Le capitalisme vert : en finir avec la fable du développement durable

Reportage publié le 12/02/23 12:43 dans Politique par Fanny Chauffin pour Fanny Chauffin
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Une initiative citoyenne remarquable
Début de la conférence de Paul Ariès à Séné, février 2023 (100 vues)

Surprenante et impressionnante analyse de Paul Ariès, qui, en plus du sens de la formule, connaît très bien les dossiers de l'énergie, et de la politique environnementale mondiale.

À Séné, lors du forum social organisé par un collectif d'associations, Paul Ariès a pendant une heure dressé un tableau effrayant de la mise en place progressive, avec des termes fleuris, du capitalisme vert : «comment polluer un peu moins pour polluer plus longtemps. Oui, on a bousillé la planète, mais promis, juré, on ne le fera plus». Maintenant nos grandes firmes polluantes disent qu'elles sont écolos, «pas plus écolos que Davos, l'auto électrique, le nucléaire. Un peu de croissance pollue mais beaucoup de croissance dépollue».

Et nous «salauds de pauvres», il faudrait avaler tout ça, continuer à inventer des panneaux entre la terre et la lune, faire pleuvoir des matières sur la terre pour éviter le réchauffement... Ce n'est ni du Jules Verne, ni de la science fiction, tout ce que dit Paul Ariès, est malheureusement vrai...


Vos commentaires :
Kerbarh
Dimanche 22 décembre 2024
Oui un autre monde est possible : celui du Venezuela,Cuba,Chine continentale…
Des pays qui font rêver…

Chris 44
Dimanche 22 décembre 2024
N'importe quoi ! Justement ceux qui sont en plein dedans !

Pcosquer
Dimanche 22 décembre 2024
Voici un schéma simple ( ou un processus ) qui colle très bien à ce qui arrive aujourd'hui:
le racisme scientifique qui à donné la colonisation. Puis le développement qui s'est substitué à la colonisation ; ce dernier terme connoté très négativement dans les années 70 à donc été habilement remplacé. Depuis quelques année, le terme de développement est associé à la destruction de la planète et à été là aussi habilement remplacé par le développement durable qui intègre bien l'idée que le développement nuit à la planète. C'est en fait un simple processus de langage qui s'associe à celui de novlangue. Le concept occidental tel que voulu par certains, est constamment remanié pour surtout ne rien changer.
Quand on prend les 17 objectifs internationaux du développement durable on comprend en fait que c'est toute la société qui doit être changée ( toute la Culture avec un grand «C» et mode de vie ) tellement les problèmes sont larges. C'est donc la civilisation entière telle que proposée depuis si longtemps ( révolution industrielle) qu'il faut changer. Cependant les pays dirigeants le monde par l'intermédiaire de l'onu, ils sont 7, obligent les autres à suivre leur processus civilisationnel. C'est pourquoi la guerre en Ukraine n'est pas un hasard ( opposition de la Russie qui n'a pas le même mode de vie ni de culture ) et que le rejet de l'occident par l'Afrique n'est pas non plus le fruit du hasard. Il y a prise de conscience et surtout , un refus absolu de ce processus de continuation.

« La langue fait partie de l' éco-système d'un pays ou d'un endroit. Elle s'est forgée avec les saisons, les habitants, les roches, l'herbe... Le secret d'un lieu se cache dans sa langue. »Yann TIERSEN
Setu graet ul liamm etre an natur hag ar yezhoù gant Yann TIERSEN... Gwir eo e sell ouzh lieseurted an natur hag hini an dud . Gwareziñ anezho a zo a-bouez evit an denelezh. Hepto petra'vo?

Setu amañ savpoent Georges ROSSI, douarour, kelenner ar skolioù meur :
« Chez certaines populations de l'Amazonie et du Pacifique, des codes de vie interdisent certaines plantes pour certains types d'usage et l'on s'est aperçu que ce sont des végétaux dont la reproduction est extrêmement lente ; des interdits portent également sur des périodes de reproduction de certaines espèces. Ces séries de règles magico-religieuses regroupent l'expérience empirique de centaines de générations sur le fonctionnement de l'écosystème qu'avec notre science nous sommes parfaitement incapables d'expliquer ! »

Gantañ ez vez roet d'al lenner kalzig skouerioù evel hini a-us.

« A l’inverse, il ne faut pas non plus considérer ces cultures comme des écologistes avant l'heure. Le rapport à la nature de ces populations est utilitaire – même s’il est codé sous forme religieuse – car leurs moyens techniques étant limités, elles doivent être certaines que leur écosystème va se reproduire. Ils sont fortement dépendants du fonctionnement des écosystèmes. »

Amañ e c'haller kompren e vez tennet spletoù eus an natur gant an holl bobloù a-viskoazh nemet ma'z eo graet gant doujañs ouzh o c'hulturioù dezho savet diwar lezennoù an natur o endro... Eus erlamadoù e oa anv ganto kentoc'h...
Lakaat a ra an natur harpoù war bondoug preizhañ ar mab den a-vremañ ha kempouezañ a ra plas mab den en he c'hreiz ivez. Gant-se e c'hall an natur hon degemer evel un elfenn a-ziabarzh he-unan. Eus an unvaniezh ez eus kaoz amañ a zistera ar meizadoù modern evel hini « dioren padus ».

Resisaet e vez gant G ROSSI ivez:
«  la volonté d'expansion de la pensée occidentale qui, avec la colonisation, avait étendu son emprise politique et culturelle à un grand nombre de pays, et qui, aujourd’hui, maintient cette position dominante d’un point de vue économique, politique et médiatique. C’est entre les mains de l’Occident que sont les grandes organisations environnementales qui édictent les règles, avec pour conséquence la création d'une sorte d’apartheid homme/nature dans bon nombre de pays en voie de développement, ce que les populations locales ont eu, et ont toujours du mal à accepter. »

On comprend donc pourquoi il y a aujourd'hui des problèmes internationaux: perte d'identité et de repères humains notamment l'évidente origine de la vie qui ne peut exister qu'avec son environnement naturel. La technologie, une certaine science et l'avidité sont à l'origine de nos malheurs... On appelait cela le progrès!


Kerbarh
Dimanche 22 décembre 2024
Je suis certain que la grande majorité des habitants de la planète préfèrent vivre en 2023 que de revenir en 1923.
Les pays occidentaux , et surtout les mieux organisés ( type fédération ou confédération) trouveront les solutions pour arrêter la dégradation du climat.
La Chine et l’Inde s’y mettront aussi pour que leur territoires restent vivables.
Trop facile de jouer les Cassandre.
Vivre en autarcie ???
Quel programme !!!
La décroissance = moins d’impôts récoltés par l’état.
Qui paiera alors les investissements nécessaires pour les hôpitaux, les routes, la justice,les écoles,???

Pcosquer
Dimanche 22 décembre 2024
« Les pays occidentaux , et surtout les mieux organisés ( type fédération ou confédération) trouveront les solutions pour arrêter la dégradation du climat. »
«trouveront» ????? Qui exactement dans les pays occidentaux mettez-vous en scène?????? Je serais très curieux de connaître les dirigeants qui iront dans le bon sens ? Sont-ils nés?
Jusqu'à présent les pays occidentaux ont toujours dérivés dans le sens contraire à l' homme nature pour en faire un homme technologique... De la destruction de l'empirisme de nos anciens à l'idée de «l' homme augmenté»... Le résultat d'aujourd'hui? Un monde d'individualité en passe de perdre toute identité même l'identité humaine. C'est ce processus qui est arrivé à la Bretagne. Je ne crois pas que les gens de 2023 soient plus heureux que ceux de 1923! Non ah si j'oubliais, ils ont eu l'électricité mais! ils ont perdu leur langue. Quel progrès!
Il ne s'agit donc pas de «décroissance» mais bel et bien «d'arrêter de croire» à la technologie telle qu'on nous la vend... Cela ne fait le bénéfice que de certaines personnes.
Merci aussi de tenir compte des autres populations qui ont un autre point de vue que ledit occidental

Kerbarh
Dimanche 22 décembre 2024
Ce n’est pas avec des discours pessimistes et avec de la nostalgie et de la rancoeur que la Bretagne s’en sortira.
Critiquer est facile, construire est difficile.
Il faut regarder devant.

Dan
Dimanche 22 décembre 2024
Autarcie. Tout est équilibre dans la nature - l'espèce humaine étant comprise.
Dans les années 1960-70 le bonheur était dans mon village avec trois petites usines, des fermes autour. l'arrivée d'un collège. Puis peu à peu, usines fermées et le système a périclité.
Migrations vers les villes et leur anonymat Des jeunes se shootent, se suicident. Rien de cela autrefois dans mon village où aucune porte d'entrée n'était fermée sauf le soir. Les femmes occupaient une place importante et respectable à divers niveaux.
Point noir, les salaires des employés, mais l'entraide, la présence de jardins permettaient de cultiver son potager.
Par le train ou les cars, on pouvait parfois s'évader.
L'eau des puits n'était pas polluée
Maintenant on est «raccordé», on paie la piscine - la rivière étant polluée. On paie la banque, internet dans chaque foyer. Le garde-champêtre a disparu...et on ferme ses portes par crainte.

Il s'agit donc aujourd'hui de constater un déséquilibre entre notre manière de vivre et la nature. En particulier pour les habitants éloignés de leur lieu de travail et habitant dans les tours des grandes villes.
Quel souci ? Ils ont des «aides» pour vivre...


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