Loïg Chesnais-Girard, président de la région Bretagne, réclame la même autonomie que pour la Co

Dépêche publié le 29/09/23 8:12 dans Politique par La rédaction pour La rédaction
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Loïg Chesnais-Girard (Photo Philippe Argouarch archives ABP)

« J’entends que le président de la République parle de plus de liberté, d’autonomie pour la Corse, pour agir dans des domaines importants comme le logement, les langues ou d’autres sujets, eh bien nous demandons la même chose », a déclaré Loïg Chesnais-Girard suite au Congrès des Régions qui se concluait hier à Saint-Malo.

Le jour même, à l’occasion de ce Congrès, il a remis à la Première ministre, Élisabeth Borne, un rapport sur l’autonomie de la région qui avait été préparé par un groupe de travail de conseillers régionaux (voir notre article).

Écouter le discours intégral d'Emmanuel Macron sur l'autonomie de l'île.

Pour ancrer définitivement la Corse dans la République, et reconnaître sa singularité, son insularité méditerranéenne, son rapport au monde et son rôle dans l'espace qui est le sien, nous devons avancer et il faut pour cela l'entrée de la la Corse dans la constitution. C'est votre souhait, je le partage, et je le fais mien car je reconnais l'histoire, la culture, les spécifités de la Corse dans Ra république, ce lien entre cette terre, cette mer, cet enracinement - Emmanuel Macron.


Vos commentaires :
Kristof Bach-Bourdelier
Vendredi 22 novembre 2024
Merci pour cet article :) Sauf que les mots ont un sens - Demander 'plus d'autonomie' n'est pas demander 'l'autonomie' - Nous (beaucoup d'entre nous) souhaitons l'autonomie pour la Bretagne (pas la B4 - la Bretagne - cad. le 44 + B4) - Quant a l'evasif 'autres sujets', ca ne passe pas - Les 'autres sujets', c'est un sujet, en verite - La Reunification de la Bretagne - Une revendication populaire qui existe -au moins- depuis 50 ans - C'est la specificite de la Bretagne, outre le fait que le Breton soit la derniere langue Celtique parlee sur le continent - L'a Moselle et l'Alsace ont leurs lois - La Savoie sa longue histoire hors de l'etat Francais - Les pays d'Oc leurs cultures parlees et chantees - Le Pays Catalan nord un ancrage fort avec le reste du Pays Catalan, au-dela de la frontiere de l'etat Francais - Le Pays Basque a sa langue unique au monde - La Bretagne a un territoire qui, chose extremement rare en Europe, a tres peu change depuis -au moins- la fin du 11e siecle (Marches Separantes) - Ne pas parler de la Reunification de la Bretagne a une audience comme celle reunie hier et avant-hier, c'est tout simplement manquer de courage politique - Nous voulons la Reunification et l'Autonomie, dans cet ordre-la.

Burban xavier
Vendredi 22 novembre 2024
Tout est mis en oeuvre pour nous répondre Non sur la situation culturelle , linguistique et la réunification de la Bretagne .

Je dirais même que« l'épuration linguistique » en Bretagne est mise sur le métier depuis la guerre de 1914 1918 par la France .

La France est incapable d'altérité au regard de ce qu'elle affirme fortement: une nation , un peuple , une langue , une république une et indivisible alors que chacun sait que la France s'est constituée sur un agrégat de peuples un peu comme la région artificielle pays de la Loire ...

L'ancien régime reconnaissait l'existence des peuples de France , c'est devenu un dogme , une doctrine ignorant la volonté des minorités nationales et de la géographie humaine .

Reste que les Corses sont fiers d'être Corses , les Alsaciens d'être Alsaciens , les Savoyards d'être Savoisiens , les Bretons .... Nous avons encore une identité propre c'est certain !

L'exception française est une réalité cruelle en Europe sur le sujet culturel ! Rien à attendre de Paris !

Le paradoxe c'est que même le président actuel a mentionné que « il n'y a pas de culture française » à l'occasion d'une prise de parole ....

Que penser sur l'avenir , nous devons faire par nous-mêmes sur les sujets que nous voulons voir porter : la culture en premier lieu .

Ken kalonnek !


Anne Merrien
Vendredi 22 novembre 2024
Quand LCG paiera un conseiller pour agrémenter toutes ses interventions de formules invoquant la Réunification sur n'importe quel sujet, pour illustrer son propos de proverbes bretons ou gallos, ou pour rappeler tel événement de l'Histoire de la Bretagne, alors à ce moment-là, on se dira qu'il se passe quelque chose.

jakez Lhéritier de Sant Nazer
Vendredi 22 novembre 2024
Mr Macron a déjà fait des promesses à kemper,
La Loi Molac a été torpillée.
Si le mot autonomie ne fait plus peur à certains c'est un progrès.
Proposer un statut spécifique pour la Corse qui va dépendre du fameux congrès de Versailles doit entrainer une révision constitutionnelle valable pour les autres peuples de l'Hexagone et des colonies françaises.
Cela doit entrainer la Réunification de la Bretagne et automatiquement entrainer un nouveau découpage des régions « cohérentes».
L'autonomie;on doit la construire .sans attendre des votes futurs
.On verra d'ici 6 mois l'ambiance autour de ce projet de statut pour la Corse.et on peut faire des paris.....

Alain E. VALLÉE
Vendredi 22 novembre 2024
Ne pas accorder aux régions de la France continentale ou aux Antilles, à la Guyane et à la Réunion, la timide autonomie même seulement évoquée pour la Corse ou celle dont disposent déjà Tahiti et la Nouvelle Calédonie (trois refus de l'indépendance par référendum) serait une très lourde erreur.
Dans ce domaine institutionnel, la chance des DOM - TOM est généralement d'être des iles souvent lointaines. Pour ce qui les concerne, l'enjeu est seulement institutionnel.
On observe que la Bretagne a le triple handicap d'être incluse dans la France continentale, de n'être pas une ile mais seulement une «pointe» comme il est si subtilement rabâché par la Météo nationale (les «territoires de l'Ouest» : Michel DEBRÉ) et d'être étendue sur deux régions administratives !
On voit par là que c'est non pas d'une possible multiplication de mini réformes régionales éventuellement contradictoires (à toi cette autonomie, à toi celle-là, à toi telle autre, etc) devant à chaque annonce un peu plus révulser les régions non concernées mais d'une réforme institutionnelle globale dont la France partout où elle est souveraine dans le monde a grand besoin.
On voit aussi que pour réussir, la nécessaire réforme constitutionnelle à entreprendre doit exclure la périlleuse recherche d'une hypothétique majorité des 3 / 5 à Versailles mais passer par un vote populaire décisionnel national.
Pour laisser son nom dans l'histoire, l'actuel Président serait bien inspiré de se donner les vrais moyens de transformer la France en un pays constitué d'autonomies provinciales en s'inspirant des meilleurs pratiques existantes dans l'UE.
AV

jojo
Vendredi 22 novembre 2024
Il n'y a pas si longtemps, il aurait semblé surréaliste de dire que les conseillers régionaux puissent s'exprimer en breton ou gallo. De même que de penser que le terme «fédéralisme» puisse-t-être prononcé dans ce même conseil. Donc a voir si dans pas longtemps avoir une assemblée de la Bretagne réunifiée avec un pouvoir législatif et fiscal, reconnaissant la co-officialité des langues bretonnes, sera aussi passé du statut de chimère à celui de projet concret, voire de simple réalité. L'important est que les bretons gardent leur conscience de peuple, et puis s'ils arrêtaient de voter pour des partis parisiens pour aider les partis bretons à se développer, ce ne serait que mieux. La région bretagne ce sont 27 députés, la Loire-Atlantique 8 il me semble, c'est pas rien. On a vu que le groupe LIOT ultra minoritaire à l'assemblée nationale pouvait devenir un élément clé, alors avec des partis bretons, alsaciens, corses, etc.. forts, cela changerait la donne.

B. Le Dizé
Vendredi 22 novembre 2024
L'actuel président de Région ne trollerait-il pas les corses ??

Les dirigeants (nationalistes) corses eux-même ne savent pas du tout où Macron va vouloir les emmener, mais à chaque fois qu'il est question de Corse, le président de Région sort du bois et «réclame la même chose». N'est-ce pas une façon d'entraver le chemin des corses ?

«Aujourd'hui la Corse, demain la Bretagne et la Normandie» ressortent à chaque fois les jacobins. Et LCG, avant même que la Corse n'obtienne quoique ce soit et alors que la Région est des plus timorées le reste du temps, sans réelle boussole et feuille de route institutionnelle, réclame «la même chose». Mais quelle chose ? A t-il peur que la Corse obtienne une vraie autonomie ?


jojo
Vendredi 22 novembre 2024
«Aujourd'hui la Corse, demain la Bretagne et la Normandie» Les jacobins ont raison, l'avenir c'est ça. Et il faut que l'ensemble des français le comprennent et digèrent l'idée, il faut revenir sur 2 siècles de sectarisme politique quand même. Donc oui, il ne s'agit pas seulement de différencier la Corse dans la constitution mais d'ouvrir un vrai chantier de dévolution de pouvoirs. Cela implique beaucoup de choses: statut pour la Corse, révision de l'organisation territoriale (dont réunification de la Bretagne, éclatement du grand-est, création de «collectivités européennes» Basque ou Catalane), co-officialité des langues régionales, réforme du système électoral pour permettre la (réelle) représentation des territoires, etc... Les LFI et RN seront toujours contre, ils sont enfermés dans leurs idéologies antagonistes, entre internationalisme sectaire et nationalisme colonialiste. Il appartient aux électeurs de ne plus voter pour des gens qui les méprisent, eux et leurs cultures.

Anne Merrien
Vendredi 22 novembre 2024
Je ne sais plus trop ce que Macron était venu faire à Quimper. La seule chose que j'ai retenue, c'est que pour lui, la Réunification, c'était «dépassé». On était loin d'un discours historique.

Anne Merrien
Vendredi 22 novembre 2024
Je doute qu'un «homme providentiel» puisse réunifier la Bretagne sans s'appuyer d'abord sur un «vote providentiel» des électeurs de la Loire-Atlantique.

Dan
Vendredi 22 novembre 2024
Complètement d'accord avec Alain E. Vallée et avec la prudence du président de la région Bretagne

Faisant suite à l'intervention du président de la région Bretagne, Madame Delga présidente de la région Occitanie a lancé « l’appel de Saint-Malo » et « Madame la Première ministre, je vous lance un défi, poussé par le souffle breton »

Fallait-il dans le cadre de ce congrès des régions brandir le drapeau de la révolte de la Bretagne même si cela pouvait se justifier ? Ou bien, devant la première ministre -et devant les français- montrer l'aspiration des régions de France à plus d'autonomie ? Cette dernière approche a l'avantage de retenir l'attention de toute la population. Le souci pour certains : la Bretagne est-elle séparatiste ? est grande partie écarté. Dans un premier temps c'est plutôt bénéfique.


Youenn Koadig
Vendredi 22 novembre 2024
Selon CHESNAIS, la modification de la Constitution annoncée pour «autonomiser» la Corse ne doit pas oublier les autres collectivités de France.

VOUS PENSEZ à l'AUTONOMIE de : Auvergne-Rhône-Alpes, Centre-Val de Loire, Grand-Est, Hauts-de-France, Île-de-France, Nouvelle-Aquitaine, Pays de la Loire, Provence-Alpes-Côte d'azur???!!!

PENSEZ plutôt : Alsace, Pays Basque, Bretagne, Corse , Catalogne, Savoie

Et OSEZ l'indépendance pour: Réunion, Martinique, Guadeloupe, Guyane, Calédonie


Bali
Vendredi 22 novembre 2024
Loig Chesnais-Girard veut la «même chose» pour le Centre-Val-de-Loire, Auvergne-Rhône-Alpes, Pays de la Loire, Hauts-de-France, la B4 que la Corse.

Ou plutôt, il ne veut pas d'une réelle autonomie pour la Corse.

Cela me fait penser à la promotion du gallo «sur le même pied d'égalité» que la langue bretonne, qui aboutit très concrètement à une diminution de l'aide pourtant déjà ridicule à l'enseignement du breton...


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