour quoi elle progressera en Bretagne sans limite si nous le voulons .
Comptons sur nos propres forces : Redadeg , Gouêl ar brezhoneg , réseaux Diwan , Div Yezh , Askell , Mignoned ar brezhoneg, Stumdi , Roudour , Mervent ... et toutes les initiatives locales de soutien !
Harpomp ,difennomp evit hor yezh dre oll !
Hep brezhoneg , Breizh ebet !
Xavier
Or , une langue qui progresse sur un territoire reconnu comme tel : la Bretagne peut aussi se développer à l'est de la Bretagne en 2023 aucune situation n'est figée si les gens se mettent à apprendre le breton .... Rien n'est interdit à ce sujet !
La»
Bretagne orientale" est attractive pour le travail depuis des décennies ... pour les jeunes ...En 1800 le département le + peuplé était les Côtes d'Armor ( ex Côtes du Nord ) , le Finistère , l'Ille et Vilaine , la Loire-Atlantique enfin le Morbihan ....
Rien n'est acquis !
Xavier
Non, passer de 20 000 bretonnnants à 23 000 bretonnants sur un territoire de plusieurs millions d'habitants (Haute Bretagne) ne signifie absolument rien. Les chiffres (peut être à réévaluer) sont les suivants : 40% de locuteurs quotidiens en Basse Bretagne, 2% en Haute Bretagne. Quotidien = langue de communication. Et je ne parle pas de l'idiome mal maîtrisé que l'on utilise dans l'entresoi associatif de naonède ou de rôasone (comme on dit en patois breizhou des quartiers chiques rennais et nantais). D'ailleurs, le breton semble reprendre sa place dans l'espace public en Basse Bretagne, la honte étant moins pesante.
Il n'est pas non plus question de droit. Le droit d'apprendre le breton n'existe pas en France, il n'existe pas en Haute Bretagne, il n'existe même pas en Basse Bretagne, le comble et l'horreur ! Que votre fils (bas breton ?) exerce sa profession à Bruz, à Toulouse ou à Nicosie, ça ne change rien. Combien d'enfants dans le bilingue à la Guerche, à Fougère ou à Pornic (oups, ça a fermé). Jusqu'à quel niveau pourront-ils le pratiquer au milieu d'une population quasi exclusivement francophone ? ET puis surtout de quelle demande sociale parle-t-on ? Il n'y a aucun répercussion dans les urnes, aucun raz-de-marée culturel, juste un vernis marketing. Il n'y a même plus de candidat en 2023 au master breton. Et que des radios s'implantent à Nantes, Rennes ou Paris ne changent rien. Ces radios sont massivement écouter en Basse Bretagne (sondage TMO).
Le seul constat qui s'impose (et qui est illustré par les sondages TMO), c'est que le breton est en train de mourir, que ses locuteurs sont massivement en Basse Bretagne, et qu'en dehors de la Basse Bretagne, il est marginal. Et qu'il existe une petite caste qui, n'ayant pourtant aucune légitimité politique, scientifique ou intellectuelle, se gargarise tout de même de l'ouverture de classes bilingues à une dizaine d'enfants, en dehors de la zone d'usage linguistique, tout en s'imaginant que ça va sauver une langue classée en danger d'extinction par l'UNESCO. C'est triste à mourir. Le breton suit doucement l'exemple de l'irlandais, et on sait exactement ce que ça va donner.
Evidemment qu'il faut plus d'écoles immersives en Basse Bretagne, c'est en Basse Bretagne que tout va se jouer, certainement pas en Haute Bretagne ou l'apprentissage du breton n'amuse que quelques celtomaniaques et quelques déracinés.
PI, la personne qui s'interrogeait sur l'importance de la pratique linguistique et la territorialisation de la langue bretonne dans la sauvegarde du breton, c'était Broudic
Il y a tellement de choses qui ne vont pas dans votre commentaire.
Ce sont biens les derniers sondages TMO qui indiquent la réalité de la territorialisation de la langue bretonne (logique), c'est bien l'auteur de l'article ci dessus qui en appelle à l'histoire du Haut Moyen Âge (soit plus de 1000 ans) pour justifier des postures culturelles actuelles en Haute Bretagne, et vous qui vous indignez des fixations passéistes ? Etrange...
C'est encore vous qui parlez de division et d'opposition, faisant fi de la totalité des commentaires précédents, ô combien vexatoires, clivants et péremptoires. La paille et la poutre. Etc.
L'enjeu principal et prioritaire, c'est bien la sauvegarde du breton comme langue courante, comme langue de communication, comme langue de transmission. Vous avez le droit de vous asseoir sur la réalité des choses, de rejeter ou de sublimer les résultats de sondages selon votre humeur. Vous pouvez même vous laisser aller à la rhétorique de l'accusation complotiste et aux sophismes mal embouchés sur l'Ukraine, qui finissent de desservir un propos déjà ras les pâquerettes... C'est chiant et c'est lamentable.
Bref, personne ne divise ou ne territorialise de force une population en deux, il faut voir la réalité en face, c'est un fait, le breton est encore vaguement une langue vivante en basse Bretagne, peut être plus pour longtemps, et ouvrir une classe bilingue français-breton pour 10 enfants de maternels à Machecoul ne changera strictement rien au déclin du breton. Revitaliser et promouvoir le breton en basse Bretagne, de manière beaucoup plus dynamique, aura certainement plus d'effets positifs.
On se reportera utilement au sondage TMO consacré à la langue bretonne et au gallo publié en 2018 pour savoir ce que veulent vraiment les Bretonnes et les Bretons.
L'agressivité déployée n'y fera rien à ce sujet , la gallo peut être appris , enseigné et parlé aussi .Mais de là à vouloir interdire le breton ou empêcher le breton en Bretagne orientale , c'est peine perdue .
Le breton s'y développera car il y a de l'appétit pour lui en Ille et Vilaine et Loire Atlantique ...
Mais j'affirme avec vigueur que la Bretagne est et a une identité venue de sa culture celtique dont son nom Breizh , le gallo est une langue latine de la langue d'Oïl , du bas latin . Le nom même de ce pays de Bretagne est circonscrit par la géographie et des cartes (cartographiées ) depuis + 1000 ans environ , reconnu comme nation de l'extérieur de 833 à 1009 à la province (= pays vaincu) 1532 .
A la vieille de la guerre de 1914 1918, 1 500 000 personnes étaient bretonnantes soit la moitié des Breton(ne)s , des quartiers entiers de Nantes / Naoned , St Nazaire / ST Nazer s'exprimaient en breton au quotidien ....La bourgeoisie nantaise s'en offusquait ...
Il faut dire aussi que les questions se posent dans d'autres pays ou provinces : Lorraine , mosellans et francophones , Belgique création artificielle de 1830 ; Flamands , Wallons , Ecosse ; gaëlique , scot et anglais ...pays Basque , basque , Navarre basque et espagnol ....
A titre personnel , mes vieilles origines sont en pays Nantais ( Pontchâteau , Savenay) , j'ai choisi le breton car« il est pour moi capital de la savoir parler , écrire et étudier chaque jour» , il me reste beaucoup à apprendre encore sur le sujet . Je suis installé en pays Vannetais , enfant j'entendais parler le breton au quotidien (non transmis aux enfants le plus souvent hélas ) mais sur Questembert/ Kistreberzh et Redon où j'avais de la famille , le breton et le gallo étaient pratiqués par les anciens aussi 1970 / 1980 de manière diffuse encore mais déclinaient . A Saint Vincent sur Oust (56) , il avait un centre Ti Kendalc'h où les Breton(ne)s apprenaient le breton et collectaient les chansons , textes et récits en breton et gallo ...
Que chacun fasse son choix en apprenant et découvrant une culture sans rancune , animosité ou haine . La Bretagne c'est 5 départements et nous avons une chance c'est d'avoir conserver autant que possible
nos particularités en dépit d'un acharnement bien parisien de les gommer depuis des décennies .
Ma préférence va au breton , c'est ainsi .
Breton pennskoueriek on !
Ken kalonnek d'an oll . Xavier
Dans le Morbihan aucun chiffres n'est publié sur le sujet à ma connaissance , je les ai interrogés par courrier , des réponses policées mais aucune précision chiffrées me n'ont été données .
Il y a 754 000 habitants dans le département du Morbihan , je ne suis pas certain que cela atteigne 1 euro par habitants pour le breton ... Nul ne le sait !
Ailleurs : 35 , 22 et 44 ? La région Bretagne administrative ?
En tous les cas , il faudra voir l'évolution sur le sujet et la volonté réelle de soutenir le breton et le gallo , là où il y a de la demande pour créer des écoles et y maintenir ce qu'il y a déjà en place ...
çà paraît insuffisant en 2023 .
Mr Le Drian avait annoncé 40 000 élèves dans la filière bretonne avant 2040 si je me souviens dans une annonce à la région administrative lorsqu'il était aux affaires ....
Il faudra en faire bien plus pour sauver le breton et le gallo ....
Ken tuch .
Xavier
Jean-Claude Le Ruyet à raison, mille fois raison, les consonnes doivent s'écrire à l'inverse de la pratique fautive des siècles passés, il en va de la survie de la langue bretonne, et l'expérience démontre que les enfants exposés dès le plus jeune age à une variété sans limites d'orthographes différentes et contradictoires développent une aisance et une appétence pour la langue tout simplement incontestables.
Remercions Ya! et gageons que l'ensemble des maisons d'éditions en langue bretonne ouvriront enfin les yeux et leur emboîteront le pas sur le chemin d'une diversification orthographique salutaire, seule garante de l'authenticité des saveurs incomparables et tellement riches de notre breton tant aimé.
Et puis soyons honnètes, soyons francs : qui mieux que Broudic et Ruyet auraient su convaincre de l'impérieuse nécessisté de ne surtout pas écrire le breton comme les éditeur l'impriment, qui mieux que ces grands visionnaires auraient pu, armés de leur bonté si communicative, guider les bretonnants vers l'horizon radieux des guerres orthographiques éternelles et des riantes permutations cryptiques de consonnes ?
N'oublions pas que Broudic, ce grand homme, a été mis en poste par l'Etat, ce qui prouve sans équivoque le bien fondé de sa démarche, ainsi que l'envergure de sa personne. Quand à Ruyet, et bien les faits parlent d'eux-mêmes : sa force de persuasion et son talent naturel pour la recherche du compromis on eu raison des plus grincheux d'entre nous, et c'est d'une main ferme et d'un esprit serein que nous écrivons alternativement k, t, p au lieu de g, d, b et vice-versa sauf dans certains cas ou l'inverse, car nous savons que l'exercice, bien que faussement aléatoire et trompeur sans l'être vraiment, est nécessaire à la survie et au développement rapide de notre langue bretonne.
Donc dire du mal de Ya! ça va cinq minutes, mais tout ce fiel déversé contre la seule revue hebdomadaire 100% en breton ne résiste pas à l'analyse objective des faits. Oui je dis bien 100% en breton, car comme le disent si bien nos instances officielles, le gallo est une langue bretonne, au même tire que le breton.
Je répète, pour les oublieux : Le français est le standard des langues d'oïl, «gallo» compris, bien entendu.
C'est tout de même ridicule de devoir rappeler une telle évidence... ridicule et tellement révélateur du caractère artificiel et instrumentalisé de cette histoire de «gallo». Certains ont même été inventer un néologisme breton, «gallaoueg», alors que pendant des siècles on disait tout simplement «galleg».
Tout pue l'arnaque à deux balles dans cette fumeuse histoire de «gallo». D'ailleurs aucune autre langue d'oïl ne cherche à rejouer l'histoire de sa standardisation une deuxième fois. Non mais quel foutage de gueule... stratosphérique.
Walls/ Walsh/ Welsh selon la forme dialectale veut dire« étranger » celui qui s'exprime dans une langue non germanique ....
Gallo idem , désigne donc une langue romane parlée dans l'ouest de la Gaule qui deviendra France au 10 me siècle .... Le Gallo dont l'air se trouvait à l'origine de la Vilaine à la Sarthe (rivières) .
La Sélune fut la frontière Bretagne Normandie jusqu'en 1009 ramenée au Couesnon par la force mais jamais reconnue , aucun traité sur les limites après les traités d'Angers 851 Entrammes 863 , Compiègne 867 et 943 territoires cédés à Alan Barbetote juqu'à la rivirère le Lay (85) par les Poitevins ... mais qui ne réclama pas son du ?
Le breton dont la limite extrême allait de Ardevon (50) Mordelle ,Bruz , Bain de Bretagne (35) , Nozay , L'Erdre , le cours de la Loire jusqu'à l'estuaire et dans l'ouest du pays de Retz (baie de Bretagne devenue baie de Bourgneuf ) (44) au 11ème siècle (Confère l'ouvrage «Des origines de la Bretagne ». Léon Fleuriot ) . C'est une mine de renseignements sur les populations et peuplements ...
Ken tuch .
Xavier
Mais le problème n'est-il pas ailleurs ? La langue bretonne est sortie doucement des oreilles et des imaginaires de la grande majorité des bretons. Une minorité milite ou délègue l'apprentissage de la langue à ses enfants sans faire soi-même l'effort. Une minorité de la précédente le parle. Parfois un individu s'ajoute au mouvement, découvrant que cette langue et son monde perdu sont intéressants (car ils le sont). Mais sans l'âme d'un peuple désormais assimilé, que peut-on faire ?
Les promesses de la République ont été plus motivantes que les coups de bâton. Elle a gagné auprès de la majorité, indignement, mais elle a gagné.
Inutile d'accuser la langue bretonne de toutes vos incapacités à travailler pour l'avenir de votre langue.
La vie quotidienne, les enfants , le travail , la maisonnée c'est beaucoup de soucis , de temps , d'énergie ...
Mais pour qui la Bretagne est une histoire , une affection , des paysages , la mer , la vie ,cet effort sera une récompense ... Il faut s'y atteler , persévérer , travailler dur pour se l'approprier comme pour découvrir son histoire et sa culture ....
Par expérience je le sais simplement ...
J'encourage chacun à le faire et à soutenir une association qui promeut et défend le breton en étant généreux selon ses moyens 1 fois l'an ; même modestement .
Or , nous avons que nous ne pouvions compter que sur nos propres force pour y arriver , L'Etat Jacobin ne fera que peu ou rien sur ce domaine ....
Osons , pratiquons , apprenons , découvrons notre langue ! Soyons agents actifs !
Voilà mon plaidoyer pour notre langue , faisons la vivre avec notre temps !
C'est possible , ça dépend de nous !
Ken kalonnek ! Xavier
La vie quotidienne, les enfants , le travail , la maisonnée c'est beaucoup de soucis , de temps , d'énergie ...
Mais pour qui la Bretagne est une histoire , une affection , des paysages , la mer , la vie ,cet effort sera une récompense ... Il faut s'y atteler , persévérer , travailler dur pour se l'approprier comme pour découvrir son histoire et sa culture ....
Par expérience je le sais simplement ...
J'encourage chacun à le faire et à soutenir une association qui promeut et défend le breton en étant généreux selon ses moyens 1 fois l'an ; même modestement .
Or , nous avons que nous ne pouvions compter que sur nos propres force pour y arriver , L'Etat Jacobin ne fera que peu ou rien sur ce domaine ....
Osons , pratiquons , apprenons , découvrons notre langue ! Soyons agents actifs !
Voilà mon plaidoyer pour notre langue , faisons la vivre avec notre temps !
C'est possible , ça dépend de nous !
Ken kalonnek ! Xavier
Sur les commentaires là je trouve désolant ceux qui se félicitent quasiment que les dialectes gallo-romans sont quasi morts en Ille-et-Vilaine comme si cela laissait une place au breton (c'est le français tout naturellement qui a pris toute la place) ou que la Bretagne de langue s'est vidée au profit de Rennes (ou Nantes, même si à Nantes cela fait longtemps qu'il n'y a plus de migration bretonne en réalité (à proportion de la taille de cette ville)) comme si ces «migrants» mis en minorité dans un océan latin allaient imposer une langue qu'ils n'ont même pas pu maitriser dans leurs Finisterre !!
Si l'avenir du breton c'est Rennes, le breton est une langue morte, définitivement.
Vous reprochez à une certaine norme gallèse actuelle d'être trop centrée Rennes, mais votre reproche consiste en fait à souhaiter un bricolage artificiel fusionnant les parlers de Rennes et du Pays nantais (nord).
La plupart des linguistes considèrent que le domaine roman en Bretagne est divisé entre plusieurs dialectes, seuls diffèrent entre eux le nom donné à ses dialectes (différences plus d'ordre politique que linguistique à proprement parler).
On pourrait donner des numéros a ses aires dialectales aux contours plus ou moins flous, mais d'autres indiqueront que l'on parle gallo en Mayenne ou mainiot dans une large parle de l'Ille-et-Vilaine.
Angevin ou gallo en pays nantais (mais un «gallo» qui incorpore l'Anjou, le Maine et le Sud de la Basse-Normandie...).
Tout dépend où l'on place le curseur des différences dialectales, ce qui est certain par contre c'est qu'il n'y a pas un bloc «gallo» unifié qui commencerait à Loudéac et s'arrêterait à Fougères et Ancenis.
Quant au sud-44, il y a unanimité de tous les linguistes: le Nord près de la Loire et dans la vallée de la Sèvre est une transition «angevin» ou gallo (au sens Maine-Anjou-Haute-Bretagne historiquement purement romane) et poitevin, quand une large partie du pays de Retz sud remontant plus au nord au niveau de l'estuaire/côte est clairement dans le domaine bas-poitevin.
La toponymie ne laisse d'ailleurs aucune place au doute quand on se balade en Vendée et la grande majorité du Pays de Retz (qui avait son autonomie à l'époque ducale contrairement au vignoble). Prétendre que ce coin là n'a pas plus de liens linguistiques avec le Bas-Poitou qu'avec le nord de la Loire relève du défi perdu d'avance absolu.
Pour de nombreux linguistes également la partie anciennement «bretonnante»ou «mixte» de la Haute-Bretagne (Est du 22, Nord-Est 56 principalement, secteur de Redon) présente un dialecte particulier qui se distingue de l'ensemble «gallo-angevin-mainiot»
J'avoue avoir du mal à suivre cet argument, pire, s'en quasi féliciter.
Cette division linguistique a toujours existé, vouloir la nier alors que nous n'avons aucune chance de l'imposer du côté de Rennes notamment (ville a l'identité bretonne très faible et qui a pris un poids énorme) est au mieux contre-productif, au pire totalement suicidaire.
Même en Irlande où la gaélique était parlé partout sur l'île il y a encore 1 siècle et demi et depuis des dizaines de siècles, on s'est adapté à la réalité. Pour défendre la gaélique il faut une politique publique spécifique et ciblée là où la gaélique a encore un sens pour la population locale.
A Vitré ou Chantepie, le breton n'a jamais été une langue d'importance.
Pour cela il faut un statut juridique pour la reconnaitre comme «langue de France » , ce que refuse le pouvoir parisien dans son article 2 de la Constitution , le problème c'est l'altérité .
La France nombriliste éprouve une difficulté avec ses minorités en pratiquant l'ethnocide culturel depuis la révolution prétextant que l'unité du pays serait mise en danger , car c'est une construction fragile Rocard Michel le mentionna dans un célèbre discours en 1980 ...
En Europe biens des pays reconnaissent leurs minorités mais il y a l'exception culturelle française au sein de l'union (UE) qui perdure .
Quant au développement du breton il se fait pas à pas en pays Nantais dans les filières Diwan et Div Yezh , Askell ...
«L'histoire est une affaire de minorités» , en Australie de nos jours les «colons anglo-saxons » du moins les australiens des jeunes générations éprouvent le besoin d'apprendre une langue aborigène en 1960 ils auraient été moqués et conspués ...
Le fait de dire que le français est dominant en Bretagne , c'est ouvrir une porte ouverte sur le sujet , mais ce que nous savons c'est que les Bretons ont mis en place une école Diwan dans le Léon durant la rentrée scolaire 1977 , une poignée d'élèves aujourd'hui 18 000 enfants ont un enseignement en breton faute de quoi et sans la volonté populaire locale , il n'y aurait plus rien .
C'est pourquoi , il nous faut faire de nous -mêmes avec le même désir de réussir !
Un combat que l'on cesse de mener est déjà perdu .
Betek an trec'h ! stourmomp-ni !
Le gallo, le mainiot, le poitevin étant également reconnues comme «langue de France», le flou est d'autant plus grand.
Par contre , il n'a jamais existé d'Etat pour le gallo , c'est une aire qui se trouvait à l'extrême est de la Bretagne ; Vendelais , Maine , pays de la Mée (44) , Ancenis (44) ....« La Gallésie est une invention » lunaire du 20ème siècle , jamais ce terme n'a existé nul part . La Bretagne chacun sait la définir depuis + d e1000 ans comme nation qui a jalonnée l'histoire ...
En outre, seuls les linguistes se sont employés à définir les limites maximales du breton , mais ce qui marquent les limites c'est la toponymie et celles là sont incontestables .
En pays Nantais 4400 noms de lieux d'origines bretonnes sont répertoriés sur les + de 20 000 existants , il reste du travail ...
La confusion entre citoyenneté et nation date de la révolution avant cela existaient des peuples de France . C'est à dire reconnues comme telles . Autre exemple , au Royaume Uni , ils existent 4 nations : anglaise , écossaise, galloise et nord irlandaise qu'ils conservent jalousement : le foot et le rugby nous le rappellent ...
En France c'est impossible d'imaginer cela , car des limites sont imposées . Mais comme le disait Morvan Lebesque «la Bretagne n'a pas de papiers » si bien que «chacun en fait la découverte ou l'ignorance» demeure ...en quelque sorte .
Au 10 ème siècle les raids normands puis l'installation pendant 50 ans de colonies Vikings ont fait reculer la langue bretonne sur un ligne de la Rance à l' ouest de la Vilaine et au pays de Guérande .
Au 19ème siècle le français standard s'est répandu à l'est de la Bretagne , l'école de Jules Ferry à fait le reste , la Bretagne s 'est francisée entier au 20ème progressivement ainsi ...Cependant à la veille de 1914 , 1 500 000 personnes s'exprimaient en breton en Bretagne et la pratique s'est maintenue jusque lors , certes minoritaire .
Je serai content que vous nous donniez les références de la reconnaissance officielle des langues que vous mentionnez , çà m'intéresse et tous les lecteurs du site aussi probablement . En tous les cas , c'est positif et louable et nous vous envions .
Nous pourrions peut-être obtenir une reconnaissance officielle pour le breton auprès de l'Etat , nous aurions torts de nous en priver .
En effet , un statut pour le breton constituerait une avancée importante pour cette langue alors que les députés bretons éprouvent un mal fou pour que celui-ci soit promulgué ....
En dernier lieu , la limite à présent ces ont les 5 départements de la Bretagne historique pour l'Emsav
quant il s'agit d'enseigner le breton dans la mesure où les citoyens le demandent . La Redadeg en est en la démonstration la plus évidente pour les Breton(ne)s !
Netra ken ! Splann eo!
Ken tuch = A+ . Xavier
Par contre , il n'a jamais existé d'Etat pour le gallo , c'est une aire qui se trouvait à l'extrême est de la Bretagne ; Vendelais , Maine , pays de la Mée (44) , Ancenis (44) ....« La Gallésie est une invention » lunaire du 20ème siècle , jamais ce terme n'a existé nul part . La Bretagne chacun sait la définir depuis + d e1000 ans comme nation qui a jalonnée l'histoire ...
En outre, seuls les linguistes se sont employés à définir les limites maximales du breton , mais ce qui marquent les limites c'est la toponymie et celles là sont incontestables .
En pays Nantais 4400 noms de lieux d'origines bretonnes sont répertoriés sur les + de 20 000 existants , il reste du travail ...
La confusion entre citoyenneté et nation date de la révolution avant cela existaient des peuples de France . C'est à dire reconnues comme telles . Autre exemple , au Royaume Uni , ils existent 4 nations : anglaise , écossaise, galloise et nord irlandaise qu'ils conservent jalousement : le foot et le rugby nous le rappellent ...
En France c'est impossible d'imaginer cela , car des limites sont imposées . Mais comme le disait Morvan Lebesque «la Bretagne n'a pas de papiers » si bien que «chacun en fait la découverte ou l'ignorance» demeure ...en quelque sorte .
Au 10 ème siècle les raids normands puis l'installation pendant 50 ans de colonies Vikings ont fait reculer la langue bretonne sur un ligne de la Rance à l' ouest de la Vilaine et au pays de Guérande .
Au 19ème siècle le français standard s'est répandu à l'est de la Bretagne , l'école de Jules Ferry à fait le reste , la Bretagne s 'est francisée entier au 20ème progressivement ainsi ...Cependant à la veille de 1914 , 1 500 000 personnes s'exprimaient en breton en Bretagne et la pratique s'est maintenue jusque lors , certes minoritaire .
Je serai content que vous nous donniez les références de la reconnaissance officielle des langues que vous mentionnez , çà m'intéresse et tous les lecteurs du site aussi probablement . En tous les cas , c'est positif et louable et nous vous envions .
Nous pourrions peut-être obtenir une reconnaissance officielle pour le breton auprès de l'Etat , nous aurions torts de nous en priver .
En effet , un statut pour le breton constituerait une avancée importante pour cette langue alors que les députés bretons éprouvent un mal fou pour que celui-ci soit promulgué ....
En dernier lieu , la limite à présent ces ont les 5 départements de la Bretagne historique pour l'Emsav
quant il s'agit d'enseigner le breton dans la mesure où les citoyens le demandent . La Redadeg en est en la démonstration la plus évidente pour les Breton(ne)s !
Netra ken ! Splann eo!
Ken tuch = A+ . Xavier
Le basque a beaucoup reculé. Le Pays dit basque a donc beaucoup reculé, cela a suivi la situation linguistique.
Le breton n'a jamais été très implanté dans le Penthièvre ou de St Malo par contre (et sur peu de temps). La limite de 1500, 1700 ou 1900 n'est pas si évolutive que cela.
Croyez-vous que l'avenir du basque a été conditionné à l'avenir des dialectes castillans du secteur (riojano, cantabre...) ?
Le basque aurait-il un avenir s'il était géré depuis un conseil régional situé à Saragosse ?
Le breton et les dialectes du français ne sont pas des frères siamois !
Le fait que nous en soyons encore à ce style de discussions, alors même que l'on voit que la moindre micro-subvention est devenue problématique depuis la promotion de la nov-langue «brétillienne» par le CR B4, en dit long sur l'immaturité totale du mouvement breton.
Notons qu'en Ecosse, le gaélique n'est plus qu'un slogan quasiment. La différence entre l'évolution du gaélique en Ecosse et le gallois s'explique facilement.
Et pourtant le gaélique a bien été parlé du coté d'Edimbourg ou Glasgow il y a quelques siècles. Pas sûr que l'on puisse en dire autant de Rennes.
Maintenant , nous ne pouvons plus être dupes sur le sujet , il y clairement une opposition à l'enseignement du breton en Ille et Vilaine , nous sommes vus comme des adversaires ...
Désormais , je revois ma façon de penser pour l'avenir . Il faut distinguer la langue celtique et la francophonie qui existe bien et qui se veut dominante , intolérante alors qu'une page est consacrée au gallo dans le magazine «Ya» par exemple et qu'une plume vienne en plus mettre en cause le développement du breton en Bretagne dans un article sans vergogne sur le sujet ....çà questionne .
Biskenn eo hogen ar ouelvan a dremeno !