Le Parti Breton condamne les arrachages de panneaux en gallo et en breton dans la Région Rennaise, à Liffré et à Vitré, ainsi que le dépôt des panneaux en breton devant la mairie de Carhaix. Il appelle les élus à ne pas céder face à ces intimidations. Il y a de la place pour les trois langues en Bretagne : le gallo, le breton et le français.
Ces actes idiots mais réfléchis sont des provocations qui interviennent dans un contexte d’attaques sans précédents depuis plus de 20 ans contre l’identité bretonne, et tout particulièrement la langue bretonne : prénoms en breton interdits, exposition « Celtique ? » au Musée de Bretagne, campagne médiatique de l’institut Rousseau et Benjamin Morel, pression des élus contre le pavoisement du Gwenn ha Du…
Le Parti Breton avait mis en garde contre la notion de territorialité que voulait réintroduire le « Manifeste du Gallo » sorti ce 28 février. Ces actes de vandalisme en sont une application concrète. Il condamne les agissements de la soit-disant « brigade Albert Poulain » qui viole la mémoire du conteur et collecteur gallo Albert Poulain.
Créer une « guerre » entre breton et gallo serait stupide, les deux langues sont en danger et chacune serait perdante. C’est ce que cherche à créer le pouvoir parisien, n’entrons pas dans son jeu.
Le Parti Breton apporte son soutien aux élus particulièrement visés que sont Isabelle Le Callennec maire de Vitré et conseillère régionale, Loïg Chesnais-Girard ex-maire de Liffré et président de Région, et Christian Troadec, maire de Carhaix et vice-président à la Région en charge des langues de Bretagne.
Il soutient également Vern-sur-Seiche, son maire Stéphane Labbé et Sébastien Girard, élu PB en charge des langues, pris à partie. Il appelle tous les maires et conseillers municipaux bretons à ne pas céder face aux pressions et intimidations actuelles.
Ronan Gicquel, porte-parole.
■Le Parti Breton et le mouvement nationaliste breton dans son ensemble d'ailleurs refusent de voir la Bretagne telle qu'elle est : bilingue depuis toujours comme son drapeau national est bicolore. C'est la quête de l'exotisme, du celtisme en opposition à la France latine. Et le mépris de la culture et de la langue gallèse de la moitié de sa population.
Mais si les militants bretons sortaient de leurs villes ou de la Basse-Bretagne, ils commenceraient peut-être à découvrir leur pays, la Bretagne, c'est à dire l'autre Bretagne qu'ils ne connaissent pas. Celle du Pays de Vitré, du Pays de Josselin ou des lointaines terres (pour eux !) du Pays d'Ancenis.
Le militant breton tel que Laurent Le Bloa conchie la colonisation culturelle française mais ne rêve que de coloniser culturellement ces terres qu'il ne connaît pas. Et tout ce qui remet en question cette ronronnante idéologie braïzhonegiste hors-sol, c'est «une manipulation de l'Etat français».
Mais l'Etat français n'en a rien à foutre de nos petites histoires, nous pesons 3% et nous sommes insignifiants. Et il n'a pas besoin de foutre la merde pour nous voir nous déchirer pour savoir qui sera le plus «celtique» ou le plus à gauche ou à droite. Ridicule !