Le Sénat a été partiellement renouvelé (la moitié) sans trop de changements. Deux départements étaient concernés en Bretagne historique : le Morbihan et la Loire-Atlantique. Les sénateurs sont élus pour 6 ans et le Sénat est renouvelé de moitié tous les 3 ans.
En Morbihan, la sénatrice (LR) Muriel Jourda, élue en 2017, et conseillère départementale du Morbihan est réélue avec 30,39 % des voix.
Le maire de Grand-Champ Yves Bleunven est élu pour la première fois sénateur du Morbihan (divers gauche). Il est aussi le président de l’association des maires du Morbihan. Simon Uzenat (PS), président de la fédération du Parti socialiste dans le Morbihan, conseiller régional de Bretagne et conseiller municipal d’opposition à Vannes est aussi élu sénateur.
En Loire-Atlantique, les sénateurs sortants sont réélus : Laurence Garnier (Les Républicains), l’écologiste Ronan Dantec et le centriste Joël Guerriau (Horizons). Les deux autres élus sont Philippe Grosvalet (PS) et Karine Daniel (PS)
Les Français se moquent souvent du mode de scrutin des présidentielles américaines où le président n'est pas élu au suffrage universel direct mais par les grands électeurs du parti majoritaire élu lui au suffrage majoritaire à un tour, dans chaque état de la fédération. Par contre, les Français ne regardent par souvent leurs propres bizarreries comme l'élection de leurs sénateurs. En France, aux sénatoriales, les sénateurs sont élus par des grands électeurs. Il y a de plus deux modes de scrutins selon les départements et fi du suffrage universel ! Pour certains départements, les moins peuplés, les sénateurs sont élus au scrutin uninominal à deux tours et majoritaire, en une seule journée et d'autres utilisent la proportionnelle à un tour. (
1) Les sénateurs devraient être élus au suffrage universel direct à un tour comme dans toutes les grandes démocraties. Le mode de scrutin français officialise le cumul des mandants car, pour être élu sénateur, il faut déjà être élu d'une région, d'un département ou d'une ville. Pas bien du tout.
2) Contrairement à ce qui se passe en Allemagne ou aux USA, où le Sénat représente les états ou les landers, le mode de scrutin français minimise, voire ridiculise le poids des régions. Les élus municipaux, donc les communes, représentent 95% des 150 000 grands électeurs autorisés à voter aux sénatoriales. Le Sénat de la république représente les communes, certainement pas les régions. Si la réforme proposée par de Gaulle en 1969 mettait les régions nouvellement créées, à la place des départements comme circonscriptions sénatoriales, le projet conservait le système des grands électeurs (mairie, départements, et ces nouvelles régions) et rajoutait en plus, presque la moitié des élus, des représentants de la vie économique et syndicale ! Les régions certes entraient au Sénat mais sans aucun pouvoir. Si les Bretons ont voté OUI, le referendum a capoté and the rest is history.
3) Le nombre des élus ne doit pas être proportionnel au nombre d'habitants du département ou de la région. La relation entre démocratie et démographie est assurée par la chambre basse dans une démocratie digne de ce nom. C'est le cas de la chambre des députés en France. Le sénat doit représenter les territoires, et ca devrait être les régions historiques. Ce sont elles qui composent la France et certaines depuis plus de 2000 ans, alors que les départements, territoires obsolètes, n'existent que depuis 233 années. Ces territoires devraient être sur un pied d'égalité quelque soit la population avec par exemple trois ou quatre élus par région, ce qui est le cas du sénat allemand ou du sénat américain avec deux sénateurs par état.
■Se faire élire sénateur suppose de convaincre des réseaux, note Pierre-Emmanuel Guigo, maître de conférences en histoire contemporaine à l’université Paris-Est Créteil. Les candidats n’ont pas toujours envie d’être suivis par des journalistes parce que les arguments qu’ils emploient contredisent parfois les promesses de leur parti. Ainsi, quand la mode est à la réduction des dépenses des collectivités territoriales, les candidats au Sénat promettent le contraire, sinon, ils n’ont aucune chance d’être élus. Prudents, ils ne publient pas de profession de foi.
Le traitement net mensuel d’un sénateur est de 5 423,18 euros, contre 5 782,66 euros pour un député. Bien entendu, le président, ses vice-présidents et questeurs, ou bien les présidents de groupes ou de commission disposent d’indemnités complémentaires. Un crédit mensuel est à la disposition du sénateur pour la rémunération de ses collaborateurs (8 827,40 € au 1er juillet 2023 avec un maximum de cinq collaborateurs. Ils reçoivent aussi les autres traitements d'élu d'autres collectivités --
voir l'excellent site sur la réforme du sénat .
Créer nos propres outils...comme cela fut le cas pour Diwan en 1976....si on avait attendu l'accord des élus bretons ,on y serait encore!
Ce qui est important là c'est l'élection de M. Grosvalet qui a donc une aura particulière aux yeux des élus municipaux de Loire-Atlantique. On ne peut pas se dire breton et avoir de tels élus. 7 décennies quasiment d'anti-bretons aux manettes de ce département, ce n'est pas une malheureuse coincidence ou concours de circonstances. M. Mareschal, qui a toujours cherché à ménager la chèvre et le choux, n'a été à la tête du département que pendant un petit mandat (et ce, sans aucun changement de majorité), ce n'est pas un hasard non plus .
Elle est reportée régulièrement, car en ce moment il n'y a pas d'élections. Il ne faut pas chercher plus loin.
Elle sortira quelques semaines avant une élection, servira à quelques élus PS-Verts à se faire mousser, et puis c'est tout. Ensuite, elle sera gentiment rangée dans un placard.
Pour faire avancer ce sujet, il faut déjà que des listes nationalistes fassent des résultats électoraux en Loire-Atlantique sans se compromettre au premier bout de poste et quelques indemnités venues.
La réunification de la Bretagne devrait faire l'unanimité mais ce n'est pas une priorité alors que politiquement c'est devenu un sujet reconnu en Loire-Atlantique à résoudre ....
Les assos ALB et Br s'y emploient et cela perdurera ...
Cependant , il nous faut créer des outils nouveaux pour notre culture telle fut la création de Diwan face au néant de l'époque . La question politique bretonne est un fait et se prolongera longtemps , croire le contraire de la part des autorités est une erreur politique ....
L'identité bretonne est un matériau solide .
Ken emberr. Xavier