Glaz : Aimer la nature, c'est aussi sauver la biodiversité

Reportage publié le 10/11/23 17:29 dans Environnement par Philippe Argouarch pour ABP
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Glaz
interview d'Emmanuel Holder (383 vues)

Lancée le 19 mai 2021 par un des responsables de la très ancienne association Bretagne Vivante, Emmanuel Holder, et édité par Coop Breizh, Glaz est une revue semestrielle bretonne qui en est à son sixième numéro.

Salarié de Bretagne vivante, Emmanuel Holder est conservateur de deux réserves naturelles dans les monts d'Arrée, il est aussi l'auteur d'ouvrages sur la nature dont Landes vivantes, A travers le bocage et Eaux douces.. Journaliste, il tient une chronique nature dans Poher Hebdo.

L'excellence des dossiers et des images vaut certainement les 20 euros d'un numéro de Glaz. Nous avons interviewé Emmanuel Holder lors du festival du livre en Bretagne de Carhaix. Pour lui, ce qui est grave, ce n'est pas tant que l'on enseigne pas aux enfants la faune et la flore lo locale mais que les adultes sont en train de détruire la biodiversité qui nous entoure. Combien d'entre nous ont vu une hermine, symbole de la Bretagne demande t-il ?

Pour Emmanuel Holder, la préservation de la biodiversité est avant tout une orientation personnelle, une prise de conscience individuelle. La nature commence aux marches de son perron, dans son jardin où habite un hérisson nous explique t-il. Le but de Glaz est de faire découvrir cette nature et de nous pousser à l'explorer, de chausser nos bottes et de partir en randonnée.

En ce qui concerne les parcs marins, puisque le parc marin d'Iroise est cité, il est important de préciser que la pêche n'y est pas interdite, même pas la pêche à pied. Il est essentiel que sur terre comme pour l'océan des parcs soient créés, plus petits que les parcs naturels actuels, mais où la nature pourrait y retrouver son état de virginité sans aucune activité humaine. Pêcher dans le parc marin d'Iroise c'est un peu comme si on pouvait chasser le bison à Yellowstone. Impensable. Les réserves naturelles en Bretagne n'ont pas grand chose de naturel. Ce sont avant tout des zones aménagées pour le tourisme. Rien à voir avec les parcs nationaux américains avec heures et jours d'ouverture, un ranger pour vous accueillir, vous donner des consignes à respecter et une brochure explicative sur la flore et la faune que vous pouvez y voir.

En ce qui concerne l'estran, le minimum en Bretagne serait disons 10km de côte rocheuse grillagée où la pêche à pied, la pêche sous-marine, la pêche côtière, les sports de glisse etc. seraient strictement interdits et autant pour l'approche de bateaux par le large. Cette zone serait surveillée et accessible uniquement aux biologistes et éventuellement à des excursions guidées. Cette situation existe sur certains îlots inhabités entre Ouessant et la terre mais il en faudrait une sur la côte bretonne. Une vraie réserve naturelle est indispensable, l'estran breton étant unique au monde et un trésor sans prix renouvelé au rythme des marées.


Vos commentaires :
Jeudi 9 mai 2024
Et très probablement le tout dernier loup de Bretagne à avoir été tué, en 1903, c'était en Loire-Atlantique et non dans les Monts d'Arrée.
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