Lorsque nous avons prévu la sortie de cet ouvrage avec les deux co-éditeurs -Yoran Embanner et ar gedour-, je ne pensais pas qu’il tomberait à point nommé, en pleine querelle au sujet de notre héritage celtique remis en cause par ceux dont la vocation devrait être de valoriser notre altérité bretonne.
Si le musée de Bretagne persiste à questionner la dimension celtique de notre identité, avec le point d’interrogation salvateur, il nous revient de le retirer pour affirmer clairement qui nous sommes.
C’est ce que je fais dans ce road tip celtique, “les ruines d’Occident”, qui évoque l’histoire d’un homme en grande souffrance et qui reçoit soudainement l’injonction magique de remonter aux sources de lui-même.
Alors, il prendra son bâton de pèlerin et poursuivra sa quête inlassable des “ruines d’Occident”, jusque dans l’île de Bretagne, là où tout a commencé.
Après avoir arpenté les plus vieilles terres, il mettra au jour les ruines oubliées des hommes. Il entendra tout ce qu’elles ont à lui dire et comprendra que leur destinée, c’est le relèvement : “Ces vieilles pierres me disaient qu’elles en avaient assez de leur purgatoire et que le temps de leur splendeur était revenu ! Voilà ce qu’elles me disaient enfant, les pierres de l’abbaye Saint Mathieu de Fine Terre.”
Nous ne serions pas des celtes si nous ne savions pas écouter les pierres, parler notre langue bretonne qui vient de si loin, nous rassembler avec ceux de la grande île au son de notre musique “celtique” et recevoir l’appel de l’autre monde.
Notre celtitude nous vient de la grande île de Bretagne et nous ne l’avons jamais oubliée. C’est elle qui s’exprime encore dans notre spiritualité si riche qui a recouvert notre pays d’espaces sacrés, pierres, fontaines, calvaires, chapelles.
Grâce au musée de Bretagne, que nous devrions rebaptiser “musée de Paris”, je me rends mieux compte à quel point nous sommes Celtes.
Ce roman est iconoclaste au sein de l’ordre au sein duquel nous vivons. Il évoque une histoire que l’on tait superbement, celle de nos origines ainsi qu’une spiritualité bretonne que l’on dit déclassée par la laïcité républicaine, mais qui n’a jamais renoncé.
Deux bonnes raisons pour le lire.
Bonne remontée aux sources !
Yvon OLLIVIER
auteur
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