Le mercredi 13 septembre 2023, le tribunal correctionnel de Rennes a condamné un militant du gallo pour avoir menacé de mort l'élue régionale Stéphanie Stoll. Cette personnalité bretonne bien connue est membre du groupe Nous la Bretagne - Ni Breizhiz au Conseil régional de Bretagne. Elle a été présidente de Diwan. De plus, elle a été désignée brittophone de l’année en 2018 et elle est titulaire du Collier de l'Hermine. Ce n’est pas rien !
En décembre 2021, elle se félicite sur Twitter (aujourd’hui X) de pouvoir désormais « parler en breton (et en gallo) lors des débats » grâce à un service de traduction simultanée au Conseil Régional.
C’était sans compter sur le mécontentement d’un militant du gallo qui lui envoie en réponse l’image d’un tireur d’élite qui équivaut explicitement à une menace de mort. Le condamné expliquera qu’il n’avait pas apprécié les parenthèses sans doute dévalorisantes pour le gallo. Le site penn-bazh.bzh nous apprend aussi que cette personne publie régulièrement des messages menaçants sur X, comme le 28 novembre 2022, envers des fonctionnaires de la Région concernant de futurs panneaux bilingues français-breton sur la RN 164 (Montauban-de-Bretagne). La personne condamnée, Ronan Buis, est un père de famille de 47 ans de La Bouëxière, infirmier libéral, qui donne aussi des cours de gallo en Ille-et-Vilaine. Il a été condamné à réaliser un stage de citoyenneté à ses frais et à verser 500 euros à Stéphanie Stoll pour son préjudice moral et 733 euros pour ses frais de procédure.
Bien évidemment, il ne s’agit ici que d’une attitude très singulière parmi les militants du gallo. C’est l’occasion toutefois d’apporter une précision. Les militants de la langue bretonne, ou toute autre personne d’ailleurs, ont le droit de défendre et de mentionner le breton sans devoir associer et mentionner systématiquement le gallo, avec ou sans parenthèse évidemment.
■