Beaucoup peuvent hésiter face à l’idée d’indépendance, en se demandant si la Bretagne peut se débrouiller seule.
Rendons les choses un peu plus concrètes avec quelques chiffres, pour comparer la Bretagne à d’autres pays d’Europe.
La Bretagne est dynamique, en termes de culture, d’économie, de politique, et pourtant à propos de son financement, elle est le parent pauvre des régions dans l’Union Européenne.
Pour 3,3 millions de Bretonnes et de Bretons en région administrative, le budget annuel accordé est de 1,6 milliard (soit 484 euros par personne). Cela peut paraître important, et pourtant c’est très faible... (La Bretagne compte plus de 4,5 millions d'habitant.e.s au total. Budget annuel PDL-> près d'1,9 milliard). La moyenne du budget des régions françaises est de 2,2 milliards. Si on compare avec d’autres pays européens, l’écart est encore plus grand (sachant que ces pays ont des degrés différents d'autonomie et de compétences)
- la Sicile : 5 millions d’habitant.e.s, 17,8 milliards de budget (3 360 euros par personne), une fois et demie la population de la région Bretagne, 15 fois son budget.
- la Wallonie : 3,6 millions d’habitant.e.s, 8 milliards de budget (2 222 euros par personne). Une population équivalente à la région Bretagne, plus de cinq fois son budget.
- la Catalogne : 7,5 millions d’habitant.e.s, 23,3 milliards de budget (3 106 euros par personne). Le double de la population de région Bretagne, 15 fois son budget.
Notre pays a des atouts indéniables, sans pour autant avoir les mêmes moyens que d’autres territoires en Europe. Nous n'avons pas besoin de Paris, nous ne sommes pas excentrés ou périphériques, nous sommes juste traités comme un sous-territoire, nous somme dépendants du bon-vouloir de Paris, du budget octroyé à la Région administrative, bien en-deçà de ce qui se pratique ailleurs en Europe. La Bretagne reçoit également des aides européennes, 1milliard en 7 ans (pour la pêche, l'agriculture, l'environnement, les projets sociaux ..), mais gérer en partenariat avec l'Etat. Un pouvoir breton capable d’impulser un autre modèle de société est encore à construire, car OUI, pourquoi ne pas le faire en Bretagne comme cela se fait ailleurs en Europe ?
Douar ha Frankiz - Pour une Bretagne libre
■Il y a peu d’années, je pense que « c’était » au Parti Breton il y a eu une velléité de représenter cette pensée de l’Indépendance lors d’une élection, défendue par un certain Monsieur Valéry (Citant de mémoire si je fais erreur sur le parti et le nom du candidat je demande que l’on m’excuse et que l’on me rectifie). Sans doute, que les résultats obtenus ont fait que le parti qui a eu le courage d’aborder cette option a rapidement été découragé (beaucoup trop rapidement) de poursuivre dans cette voie politique, et n’a plus récidivé. Je pense que cela fut une erreur de leur part. Ce n’est pas le meilleur moyen de réveiller le sens critique des Bretons, de les sortir du confinement appauvri, dévitalisé des idéologies jacobino-parisiennes et de leurs droites et gauches spécifiques moisies, ni de les extraire des conditionnements qui induisent chez les Bretons des refus timorés d’établir le triste bilan étalé durant le vingtième et début vingt et unième siècles. Reprendre les calamiteux siècles précédents se fera peut-être au niveau des argumentations, sur les responsabilités historiques et conséquences, si elles peuvent se développer et se trouve des spécialistes pour le faire au plus près des réalités passées !...
Il manque en BRETAGNE une organisation indépendantiste, une force indépendantiste, une réflexion politique indépendantiste, en généralisant pour l’instant. Ce manque justifie d’être comblé positivement, et fortement en raison de l’indigence politicienne dite bretonne, qui a été au total « désservice » de la BRETAGNE et des Bretons !
Cette force doit indiquer à Paris que toute leur culture, leur idéologie, leur administration de notre pays, leurs choix délétères jusqu’au niveau européen n’ont été absolument que dans l’objectif de détruire notre Pays, de « l’étriper », de l’exploiter ! Puis de faire que les Bretons puissent toucher du doigt les régressions imposées, et se rendent compte que leur civilisation, et modes de vie auraient pu avoir une autre dimension que celle à laquelle ils ont été et sont encore confrontés et réduits !!!
Sans la présence permanente de cette option de l’Indépendance, et les « moyens » de la défendre et de la propager largement, opiniâtrement, la réalité ne sera qu’une disparition finale, sans reconnaissance et avec le mépris à peine déguisé de ce qui « adorent la Bretagne »…
Monsieur Furon, à quoi bon par exemple, moderniser et réadapter une très vieille Constitution Bretonne si ce n’est pour une indépendance ? Parce que tout autre sous produit n’en a pas besoin parce que le maître des autonomies relatives a déjà la sienne, qu’il impose? Quelle cohérence et détermination ? Une autonomie rêvassée ? Comme un autre leurre qui n’est même pas imaginé par Paris qui n’en n’a pas besoin, n’en veut absolument pas pour la BRETAGNE? Peut-être pour le 93, plutôt que pour les veilles nations qui sont les fondations de la France? Une autre collaboration présentée comme innovante ?
Monsieur Philippe Lamour, votre entrée « en matière » en première partie est déjà fracassante, pleine d’Avenir.
Ret eo dihunañ ar vretoned ha sevel uhel, ur vro nevez !