Cette écrivaine russe a traduit Gogol en breton

Présentation de livre publié le 10/04/23 11:48 dans Littérature par Philippe Argouarch pour Philippe Argouarch
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Ar Fri. N’eus fri ebet ken war dremm Kovalev. Difri ha mezhekaet ar paourkaezh major! Aet eo e fri da glask gwelloc’h stad ha renk er gevredigezh. Gwelet e vez o paboriñ gant unwiskoù kaer e Sankt-Peterburg ha n’emañ ket e soñj distreiñ war e c’hiz. Ur skrid flemmus, farsus, goapaus evel ma oar Nikolai Gogol ijinañ.

Anna Mouradova est une Russe d'origine géorgienne qui vit depuis plusieurs années en Georgie. Elle parle et écrit le breton et a même été une professeure de breton à l'université de Moscou. Aujourd'hui elle est en grave difficulté car les autorités géorgiennes refusent de renouveler sa carte de séjour. Elle risque même d'être déportée en Russie où elle pourrait y être persécutée.

Elle vient de traduire du russe en breton le fameux roman de l'écrivain ukrainien Nicolas Gogol : Le Nez. Oui Gogol est ukrainien, il est né dans un petit village entre Kiev et Kharkiv. Il a écrit en russe mais a affirmé plusieurs fois connaître la langue ukrainienne. Sous l'empire russe, la seule langue officielle de l'empire était le russe. Les autres langues étaient tout simplement interdites.

Le Nez est une satire de la bourgeoisie de Saint-Petersbourg où Gogol a vécu quelques années. C'est l'histoire kafkaïenne d'un individu qui se réveille un jour sans son nez. Le livre, paru en 1836, est connu dans tous les pays de l'ex-URSS comme un autre de ses romans Les âmes mortes. Gogol a énormément influencé la littérature russe et en particulier Dostoïevski et Boulgakov. Religieux jusqu'au mysticisme, Gogol pensait que sa mission sur cette terre était de sauver moralement la Russie.

Ar Fri de Nicolas Gogol traduit par Anna Mouradova est sorti en février dernier. L'éditeur breton est An Alarc'h Embannadurioù


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