Suite au piratage du compte profil Facebook du propriétaire du site ABP.BZH, le compte profil de Philippe Argouarch a été désactivé sans aucune possibilité d'appel. Les pages de l'Agence Bretagne Presse existent toujours mais ne sont plus contrôlées par ABP. Elles ont été volées. Il s'agit de la page Agence Bretagne Presse qui publie tous les articles et communiqués publiés sur ABP, mais aussi du très populaire agrégateur de contenu Bretagne presse, qui reprend les titres des publications régionales et nationales, voire internationales, concernant la Bretagne et les Bretons, en plus de celles des web media ABP et NHU. D'autres pages du même compte gérées par ABP, comme Bretons du Monde et Brittany news ne sont pas non plus désactivées mais ABP ne les contrôle plus.. Toute la technologie Facebook des LIKEs positionnée au bas des articles ABP a donc aussi été supprimée.
Nous comprenons que les réseaux sociaux doivent réagir le plus rapidement possible quand les standards définis par les cultures et les communautés sont ignorés, mais ne pas donner la possibilité d'appel de la décision en particulier lorsqu'il s'agit d'un piratage est inacceptable.
Rappelons que, même si ABP est un média gratuit aux moyens très limités avec de faibles ressources, elle ne s'est jamais limitée dans sa liberté de parole. Cette liberté de ton ne plaît pas à tout le monde. Elle a un coût. Même si notre champ d'action est 'régional', nous dénonçons régulièrement le sort des minorités à travers le monde. ABP régulièrement prend parti pour les Kurdes, les Kabyles, les Tibétains, les Ouïghours et autres minorités persécutées.
Ce n'est pas la première fois qu'ABP est attaqué. Le 4 avril 2013 ABP était hacké par des Syriens de Damas modifiant la page d'accueil (voir notre article). Le [[malware]] était caché parmi un dossier de 40 000 photos archivées.
En septembre 2014, ABP avait subi un [[déni de service]] provenant de Chine suite à la publication d'un article remettant en cause les politiques de Beijing concernant le Tibet et les Ouïghours (voir notre article).
ABP était inaccessible aussi plusieurs heures hier, un évènement qui coïncide avec le piratage de son compte Facebook. Cela semble très probablement être une attaque russe. La fédération de Russie est experte en cyber attaques de tout genre. Elle ferait suite à une chronique d'une herminée née en Russie et réfugiée en Géorgie (voir notre article). Malgré une critique de la politique linguistique de l'Ukraine au début de la guerre, ABP a pris parti contre l'envahisseur russe. J'ai aussi publié dans le Quotidien Le Télégramme une tribune fermement en faveur de l'OTAN .
Comme l'a rappelé l'écrivain et ancien élu Jean-Michel Le Boulanger, le 25 février à Carhaix, à propos de la liberté de la presse et de l'hebdomadaire Le Poher « Tout cela est si fragile… Rien n'est acquis ! Rien n'est jamais acquis ! L'histoire est peuplée d'atteintes et de coups portés à la liberté d’expression et notre actualité en déborde.»
ABP fêtera ses 20 ans en octobre prochain. La fait que ce média soit toujours là après 20 ans, est en soi un miracle. Après ces cyber attaques, deux procès en diffamation, des tentatives de prises de contrôles, deux infiltrations de personnes travaillant très probablement pour des services de renseignements, les choses étaient devenues plus calme ces dernières années. Mais avec la prolifération et la diversification de l'information sur les réseaux sociaux et la guerre qui revient aux portes de l'Europe, tout se joue maintenant sur les réseaux, objets de fakenews et de hacks en tout genre.
■Attention, je ne suis pas bien convaincu qu'il s'agit d'un «hacking». Le problème vient de Facebook à mon avis.