Conférence-débat : Le débat, clé de voûte de la démocratie ?
Agenda publié le 27/03/23 15:34 dans Société par René Bantegnie pour René Bantegnie
Intervenante : Ilaria Casillo, présidente de la Commission Nationale du Débat Public (CNDP)
Peut-on et doit-on encore débattre ? Le débat public est de plus en plus demandé et utilisé pour appendre à gérer de manière concertée des problèmes de société nationaux ou locaux : projets d’aménagement ou d’infrastructures, alimentation, environnement, fin de vie... Les exemples et modalités de débats sont nombreux pour impliquer les citoyens, les « parties prenantes » et améliorer ainsi les décisions publiques. La Commission Nationale du débat public (CNDP) est aujourd’hui un laboratoire d’expérimentation d’une démocratie plus participative.
Ilaria Casillo est docteure en géographie urbaine, maîtresse de conférences à l’Université Gustave Eiffel et présidente par intérim de la CNDP (https://www.debatpublic.fr/ )
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Vos commentaires :
jakez Lhéritier de Sant Nazer
Dimanche 24 novembre 2024
Le débat doit partir des préoccupations des habitants, et pas venir du haut et des technocrates et arrivistes parisiens,et autres issus des
«grandes écoles»..?
Parler des réalités de la vie d'aujourd'hui. dans nos quartiers ,les ports de peche,les fermes,les usines,
Un tél débat genre Macron,c'est du cinéma du temps perdu de l'argent public gaspillé.
A l'heure ou les aides soignantes en retraites ont 1000 à 1200 euros,ou des plus de 50 ans sont au RSA avec 560 euros par mois Que vient nous chanter cette présidente à Quimper ??
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Anne Merrien
Dimanche 24 novembre 2024
A Bouvron, cela aurait été dans le vif du sujet.
Alain E. VALLÉE
Dimanche 24 novembre 2024
Le méprisant présupposé jacobin est que les gens ordinaires au fond de leur province reculée doivent :
« apprendre à gérer de manière concertée des problèmes de société nationaux ou locaux : projets d’aménagement ou d’infrastructures, alimentation, environnement, fin de vie...»
et que pour ceci c'est à l'État de l'organiser, via la CNDP.
Comme l'écrit Mona OZOUF dans «Composition française» (Gallimard 2009), il faut
«un système de discussion et de réunion libres absent du paysage français et qu'il faut tenter de faire vivre.» (p.213)
Mais ceci qui devient fatalement une bureaucratie de plus, a un but très précis : les enquêtes publiques doivent valider les projets publics. Y compris ceux devant être réalisés via les PPP (Partenariats Public - Privé), imposés, souvent inutiles, surdimensionnés, sinon plaqués au principal bénéfice des opérateurs privés. Il avait été démontré qu'en cas de non réalisation du projet d'aéroport à NDDL «seules les banques y perdent».
En effet, pour tout de même agir l' «État en faillite» (FILLON) tente de donner l'illusion qu'il est encore apte à l'investissement.
Il faut que les inaptes au changement et au progrès que sont les gens ordinaires puissent y accéder grâce au truchement d'une «commission nationale» de l'État qui décidément sait tout faire, tente de tout faire et le fait mal.
Le brillant résultat est souvent un vrai fiasco car le débat formel s'effectue selon une insuffisante réflexion péremptoire avec des études liées, des documents contestables, parfois incomplets ou biaisés où la puissance publique est d'évidence juge et partie.
AV