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publié le 1/01/70 1:00 dans par pour
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L’Union démocratique bretonne (UDB) porte un regard très critique sur les résultats du dernier Comité interministériel d’aménagement et de développement du territoire.

D’un point de vue général, ce qui retient l’attention dans la liste de projets à rallonge (Noël et élections régionales à venir obligent) du gouvernement Raffarin, c’est d’abord la faiblesse des engagements financiers tangibles de l’Etat. 20 milliards d’euros d’investissement promis mais seulement 7,5 milliards sur le compte de l’Etat. Et encore doit-on remarquer que sur cette contribution déjà minoritaire, seuls les dividences attendus des sociétés d’autoroutes (3,5 milliards) offrent une réelle garantie de financement. Tout le reste, c’est-à-dire l’essentiel des moyens financiers à mobiliser, constitue un effet d’annonce. Sous ce gouvernement l’Etat a décidément pris la mauvaise habitude de promettre des milliards qu’il n’a pas et d’en imputer la responsabilité à autrui, à commencer par les collectivités territoriales. On est bien loin d’une vraie régionalisation qui serait fondée sur la subsidiarité.

Du point de vue de la Bretagne, ce qui frappe c’est le désintérêt du gouvernement Raffarin pour la cohésion du territoire breton. En effet ses orientations tendent à aggraver le fossé qui ne cesse de se creuser entre d’une part les agglomérations rennaise et nantaise, entraînées dans l’orbite du Grand Paris, et d’autre part toute la partie occidentale et centrale de la Bretagne abandonnée à son sort. Il est clair que la Bretagne et le gouvernement Raffarin ont des préoccupations et des intérêts divergents. L’intérêt de la Bretagne commande que l’on concentre dans un premier temps les moyens publics sur la modernisation des infrastructures et des équipements ferroviaires entre l’ouest et l’est de la Bretagne (tant pour le fret que pour le trafic voyageurs) ; or c’est l’option inverse qui est retenue en donnant la priorité au tronçon de LGV Rennes – Connerré. Ce choix s’inscrit dans une logique de marginalisation de l’ouest breton qui avait déjà conduit à exclure la Bretagne du Réseau européen de transports négocié à Bruxelles et à traiter par le mépris la candidature de Brest pour l’accueil de l’Agence européenne de sécurité maritime.

Non content de maintenir la partition administrative de la Bretagne, en dépit de la volonté de réunification des populations concernées, le gouvernement Raffarin a donc entrepris de la casser par le milieu pour mieux l’empêcher d’exprimer ses potentialités à l’échelle européenne. Ce projet funeste doit être combattu en priorité par tous ceux qui veulent que la Région Bretagne soit mise au service d’un projet de développement durable et solidaire, défini ici, par et pour les gens d’ici.

Christian GUYONVARC’H

mouezh an UDB / porte-parole de l’UDB


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Lundi 6 mai 2024

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