≡ Communiqué de Presse : Nombre de postes ouverts aux concours enseignants 2023, Le Ministre n’imprime toujours pas !
Dans une réponse orale du Ministre de L’Education Nationale (voir ici ), à une question posée mardi dernier en soirée à l’Assemblée Nationale concernant le nombre de postes offerts aux concours du second degré en langue bretonne, M. Pap Ndiaye a annoncé qu’il revenait sur la réduction du nombre de postes annoncé au CAPES et… rétablissait « LE poste supprimé ».
Le problème est que ce rétablissement du « poste supprimé » ne change en rien la situation car le nombre de postes offerts aux concours de second degré oscille depuis 2009 entre 4 et 5 postes et restait déjà totalement insuffisant pour couvrir les besoins existants et les départs en retraite. La « grande générosité du ministère », avec 4 postes pour 2023, ne permettra pas de respecter les objectifs de la convention Etat-Région signée en mars 2022 (article 10 : « L’État affirme sa volonté d’aboutir à la parité horaire effective de l’ensemble du second degré en renforçant le recrutement et la formation à la langue bretonne d’un nombre adéquat d’enseignants de disciplines non linguistiques. L’objectif de l’enseignement bilingue est la parité de compétences en langues française et bretonne ») et encore moins l’ouverture prévue pour la rentrée prochaine de nouvelles filières bilingues dans 3 lycées et 6 collèges publics.
A titre d’anecdote ô combien révélatrice, nous venons d’être contactés par un principal d’un établissement secondaire public, dont le professeur de breton part à la retraite en mars, et pour lequel le rectorat n’a rien prévu pour la suite de l’année. Le principal nous demande si nous n’aurions pas des contacts…(sic)
Plus globalement, malgré la loi Molac votée en mai 2021 (Loi sur la promotion et la protection des langues régionales, 1ère loi votée sur le sujet depuis la loi Deixonne de 1954) dont l’article premier indique: « L’Etat et les collectivités territoriales concourent à l’enseignement, à la diffusion et à la promotion de ces langues.»), l’Etat et l’Académie de Rennes ne veulent pas dans les faits, notamment à travers les moyens budgétaires débloqués, appliquer cette loi dans le domaine de l’Education telle que définie par la convention Etat-Région de mars 2022.
Malgré la mobilisation des élus bretons qui viennent d’écrire une lettre collective signée par 15 députés au Ministre ou d’initiatives individuelles de députées bretonnes qui viennent également d’écrire en leur nom au Ministre comme Mme Le Hénanff ou Mme Graziella Melchior ou bien Mme Lysiane Métayer qui a déposé une question écrite au gouvernement (ici), le ministère reste sourd !
Le problème va se poser sous peu également dans le premier degré alors que l’académie de Rennes devra supprimer 60 postes à la rentrée 2023 ! On voit mal, dans ces conditions, comment développer l’enseignement bilingue.
Dernier exemple en date du refus de l’administration d’appliquer la loi Molac : alors que la convention a prévu la création de « postes à profil particulier » (article A39), permettant de faire revenir dans l’académie des enseignants formées au breton, nous venons d’apprendre que les 5 postulantes enseignantes en région Parisienne venaient toutes d’être refusées par les Services Départementaux du Finistère, ce qui s’assimile à un véritable SABOTAGE !
Quant à l’application du code de l’éducation (article L. 312-11-2, transposition de l’article 7 de la loi Molac) qui stipule que : « dans le cadre de conventions entre l’Etat et les régions (…), la langue régionale est une matière enseignée dans le cadre de l’horaire normal des écoles maternelles et élémentaires, des collèges et des lycées sur tout ou partie des territoires concernés, dans le but de proposer l’enseignement de la langue régionale à tous les élèves. », c’est silence Radio !
Comment, dans ce cadre, appliquer d’ici 2027 ce qui est prévu dans la convention Etat-Région, à savoir (article A14), la « généralisation progressive de l’enseignement de la langue bretonne dans le cadre de l’horaire normal des cours dans le 1er degré, d’abord dans le département du Finistère (336 écoles), puis progressivement sur le reste du territoire académique : 50% des établissements du premier degré du Morbihan (125 écoles) et 25% des établissements des Côtes d’Armor (77 écoles) et d’Ille-et-Vilaine (78 écoles) à l’échéance de la présente convention. » ou bien encore (article A16) «le déploiement d’un enseignement systématique de la langue bretonne aux élèves de 6ᵉ avec l’objectif de couvrir 30 collèges équitablement répartis sur le territoire à l’échéance de la convention» hors enseignement bilingue ?
■seul un pays fasciste interdit a un peuple l'usage de sa langue . Et tous les intervenants qui participent a cete interdiction portent dans leur coeur cette idéologie a commecer par le premier le ministre .
Pas d'autre solution que le breton et le gallo langues officielles . Dans tous les pays modernes ,les langues sz cotoient sans que cela pose problème.
a galon
Cette réponse sera-t-elle à la hauteur de l'insulte ?
Demat
je reprends ces lignes : elles résument très bien la situation !
Alors qu'attendez-vous pour rejoindre le Parti Breton ?
et alors nous pourrons réellement peser sur l'avenir de la Nation Bretonne !
Autonomie : pourquoi pas, INDEPENDANCE : encore mieux
A galon
Pour la petite histoire, j'ai eu l'occasion, en Angleterre, de remplir mon CV avec mon futur employeur... On est là, avec cette pratique singulière, aux antipodes de la méthode française. Il serait intéressant que la Bretagne invente son modèle...
Il n'y a donc pas d'identité bretonne dans le mode de recrutement. Oups! Cela me semble intéressant de réfléchir la-dessus.
Autre exemple , l'absolue nécessité de financer la langue Bretonne d'une façon politiquement correcte. Là aussi on est bien en France: on demande à l'état. En 159, l'enseignement catholique privé à perdu toute sa liberté pédagogique suite au conventions signées avec l'état ( politique de l'étouffement qui à très bien fonctionnait puisque les nouveaux enseignants laïques (ayant donc besoin d'argent pour vivre ) ont remplacé leurs prédécesseurs religieux.
Autre exemple, votre métier d'enseignant qui répond à une commande ( ici en double sens : vous enseignez le breton mais c'est moi l'état qui décide de son développement. Et vous devez dans le cadre de votre statut répondre à cette commande bien avant de répondre à une demande Bretonne qui elle devient très accessoire... (sauf erreur de ma part, l'histoire de Bretagne est refusée par exemple )
En réalité si on observe un peu plus la société Bretonne on y voit une contradiction:
- d'une part, on constate son soutien à l'idée républicaine mais sans critique de son contrat; Il s'agit d' une très grande partie de la société bretonne devenue en ce qui les concerne des «légitimistes» aveugles ou naïfs pour beaucoup et des « légitimistes politiques » malheureusement pour d'autres.
- d'autre part, quand on aborde la question de l'identité, on a des réponses assez constante sur son importance. La perte de l'identité fait peur ou rend mal à l'aise le «breton moyen» et son identité lui est très importante.
Ces deux comportements sont en opposition dans le cadre républicain français. On se trouve donc avec une demande sociale de la langue Bretonne chez les jeunes parents mais sans aucun soutien effectif de leurs parts sur le terrain ni même en terme de prise de position dans le domaine des choix politiques. Par rapport à cela, la manifestation de Guingamp est symptomatique. C'est le monde du breton qui a manifesté. Ce n'est pas la société Bretonne.
Votre problème réel se situe à ce niveau et non pas au niveau de la loi française.
Pour que la loi française soit favorable aux langues, aux cultures et peuples qui composent l'hexagone, il faudrait que l' Etat change du tout au tout; compliqué voir inaccessible...d'autant plus que la nationalisme français se voit renforcer avec la disparition de l'identité française.
Si on reprend la contradiction des Bretons, il me semble pourtant que ce «facteur identité » est une carte à jouer.
La stratégie complémentaire me semble être la suivante:
Puisque l'état met systématiquement des bâtons dans vos roues, vous n'avez pas d'autre choix que de financer vos problèmes par vos propres moyens ( c'est-à-dire par les moyens des Bretons eux-même).
La masse de soutien financier possible se trouve chez les parents. Evidemment il faut une contre partie si non on reste dans le fantasme. Cette contre partie ne peut-être que la valeur sociale de la langue Bretonne. C'est-à-dire la valeur ajoutée que le monde économique peut lui accorder.
Il est de notoriété publique qu'une partie non négligeable du monde de l'entreprise utilise systématiquement l'identité bretonne pour son image. La valeur ajoutée est donc intrinsèque à la langue bretonne; une grosse partie du travail de communication est fait « de fait».
C'est ce «deal» là que vous devez arriver à créer. Demander aux entreprises de mettre la main à la poche. C'est le problème.
Le calcul est simple, si les parents comprennent que le monde de l'entreprise est prêt à développer des emplois en langue bretonnes , mais aussi des stages etc, il y a fort à parier que la demande se renforce est puisse alors justifier une participation financière à la langue bretonne des bretons eux-même cette fois ci afin de financer pour le moins les problèmes particuliers que vous rencontrez .
Mais il faut une amorce et une pompe; ce rôle est celui de l'entreprise. Il y a une cohérence dans tout ça.
Produit en Bretagne est malheureusement un contre exemple empêtré dans ses propres contradictions et qui balbutie toujours le même refrain « Nous ne faisons pas de politique...» En fait cela fait 12 ans que la direction de P e B essaye de convaincre les entrepreneurs sans succès; . Ce n'est donc pas un bon cheval et il est en plus contre productif puisqu'il agit comme un soporifique en laissant croire aux bretons que Produit en Bretagne soutien la langue Bretonne. mais compte tenu de sa puissance financière potentiel et de son inexistence sur le terrain de la langue, la conclusion s'impose.
Il faut un créer un vrai label langue bretonne dans le monde économique.
Labour zo. Padal e talvez ar boan da vont war an tu-mañ...