Appel à projets infructueux : Bretagne Prospective réagit

Communiqué de presse publié le 15/03/23 13:34 dans La réunification par Michel Bouvier pour Bretagne Prospective
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Bretagne Prospective renouvelle son intérêt pour un appel à projets déclaré infructueux.

Dans le cadre de la consultation relative au rattachement du Département de Loire-Atlantique à la Région Bretagne dont l’organisation sera sollicitée auprès de l’État en 2023, le Conseil départemental de Loire-Atlantique et la Région Bretagne ont lancé au dernier trimestre 2022 un appel à projets sur une étude d’impact du rattachement du Département de Loire-Atlantique à la Région Bretagne.

Financée par les deux institutions, cette étude multicritères doit couvrir les questions institutionnelles, d’aménagement, économiques et sociales, touristiques, d’éducation, d’offres culturelles, de langues régionales, de vie démocratique et de l’impact sur le mouvement associatif. L’étude devra prendre en compte l’Histoire de la Bretagne et les réalités existantes de coopérations économiques, culturelles et sociales et de fonctionnement entre la Région Bretagne et le Département de Loire-Atlantique.

Elle devra par ailleurs objectiver les éventuelles tendances ou dynamiques existantes en faveur de l’intégration du Département de Loire-Atlantique à la Bretagne, en s’appuyant sur divers indicateurs, comme l’extension des réseaux Diwan et Div yezh, le nombre d’adhésions dans les associations favorables à cette intégration, la vitalité des échanges culturels, le nombre et la localisation des communes souhaitant le rattachement.

BRETAGNE PROSPECTIVE VEUT FAIRE VALOIR SON EXPERTISE

Créé en 2000 dans l’esprit du CELIB et déjà à l’origine de nombreuses études et opérations consacrées à cette thématique, le Think-Tank Bretagne Prospective prend acte de l’infructuosité de l’appel d’offres et tient à rappeler qu’il entend soit candidater à une nouvelle consultation, soit apporter son expertise à la réalisation de l’étude en cours.

« Le fait que cet appel d’offres ait été déclaré infructueux en regard de la rémunération prévue témoigne non seulement de la quasi-impossibilité de le repérer dans le labyrinthe des avis administratifs, mais aussi, par incidence, de la complexité du sujet ». Pour Jean Ollivro et l’Association Bretagne Prospective, « de nombreuses études ont déjà été menées sur cette importante question. Le département de Loire-Atlantique et la Région ne veulent pas d’une 'énième' étude qui viendrait enfoncer quelques portes ouvertes mais bien d’une analyse originale, ambitieuse, argumentée, témoignant non seulement d’une parfaite connaissance de la grande région Bretagne mais aussi d’une compréhension des enjeux notamment économiques et culturels des territoires de demain ».

QUI MIEUX QUE LES BRETONS

Avec de nombreux grands décideurs appartenant à la sphère économique, sociale ou culturelle de tous horizons géographiques ou politiques, Bretagne Prospective entend associer les compétences nécessaires, au sein de l’association comme en dehors, pour présenter au Département et à la Région une réflexion fondatrice et objective qui pourra non seulement servir de support à la réflexion des responsables et élus en charge de ce dossier complexe et stratégique mais aussi servir à tous ceux qui agissent pour que le prisme régional soit pris en compte dans l’organisation globale du territoire français.

Rappelons à cet égard que les résultats de ce travail de fond devront alimenter les réflexions des commanditaires et, de manière plus étendue, de l’ensemble de la société civile, dans le cadre de cette consultation.

« Et qui mieux que des Bretons responsables et déjà fortement engagés dans l’action pour mener à bien cette réflexion bretonne » ajoute Jean Ollivro, soulignant que l’association entend parallèlement manifester son intérêt pour participer aux réflexions engagées par l’État sur la question plus globale de l’identité de la région Bretagne dans le cadre évoqué par le Président de la République Emmanuel Macron.


Vos commentaires :
Samedi 27 avril 2024
En 2001, me semble-t-il, le CD 44 avait demandé à l'Etat (dans un voeu qui n'était peut-être qu'un communiqué de presse) l'organisation de consultations de la population permettant de réunir les cinq départements bretons en une seule région, tout en laissant la possibilité aux départements des PDL de s'y associer. Le CD 44 en faisait trop (en s'occupant des autres départements) et pas assez (c'était déjà à lui de montrer l'exemple en consultant son électorat). L'erreur (voulue ou non) est de vouloir commencer par passer par l'Etat, alors que l'Etat ne devrait intervenir que si effectivement les habitant(e)s de la Loire-Atlantique ont donné un avis positif pour rejoindre la région B4. En 2023, il y a toujours ce présupposé de passer par l'Etat pour consulter la population...
La consultation de la population n'a été formellement exprimée dans la loi que de 2010 à 2015, dans la première mouture du droit d'option. Cela ne veut pas dire que le CD 44 ne pouvait pas organiser de consultation en dehors de cette période. D'ailleurs, la pétition des 100 000 a été organisée quand le droit d'option ne parlait plus de consulter la population. Avec l'abrogation du droit d'option en 2019, la possibilité de court-circuiter le Parlement a été supprimée, mais pas la possibilité pour le CD 44 de consulter sa population.
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