La Bretagne a les moyens de son indépendance : partie 1

Communiqué de presse publié le 4/06/22 8:19 dans par pour
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Beaucoup peuvent hésiter face à l’idée d’indépendance, en se demandant si la Bretagne peut se débrouiller seule.

Si elle le veut, elle le peut !

Rendons les choses un peu plus concrètes avec quelques chiffres, pour comparer la Bretagne à d’autres pays d’Europe.

La Bretagne est dynamique, en termes de culture, d’économie, de politique, et pourtant à propos de son financement, elle est le parent pauvre des régions dans l’Union Européenne.

Pour 3,3 millions de Bretonnes et de Bretons en région administrative, le budget annuel accordé est de 1,6 milliard (soit 484 euros par personne). Cela peut paraître important, et pourtant c’est très faible... (La Bretagne compte plus de 4,5 millions d'habitant.e.s au total. Budget annuel PDL-> près d'1,9 milliard). La moyenne du budget des régions françaises est de 2,2 milliards. Si on compare avec d’autres pays européens, l’écart est encore plus grand (sachant que ces pays ont des degrés différents d'autonomie et de compétences)

Quelques exemples :

- la Sicile : 5 millions d’habitant.e.s, 17,8 milliards de budget (3 360 euros par personne), une fois et demie la population de la région Bretagne, 15 fois son budget.

- la Wallonie : 3,6 millions d’habitant.e.s, 8 milliards de budget (2 222 euros par personne). Une population équivalente à la région Bretagne, plus de cinq fois son budget.

- la Catalogne : 7,5 millions d’habitant.e.s, 23,3 milliards de budget (3 106 euros par personne). Le double de la population de région Bretagne, 15 fois son budget.

Notre pays a des atouts indéniables, sans pour autant avoir les mêmes moyens que d’autres territoires en Europe. Nous n'avons pas besoin de Paris, nous ne sommes pas excentrés ou périphériques, nous sommes juste traités comme un sous-territoire, nous somme dépendants du bon-vouloir de Paris, du budget octroyé à la Région administrative, bien en-deçà de ce qui se pratique ailleurs en Europe. La Bretagne reçoit également des aides européennes, 1milliard en 7 ans (pour la pêche, l'agriculture, l'environnement, les projets sociaux ..), mais gérer en partenariat avec l'Etat. Un pouvoir breton capable d’impulser un autre modèle de société est encore à construire, car OUI, pourquoi ne pas le faire en Bretagne comme cela se fait ailleurs en Europe ?

Douar ha Frankiz - Pour une Bretagne libre


Vos commentaires :
Alter Écho & Ego machin
Dimanche 22 décembre 2024
Enfin!
Ce débat peut-il s'ouvrir? Sereinement?

Yann-Varc'h Furon
Dimanche 22 décembre 2024
Le titre «La Bretagne a les moyens de son indépendance» rejoint cette question à laquelle je suis souvent chargé de répondre: Que ferait la Bretagne sans la France? Ce à quoi je réponds toujours: que ferait la France sans la Bretagne?
Comparer à des Etats voisins apporte déjà une réponse. Le PIB breton, calculé pour les cinq départements français permet de le placer entre celui de l'Italie et de l'Espagne...
Mais aux moyens il faut ajouter l'envie de la population! Les moyens ne sont utiles que si le désir général de les mettre en oeuvre est partagé. Or, nous ne sommes pas dans la même configuration que l'Ecosse, la Catalogne ou même la Corse. La francisation des mentalités est bien ancrée et parler d'indépendance, voire même d'autonomie, détourne l'audience aussitôt...

Philippe Lamour
Dimanche 22 décembre 2024
J'attends l'éventuelle partie 2 et les éventuelles parties suivantes. Un feuilleton sûrement passionnant. A suivre donc ...

Loeiz
Dimanche 22 décembre 2024
@Yann-Varc'h Furon Ce qui est stupide en France, c'est que beaucoup sur ces sujets te diront, «ah bah oui mais sans les subventions de l'état la Corse, la Bretagne, etc.. n'aura plus d'argent». Euh oui, sauf que ces subventions ce sont les impôts passés par Paris avant de revenir sous condition et avec une perte sèche en route, pour payer des fonctionnaires (dont l'utilité de beaucoup de postes est à revoir). Il est rare de croiser des français qui ont réellement conscience que l'état n'a pas d'argent propre... Et que donc réduire le cycle de reversement pourrait déjà simplifier la gestion purement économique de l'argent et aussi bien sûr donnerait les moyens aux acteurs locaux de décider et financer directement leurs projets (sans attendre les autorisations de Paris via le préfet et sans quémander les dites subventions).

Pcosquer
Dimanche 22 décembre 2024
@Yann-Varc'h Furon... En ce qui concerne la Corse et d'après Yves Person ( un des sauveteurs de l' Histoire de l'Afrique), la bourgeoisie de l'Île n'a pas suivi la Bourgeoisie française comme s'est malheureusement empressée de le faire la bourgeoisie bretonne, hélas! La francisation est donc venue en Bretagne par «l'argent» et cela continue aujourd'hui. Si je peux me permettre une deuxième remarque, la francisation des bretons est bien plus marquée chez nos anciens; Il y a eu un choix politique réel fait par leurs pères peu avant la grande guerre ( génération aujourd'hui disparue), par la suite leurs propres enfants ( nos anciens d'aujourd'hui ) ont fait la continuité de ce choix politique peut-être par besoin d'assise sociale et de reconnaissance ( difficultés des années 50 oblige) ... Le problème majeur est que pour la plus part d'entre-eux, ils ne changeront pas d'opinion ( c'est donc la aussi un chois politique de fond )... Reste la jeunesse qui ne vote pas probablement pour cause d'absence de crédit moral en l'Etat français et de désintérêt pour le projet français très vieilli aujourd'hui. Cela ne veut pas dire que la jeunesse n'a pas son point de vue.

Alter Écho & Ego machin
Dimanche 22 décembre 2024
Poser la question sur l’indépendance s’est déjà s’être « éveillé » à la question bretonne, d’une façon ou d’une autre, par un moyen ou un autre et élaboré peut-être un avenir différent! Pour ce faire je dois dire que les « moyens » techniques de conscientiser le Peuple Breton politiquement ne sont pas la première préoccupation des organisations politiques et culturelles bretonnes, qui devraient souvent ne pas dissocier les deux ! Ni surtout seulement les utiliser !

Il y a peu d’années, je pense que « c’était » au Parti Breton il y a eu une velléité de représenter cette pensée de l’Indépendance lors d’une élection, défendue par un certain Monsieur Valéry (Citant de mémoire si je fais erreur sur le parti et le nom du candidat je demande que l’on m’excuse et que l’on me rectifie). Sans doute, que les résultats obtenus ont fait que le parti qui a eu le courage d’aborder cette option a rapidement été découragé (beaucoup trop rapidement) de poursuivre dans cette voie politique, et n’a plus récidivé. Je pense que cela fut une erreur de leur part. Ce n’est pas le meilleur moyen de réveiller le sens critique des Bretons, de les sortir du confinement appauvri, dévitalisé des idéologies jacobino-parisiennes et de leurs droites et gauches spécifiques moisies, ni de les extraire des conditionnements qui induisent chez les Bretons des refus timorés d’établir le triste bilan étalé durant le vingtième et début vingt et unième siècles. Reprendre les calamiteux siècles précédents se fera peut-être au niveau des argumentations, sur les responsabilités historiques et conséquences, si elles peuvent se développer et se trouve des spécialistes pour le faire au plus près des réalités passées !...

Il manque en BRETAGNE une organisation indépendantiste, une force indépendantiste, une réflexion politique indépendantiste, en généralisant pour l’instant. Ce manque justifie d’être comblé positivement, et fortement en raison de l’indigence politicienne dite bretonne, qui a été au total « désservice » de la BRETAGNE et des Bretons !
Cette force doit indiquer à Paris que toute leur culture, leur idéologie, leur administration de notre pays, leurs choix délétères jusqu’au niveau européen n’ont été absolument que dans l’objectif de détruire notre Pays, de « l’étriper », de l’exploiter ! Puis de faire que les Bretons puissent toucher du doigt les régressions imposées, et se rendent compte que leur civilisation, et modes de vie auraient pu avoir une autre dimension que celle à laquelle ils ont été et sont encore confrontés et réduits !!!

Sans la présence permanente de cette option de l’Indépendance, et les « moyens » de la défendre et de la propager largement, opiniâtrement, la réalité ne sera qu’une disparition finale, sans reconnaissance et avec le mépris à peine déguisé de ce qui « adorent la Bretagne »…

Monsieur Furon, à quoi bon par exemple, moderniser et réadapter une très vieille Constitution Bretonne si ce n’est pour une indépendance ? Parce que tout autre sous produit n’en a pas besoin parce que le maître des autonomies relatives a déjà la sienne, qu’il impose? Quelle cohérence et détermination ? Une autonomie rêvassée ? Comme un autre leurre qui n’est même pas imaginé par Paris qui n’en n’a pas besoin, n’en veut absolument pas pour la BRETAGNE? Peut-être pour le 93, plutôt que pour les veilles nations qui sont les fondations de la France? Une autre collaboration présentée comme innovante ?
Monsieur Philippe Lamour, votre entrée « en matière » en première partie est déjà fracassante, pleine d’Avenir.

Ret eo dihunañ ar vretoned ha sevel uhel, ur vro nevez !


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