La littérature ne fait plus salon, serait-elle mourante ? Nombreux sont les écrivain(e)s qui se plaignent de ne plus être reçus dans les salons littéraires, même en payant leur transport, leur stand, leur hôtel, leur repas… ce qui est déjà scandaleux pour les ouvriers de la première heure qui reçoivent des courriers, véritable coup de poignard, « candidature rejetée » ça veut bien dire ce que ça veut dire ! et pour cause, ils sont pollués par les livres politiques ou ceux des peoples comme on dit aujourd’hui, les vedettes, les influenceurs etc. ceux qui font des livres avec leur tête en couverture rivalisant les magazines. Les espaces ne sont plus dédiés aux lettres mais servent à la politique et la soupe chaude. Il y a les librairies pour ça !
Autre phénomène, la réécriture d’oeuvres de grands auteurs, comme Agatha Christie ou Louis Ferdinand Céline, par exemple, sous prétexte de choquer, de déranger ou d’insulter des réseaux communautaires, bons prétextes car en réalité c’est encore politique ! Encore un contrôle d’Etat pour détruire les œuvres originelles au profit identitaire, un opprobre aux grands auteurs qui ont porté la littérature mondiale. On se demande alors, quand va t-on réécrire « La Bible » ? Et Si la négritude est un problème pour les décideurs, sachez qu’il n’en était pas un pour le Président-écrivain Léopold-Sédar SENGHOR qui la revendiquait !
Du côté des prix littéraires, plutôt des petits arrangements entre éditeurs, on constate une telle dégradation : Prix Nobel de littérature, Prix Goncourt, même le Prix de l’Académie française, cela n’est pas sérieux et affligeant. Une insulte ! Le fameux bandeau rouge qui fait vendre c’est comme le label Président sur un fromage. Snobisme de la marque !
Bien sûr, tout le monde a le droit d’écrire ! Heureusement c’est la liberté d’expression ! mais pour ceux dont c’est le métier, les écrivain(e)s donc, on leur prend leur gagne pain. En plus d’être trahis et humilié(e)s. Toutes ces célébrités, ces coucous, qui ont déjà des revenus très lucratifs viennent voler leurs espaces de vie ! Ou alors il faut faire un salon de la politique et ne pas mélanger les genres ! Là on saurait de quoi on parle !
Et pour faire suite, il y a ces fameux ateliers d’écriture aux prix exorbitants qui font croire à leurs écrivants qu’ils vont devenir des écrivains publiés en quelques semaines, qu’ils pourront s’acheter une maison ou une voiture de sport… En toute naïveté, ils y laissent des plumes, c’est la cas de le dire ! Ils sont dirigés par des écrivains aux noms connus et qui n’ont aucune intention d’aider puisque leur démarche n’est que mercantile. Et puis on ne devient pas écrivain, on l’est ou on ne l’est pas ! Un écrivain n’a pas besoin du gros crayon rouge qui va foutre en l’air sa pensée. Pour certaines personnes c’est un plaisir, un exutoire, une amélioration de leurs lignes pensent-ils, mais à quel prix !
Quant aux historiens, ces transmetteurs de l’humanité, ils sont aussi noyés dans des sphères déroutantes, ils n’ont plus le droit de dire une certaine vérité, attention on vexe ! Il faut orienter… !
Alors, si votre bibliothèque contient des ouvrages de grands écrivains, des chefs-d’oeuvres littéraires, surtout gardez-les précieusement, ils sont en voie de disparition ! Place aux blogs à l’orthographe douteuse, c’est le monde moderne qui oublie les valeurs ! On ne vous vendra plus que des noms, et ce sera encore plus crédible si il y a un scandale en cochant une petite case prison !
Où est la morale dans tout ça ? Victor Hugo aurait dit « Ah ! Les misérables auteurs ! » et crions au secours Petit Prince !
Editrices, éditeurs, dignes de ce métier, et de tous les horizons ne laissez pas mourir la belle littérature et ses auteurs qui ont besoin d’en vivre ! Et ne faites pas de nos générations futures des gens illettrés.
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