La Bretagne ne serait pas compatible avec les valeurs de la République?

Chronique publié le 6/02/23 13:34 dans Politique par Yvon Ollivier pour Yvon Ollivier
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La place centrale de Bouvron

Deux événements récents méritent d’être confrontés. Le maire de Bouvron en Loire-Atlantique, Emmanuel Van Brackel, veut détruire le manoir médiéval du XIVème siècle où vécut Pierre Raboceau, secrétaire de deux ducs de Bretagne. La cheminée porte encore ses armoiries.

Au même moment, une nouvelle association expédie des courriers aux nombreuses mairies de Loire-Atlantique qui apposent le Gwenn ha du à leur fronton, au motif que la Bretagne et son symbole phare ne seraient pas « conforme aux valeurs de la République ».

Que faut-il en déduire ? Cette affaire du manoir de Bouvron nous rappelle que la Loire-Atlantique est historiquement bretonne, que sa population tient à son identité bretonne et organise un rassemblement festif le samedi 18 février à 14H30 au bourg de Bouvron pour sauver notre patrimoine. Cette affaire nous dit encore combien le découpage administratif est arbitraire, absurde et dangereux pour la sauvegarde de notre culture et de notre patrimoine.

La région des « pays de la Loire », pourtant en charge de la culture, n’entreprend rien de sérieux pour défendre notre culture bretonne ou sauvegarder nos langues. Elle n’appréhende notre identité que sous l’angle d’une menace existentielle. Pour nous, habitants de Loire-Atlantique, c’est un peu la double peine.

Alors que penser de cette nouvelle association qui se permet d’affirmer que la Bretagne et ses symboles ne seraient pas conformes aux valeurs de la République ? Le ridicule ne tue pas ces individus dont il serait intéressant de connaître le financement. Quelques jours plus tôt, une Conseillère municipale socialiste de Saint-Nazaire affirmait la même chose pour refuser d’apposer le Gwenn ha du au fronton de la mairie, malgré la demande pressante de plusieurs milliers de personnes.

D’ordinaire, hormis ses clients, personne ne soutient cette région qui ne repose sur rien sinon l’arbitraire et la négation d’humanité. La seule motivation pour défendre cette région, n’est que la haine de la Bretagne et de l’altérité qu’elle recèle.

Ces gens sont des jacobins dans l’âme, qui assument de manière décomplexée leur volonté de détruire notre culture et de déshumaniser davantage. Ils surfent sur la montée des extrêmes qu’il s’agisse du rassemblement national ou de LFI.

Faut-il en rire ou en pleurer ? Comment peut-on affirmer que la Bretagne en Loire-Atlantique ne serait pas conforme à la République alors que ce département est breton par sa culture et son histoire ?

Evidemment c’est ridicule mais surtout dangereux. En clair, ces jacobins nous disent que c’est notre humanité et donc l’humanité qui n’est pas compatible avec la République.

Nous sommes en pleine déshumanisation aussi faut-il considérer cette démarche avec le plus grand sérieux. Le jacobinisme revient en force, à Saint-Nazaire mais encore un peu partout ailleurs.

Cette idéologie porte un projet de nivellement et d’homogénéisation terrifiant pour l’humanité. Elle attend de nous que nous disparaissions en tant que breton pour nous fondre dans le modèle culturel national c’est-à-dire parisien, conformément à un découpage administratif déshumanisant.

A quoi sert-il de rappeler à ces gens dévorés par la peur et la haine, que la république porte de toutes autres valeurs. La vraie république libère les peuples, tous les peuples. Elle ne déshumanise pas.

Au nom de l’humanité, dénonçons sans relâche et résistons. Le samedi 18 février à 14 H 30, à Bouvron, soyez nombreux pour répondre à l’appel de Bouvron Patrimoine, l’ICB, Koun breizh et d’autres associations patrimoniales pour préserver notre patrimoine breton de Loire-Atlantique.

Yvon Ollivier

Auteur

Rener Koun Breizh


Vos commentaires :
Jeudi 2 mai 2024
On s'illusionnerait en espérant que la Réunification soit dans les cartons de la prochaine réforme. Le tribunal administratif de Nantes a dédouané Grosvalet pour n'avoir même pas mis le motif exact de la pétition dans l'ordre du jour. Quatre ans après les faits, le délibéré, me semble-t-il, est daté du 21 décembre dernier. Il y avait une chance sur 365 que cela tombe précisément le jour de l'anniversaire de Macron. C'est curieux tout de même.
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