Surprenante et impressionnante analyse de Paul Ariès, qui, en plus du sens de la formule, connaît très bien les dossiers de l'énergie, et de la politique environnementale mondiale.
À Séné, lors du forum social organisé par un collectif d'associations, Paul Ariès a pendant une heure dressé un tableau effrayant de la mise en place progressive, avec des termes fleuris, du capitalisme vert : «comment polluer un peu moins pour polluer plus longtemps. Oui, on a bousillé la planète, mais promis, juré, on ne le fera plus». Maintenant nos grandes firmes polluantes disent qu'elles sont écolos, «pas plus écolos que Davos, l'auto électrique, le nucléaire. Un peu de croissance pollue mais beaucoup de croissance dépollue».
Et nous «salauds de pauvres», il faudrait avaler tout ça, continuer à inventer des panneaux entre la terre et la lune, faire pleuvoir des matières sur la terre pour éviter le réchauffement... Ce n'est ni du Jules Verne, ni de la science fiction, tout ce que dit Paul Ariès, est malheureusement vrai...
■ « La langue fait partie de l' éco-système d'un pays ou d'un endroit. Elle s'est forgée avec les saisons, les habitants, les roches, l'herbe... Le secret d'un lieu se cache dans sa langue. »Yann TIERSEN
Setu graet ul liamm etre an natur hag ar yezhoù gant Yann TIERSEN... Gwir eo e sell ouzh lieseurted an natur hag hini an dud . Gwareziñ anezho a zo a-bouez evit an denelezh. Hepto petra'vo?
Setu amañ savpoent Georges ROSSI, douarour, kelenner ar skolioù meur :
« Chez certaines populations de l'Amazonie et du Pacifique, des codes de vie interdisent certaines plantes pour certains types d'usage et l'on s'est aperçu que ce sont des végétaux dont la reproduction est extrêmement lente ; des interdits portent également sur des périodes de reproduction de certaines espèces. Ces séries de règles magico-religieuses regroupent l'expérience empirique de centaines de générations sur le fonctionnement de l'écosystème qu'avec notre science nous sommes parfaitement incapables d'expliquer ! »
Gantañ ez vez roet d'al lenner kalzig skouerioù evel hini a-us.
« A l’inverse, il ne faut pas non plus considérer ces cultures comme des écologistes avant l'heure. Le rapport à la nature de ces populations est utilitaire – même s’il est codé sous forme religieuse – car leurs moyens techniques étant limités, elles doivent être certaines que leur écosystème va se reproduire. Ils sont fortement dépendants du fonctionnement des écosystèmes. »
Amañ e c'haller kompren e vez tennet spletoù eus an natur gant an holl bobloù a-viskoazh nemet ma'z eo graet gant doujañs ouzh o c'hulturioù dezho savet diwar lezennoù an natur o endro... Eus erlamadoù e oa anv ganto kentoc'h...
Lakaat a ra an natur harpoù war bondoug preizhañ ar mab den a-vremañ ha kempouezañ a ra plas mab den en he c'hreiz ivez. Gant-se e c'hall an natur hon degemer evel un elfenn a-ziabarzh he-unan. Eus an unvaniezh ez eus kaoz amañ a zistera ar meizadoù modern evel hini « dioren padus ».
Resisaet e vez gant G ROSSI ivez:
« la volonté d'expansion de la pensée occidentale qui, avec la colonisation, avait étendu son emprise politique et culturelle à un grand nombre de pays, et qui, aujourd’hui, maintient cette position dominante d’un point de vue économique, politique et médiatique. C’est entre les mains de l’Occident que sont les grandes organisations environnementales qui édictent les règles, avec pour conséquence la création d'une sorte d’apartheid homme/nature dans bon nombre de pays en voie de développement, ce que les populations locales ont eu, et ont toujours du mal à accepter. »
On comprend donc pourquoi il y a aujourd'hui des problèmes internationaux: perte d'identité et de repères humains notamment l'évidente origine de la vie qui ne peut exister qu'avec son environnement naturel. La technologie, une certaine science et l'avidité sont à l'origine de nos malheurs... On appelait cela le progrès!
Il s'agit donc aujourd'hui de constater un déséquilibre entre notre manière de vivre et la nature. En particulier pour les habitants éloignés de leur lieu de travail et habitant dans les tours des grandes villes.
Quel souci ? Ils ont des «aides» pour vivre...