Taiwan s'intéresse à la langue bretonne

Communiqué de presse publié le 10/04/23 19:12 dans Bretons d’Ailleurs par Jean Carfantan pour Jean Carfantan
Reportage de la TV taiwanaise à la Mission Bretonne à Paris (393 vues)

Rencontrée cet été sur l'île de Groix, lors d'une formation au breton organisée par l'union démocratique bretonne, une vidéaste taïwanaise établie en France, m'a informé début 2023 de la venue à Paris d'une équipe de la télévision publique de Taïwan. Le débat y prend de l'ampleur sur les langues qui y sont parlées. Le mandarin ne s'y est imposé que tardivement, à partir de 1949, lorsque Tchang-Kaï-chek et son parti le Kuomintang s'y sont installés après leur défaite face aux communistes. Ils ont imposé la nouvelle langue au détriment des langues alors parlées sur l'île qui ont connu de sévères discriminations. Dans un contexte international de tensions croissantes, les habitants de l'île s'interrogent sur les langues qu'ils, qu'elles, parlent. Ils, elles regardent ce qu'il en est ailleurs et singulièrement en Europe. La convention du Conseil de l'Europe sur les langues régionales et minoritaires y est étudiée. Les spécificités de la Bretagne, comme Taïwan, terre maritime, et de la langue bretonne, sont comprises. Début février 2023, une équipe de la télévision publique taïwanaise a fait un premier déplacement à Paris, elle y a rencontré l'assistant parlementaire du député Paul Molac, elle est venue à la mission bretonne à Montparnasse. Etudiant la langue depuis trois ans, je l'ai accueillie en compagnie de Gaël Billien, qui y enseigne le breton. Deux minutes en sont issues pour le journal télévisé public de Taïwan.

Les contacts sont maintenus et de nouveaux échanges devraient avoir lieu.

Jacques Ténier


Vos commentaires :
Rafig
Vendredi 15 novembre 2024
Dépêchez-vous de donner des cours de breton aux Taiwanais car dans quelques mois il n'y aura plus de Taiwan tout cour !
En effet les 5 «grandes nations» du «Conseil de sécurité» de l'ONU sont en cour de partage du monde. Notre petite Bretagne et l'ile de Taiwan ne pèseront pas grand chose dans ces grande manoeuvres.
Bretagne = 34.000 km²
Taiwan = 36.000 km²

Jean Carfantan
Vendredi 15 novembre 2024
Merci Rafig, oui nous sommes à la même échelle, cependant le pire n'est jamais sûr.

Naon-e-dad
Vendredi 15 novembre 2024
Remarquer, sur un panneau (mn 1:58), les noms des P. Elie Gautier et Jean-François Le Quémeneur, deux prêtres catholiques remarquables, ayant tenu un rôle fondamental:
.
- dans l'accueil des populations bretonnes immigrées, qui débarquaient en plein inconnu et dans la plus extrême précarité, à la gare Montparnasse à Paris (gare ayant longtemps abrité un Foyer Social Breton),
.
- ainsi que dans la mise en place de la «Mission Bretonne de Paris» - à une époque sise rue La Quintinie - et devenue aujourd'hui «Ti ar Vretoned».
.
Nompas ankounac'haat anvioù an Tad Elie Gautier koulz hag hini Jean-François Le Quemeneur, bet o tegemer ar Vretoned nevez deuet e Paris, hag o sevel «Ti ar Vretoned » («Mission Bretonne», d'an empoent). Tudennoù leun a feiz hag a galon e oant.

Rafig suite
Vendredi 15 novembre 2024
La Bretagne (historique évidement) était dans la même situation que l’île de Taïwan actuellement. C'est à dire, un territoire et un peuple qui essaient de s'émanciper de la tutelle d'une puissance qui veut la mettre au pas. La réaction de la Chine communiste est la même que le royaume de France. Une annexion militaire et après un démantèlement des institutions existantes. Les taïwanais (comme les bretons) cherchent uniquement à vivre en démocratie et rejettent ce régime autoritaire.

Al Coin
Vendredi 15 novembre 2024
Les «puces» taïwanaises sont vraiment bien plus enrichissantes pour les 36000 km2 de Formose, que les puces, de ces 34000 km2 bretons, bien malmenés et mal menés. Les Formosans sont donc certainement plus intelligents que nous Bretons, à moins que ce soit, sans doute, une conséquence bénéfique d'une indépendance/autonomie (qu'ils défendent «bec et ongles») ? État politique et psychologique, qui de toute évidence suscite fortement et implique la prise en charge globale de leur avenir par eux-même. Causons, causons!
Comme quoi l'on peut, rêver ce que la BRETAGNE indépendante depuis 1949 aurait, peut-être, pu ,devenir. Mais nous ne sommes pas une île...

Penn Kaled
Vendredi 15 novembre 2024
Mais nous ne sommes pas une île..non mais une péninsule assez distincte sur le plan géographique ,davantage que au moins deux pays européens indépendants à savoir la Belgique et les Pays Bas .Seulement tant que la Bretagne regardera uniquement vers l'est ... .Avant qu'il ne soit trop tard le mouvement breton doit abandonner du moins en partie les logiciels des emsav précédents ,se concentrer davantage sur la géopolitique , le géo stratégie ,l'économique et le social moins sur l'identitaire qui nous met en plus à tort en porte à faux par rapport à nos détracteurs .La Bretagne est à venir ou ne sera pas .

Anti-spam : Combien font 5 multiplié par 8 ?