Koun Breizh -mémoire de Bretagne- dénonce l’entreprise de négation de l’identité celtique de

Communiqué de presse publié le 27/05/22 17:47 dans Interceltisme par Yvon Ollivier pour Yvon Ollivier
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Vannes, le 25 mai 2022

Koun Breizh -mémoire de Bretagne- dénonce l’entreprise de négation de l’identité celtique de la Bretagne, menée par l’exposition celtique au Musée de Bretagne

Alan Stivell vient de retirer son parrainage à l’exposition celtique du Musée de Bretagne au motif que celle-ci, de manière partiale, conclut au « mythe » de l’identité celte.

L’association Koun Breizh dont l’objet est la défense de la mémoire bretonne dénonce cette nouvelle entreprise de manipulation identitaire, ici proposée par le Musée de Bretagne.

Libre à chacun d’interpréter l’histoire à sa guise. Mais nous remarquons qu’à chaque fois que les autorités officielles ou rémunérées sur fonds publics évoquent la manière dont nous nous percevons, nous Bretons, c’est pour nier aussitôt l’existence de tout ce qui déroge à l’identité officielle française et républicaine.

Exit le celtisme et les liens qui nous unissent aux peuples de l’ancienne île de Bretagne, exit notre festival interceltique qui ne reposerait que sur du mythe, exit notre musique celtique reconnue comme telle dans le monde entier, exit encore ces millions de personnes qui se perçoivent peu ou prou en tant que celtes à travers le monde.

Qui plus est, l'exposition, en omettant les actes de résistance menés par de nombreux nationalistes bretons durant l’occupation allemande, comme l’a démontré Jean-Jacques Monnier, avance une présentation très orientée de l’Histoire.

La France s’est construite sur l’assujettissement et la disparition de nos vieux peuples breton, basque, occitan, catalan, pour permettre à Paris de rayonner au mieux et d’exploiter librement nos richesses et nos territoires.

Pour un peuple dominé, privé de l’enseignement de son Histoire, méprisé au quotidien dans ses langues, il n’est d’autre moyen pour perdurer dans l’être que de lutter pour défendre sa mémoire et la manière avec laquelle il se perçoit

Koun Breizh appelle les Bretonnes et les Bretons à faire connaître leur mécontentement en contactant le musée de Bretagne ainsi qu’au boycott de cette exposition très orientée.

KOUN BREIZH -BERTAIGN TENANT-MEMOIRE DE BRETAGNE

TI AR VRO GWENED

CONTACT PRESSE 06 68 56 67 69

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Vos commentaires :
Muichka
Dimanche 22 décembre 2024
Houla, belle info.
Je ne suis pas au quotidien l'actualité du musée de Bretagne, là, je suis allé voir.
Pire encore que votre article dénonce, c'est le grand «point d'interrogation» dans le titre «celtique».
Le seul fait de le poser a pour objet, pour les dizaines milliers de ceux qui n'iront pas à l'expo mais croiseront l'affiche, ou reçoivent des «newsletters» comme on dit en breton, est d'inculquer le doute sur les origines des Breton-ne-s.
Oui, le celtisme en Bretagne est avéré, et est reconnu partout dans le monde, mais est massacré par les dominants, impérialistes.

KLG
Dimanche 22 décembre 2024
L'intitulé de cette exposition est bien sûr une totale provocation.
Mais c'est tellement grotesque que je pense qu'in fine, même chez les personnes peu intéressées par la culture bretonne, cela fini par transparaître. Nous sommes dans une de ces nombreuses opérations de lobotomisation du cerveau par la gauche sectaire, très présente dans le milieu culturel par co-optation et discrimination idéologique, mais qui heureusement ne fait que reculer électoralement. La Russie de Poutine sait très bien de qui elle hérite. Le génocide culturel, matériel, mémoriel, humain qu'elle mène en Ukraine ne vient pas de nulle part. Il a des adeptes chez les personnes qui veulent rayer la Bretagne de la carte, rayer sa langue, rayer sa mémoire, son patrimoine.

Je suis allé au Musée de Bretagne il y a 2 ans, j'ai aidé sidéré par l'incroyable pauvreté de ce Musée, de ces collections, de ces animations...ceci est à Rennes, pas à l'école communale de Ploubazlannec. Quand on voit la promotion du patrimoine et de l'histoire locale menée par les départements de Vendée et d'Anjou (qui n'ont pas forcément à la base un patrimoine ou une identité/histoire très riche, je pense notamment à la Vendée), et ce style de Musée, on se rend compte un énorme fossé de volonté, de moyens. Il y a bien sûr une dimension idéologique/politique, mais il y aussi la volonté d'un côté de promouvoir ce qui apparaît comme de la culture française, de l'autre ce qui est à effacer car non-conforme à l'impérialisme français.

La Bretagne est celtique, complètement, elle est-même plus précisément d'influence britonnique. La preuve ?? L'acharnement et l'empressement avec laquelle la France et en particulier la gauche sectaire veut la liquider de nos yeux, de nos oreilles, de nos livres, de nos musées.


Michel Bernard
Dimanche 22 décembre 2024
On m' a toujours dit que les bretons comme les gaulois etaient des celtes,que veulent donc faire croires les ideologues qui ont fait cette exposition?

TY JEAN
Dimanche 22 décembre 2024
Alan Stivell a retiré son parrainage de cette expo,avec raison.Tout en effet est dans ce point d'interrogation.
j'ai été surpris, interloqué lors de la présentation dans les médias.Cela est bien plus qu'un point de détail.
c'est faire table rase de la culture celtique,de son histoirre commune.Allez dire à une galloise,un écossais ou un irlandais
que leur identité n'est que mythe ou point d'interrogation.

boned ruz
Dimanche 22 décembre 2024
Quand les scientifiques débarquent en Pays Bigouden pour tenter de prouver l'hypothèse des origines mongoles de nos ainés, avec force mesures de la face, nez , entraxe des yeux bridés que l'on trouvent chez les Bigoudens..,( d'autres hypothèses ont d'ailleurs été essayées, mais sans succès ) on comprend la stratégie scientifique comme une volonté de refuser l'origine extra-continentale des Bretons dans leur ensemble. A l'époque comme aujourd'hui, on peut se demander si les représentants d'une France «incrée» ne jouent pas toujours la même partition: un seul point de doute, une seule ligne déformée,...et c'est l'origine entière des Bretons qui serait mise en doute; n'est-ce pas là le but recherché?
Qu'entend t on dans dans le mot «Breton», une sonorité qui résonne dans le mot «predenneg» ( désignation ancienne de la langue des Bretons de Bretagne, des Bretons du Pays de Gall, et des Bretons de Cornouaille Anglaise). : «Bret» «Pred» que l'on trouve aussi dans « Enez Bredenn» (l'Angleterre d'aujourd'hui). Même le terme de l'angue Anglaise «Brittany» reprend la même sonorité. Le «predenneg» qui évolue au cours du temps, se comprend encore d'un territoire à l'autre jusqu'au 9 ème siècle si je ne m'abuse. Et que dire des similitudes linguistiques devenues évidentes suite au travail de spécialistes, même chose pour des noms de lieu que l'on retrouve semblables en Bretagne, en cornouaille Anglaise ou au Pays de Gall. Ne serait-ce que «Kernev» (Cornouaille) pour la Bretagne et «Kerneveur» (Grande Cornouaille ) pour la partie Anglaise.
Refuser ou mettre en doute l'origine celtique des Bretons, revient à refuser à toutes les Nations Celtes leurs origines celtiques... Le musée de Rennes devrait s'interroger dans ce sens pour éviter d'être réellement confronté à l'Histoire de Bretagne et des autres pays Celtes; D'autant plus que les recherches Historiques
( dernièrement et parmi d'autres similaires, celle de Joël CORNETTE) notamment sur la vie d'Anne de Bretagne confirme de manière implicite que la Bretagne est belle et bien une colonie...
A mon sens, Il serait plus intéressant pour le musée de Bretagne de mesurer l'affrontement du monde latin et du monde celte au cours du temps. Peut-être serions nous plus à même de comprendre la question assez ambiguë posée par le Musée de Bretagne.
Je soutiens la décision de Alan STIVELL pleine de bon sens et de justesse. L'uniformisation est une erreur grave qu'elle soit à l'échelle de la France comme à l'échelle de l'Europe ou du Monde.

Loïc
Dimanche 22 décembre 2024
Dans cette situation, se retirer est la meilleure des attitudes à adopter. Madame Appéré maire de Rennes, questionne : « Les Celtes ? » Peut-être répond-elle à l'exposition divertissement « les Celtes » qui vient d'avoir lieu le mois dernier à Nantes.
Apparemment la maire de Rennes doute. Et depuis longtemps. En 2014, elle s'était associée à Jean-Marc Ayrault maire de Nantes pour soutenir la fusion Bretagne- Pays de la Loire. Sans l'opposition de JY le Drian la fusion avait lieu .
Comment ce dernier s'impliquera-t-il dorénavant dans la vie locale ? La présence des maires socialistes à Rennes, Nantes, Saint-Nazaire hostiles à la réunification ne facilite pas les choses. Aux associations de prendre les rênes.
Obtenir d'abord une consultation non décisionnaire dans un premier temps ? Ou?
@ KLG Drame de l'Ukraine. : en fait le gouvernement ukrainien a été installé par les américains.(USA) en 2014-15 au moins. Ces derniers ont corrompu le système en y investissant. Se rappeler aussi leur centaine, au moins, d'interventions ou guerres hors USA avec pour conséquence des millions de morts. Et, par ailleurs, si La Russie s'infiltrait au Mexique ou au Canada ? Que feraient les USA?

Alter Écho & Ego machin
Dimanche 22 décembre 2024
Rennes, son musée! Sa piscine...

Brocélbreizh
Dimanche 22 décembre 2024
Rien de plus qu'une petite diarrhée jacobine.
Autonomie financière et fiscale.
Sortir Paris de nos affaires culturelles et commerciales.

Kerbarh
Dimanche 22 décembre 2024
Il est évident que les maires de Rennes, Nantes , … veulent dépouiller de tout sens le mot Bretagne et tout ce qu’il représente.L’objectif est de dissoudre l’histoire de la Bretagne. Convertir le mot Bretagne en un mot qui appartiendra au passé comme « Vivarais » ou « Rouergue ». Pas besoin d’arme pour tuer ces qui reste de la Bretagne, les médias et les musées s’en occupe !!!

KLG
Dimanche 22 décembre 2024
La Maire de Rennes est une catastrophe pour la Bretagne. D'une grande toxicité.

Emilie Le Berre
Dimanche 22 décembre 2024
Faudrait inventer un néologisme, après les transmusicales et les transgenres voila les transposables.

Alter Écho & Ego machin
Dimanche 22 décembre 2024
Les «Transformer's»!

Marie Plouzennec
Dimanche 22 décembre 2024
Je soutiens du fond du coeur la décision d'Alan Stivell. Il a porté haut et loin la renommée de la Bretagne et a fait découvrir notre culture celtique, qu'on nous envie, au monde entier. Beau retournement de l'histoire, beau revival après des décennies de dénigrement, de honte, d'ignorance, d'histoire occultée. Pop plinn !! Douar. Chef d'oeuvre. Nous autres pays celtiques sommes un et indivisibles. Au 12eme siècle la langue parlée de part et d'autre de la Manche était la même. J'ai séjourné longtemps à Penarth South Glamorgan, cité jumelle de Penhars en Quimper. Merci Monsieur Stivell pour votre clairvoyance, votre positionnement contre la négation de la vérité, pour un minimum d'objectivité. Je vous ai écoutée au patronage laïque de Pont l'abbé en 1968. La valeur n'attend pas le nombre des années. Vous êtes sur un piedestal et n'avez à recevoir de leçons de personne. Ne pas laisser s'immiscer le doute. Biskoaz hoaz.
Merci et merci à Ouest France de faire la part des choses. Trugarez. A galon.

Thomas
Dimanche 22 décembre 2024
Il serait intéressant que ce genre de structures payés par les rennais recrutent à minina des gens qui ont suivi une licence d'histoire. Cela permettrait d'avoir des contenus qui reprennent la méthodologie basique avec la formulation d'une problématique historique.
Ainsi au questionnement «celtique ?», la réponse n'aurait pas été oui(réalité) ou non (mythe) mais un schéma classique et pas de la dialectique au ras des paquerettes.
De la philo dans un musée, effectivement, il n'y a pas de doute, ça devient du grand n'importe quoi.
Imaginez de dire que l'irlande en fait n'est pas celtique, que les irlandais n'existent pas vraiment, on fait comment sur les cartes de géo ?
A quand l'exposition «France?» ou «République?» ou même «Europe?»
La question ici qui s'impose c'est pourquoi ?

Penn Kaled
Dimanche 22 décembre 2024
D'une part je ne serais pas étonné d'un coup fourré de ce musée à l'encontre de la cause bretonne .Cependant la notion de celtisme est aujourd'hui nuancée par des historiens de renom tel Yannick Lecerf , vu les nouvelles découvertes .,cependant les habitants des iles britanniques sont tous aussi concernés et cela ne remet nullement en cause leur proximité avec les Bretons .D'ailleurs même l'Angleterre n'est concernée que par 20% d'ADN germanique .Maintenant le pays de Galles et la Cornouaille nous sont bien plus apparentés que l'Irlande et l'Ecosse . Je mettrais d'ailleurs l'Angleterre à égalité avec ces deux dernières nations sauf qu'elle est imprégnée de la culture anglo saxonne ..Toutefois historiquement la solidarité interceltique a été très discutable , au moyen âge notamment ou l'on a souvent vu l'Ecosse s'allier à la France contre la Bretagne et l'Angleterre .L'irlande a été très souvent francophile également ,d'ailleurs plus récemment elle aurait pu faire un tout petit effort ne serait ce que de un point en faveur du groupe breton à l'eurovision ,mais non tout pour l'Espagne .
Voir le site

Penn Kaled
Dimanche 22 décembre 2024
Pour information la carte génétique de la France ,la proximité des bretons et des Britanniques en général est avérée .Il faut ouvrir le lien et sélectionner très rapidement pour avoir accès à l'article
Voir le site

AFB-EKB
Dimanche 22 décembre 2024
Le plus grand chercheur contemporain sur le monde celtique est le Professeur Barry Cunliffe de l'Ubiversité d'Oxford.
Pour lui La Bretagne/Brittany/Llydaw appartient intégralement au monde celtique, bien plus, notons le que l'Ecosse dont l'identité est Scandinavo-celtique, ce «celtisme» devant beaucoup à Walter Scott. Voir là dessus son remarquable dernier ouvrage : «BRETONS,BRITONS», ouvrage largement ingnoré (et pourcauses) du monde intélectuel français. Et à propos d'«identité mythique» on peut tout aussi bien rappeler que le revival de la Finlande (Suomi) repose sur le Kalevalla, receuil de récits et mythes légendaires récoltés au 19ème siècle. Autre exemple d«identité mythique»: celle du Laos reposant sur un récit légendaire contant l'union d'une princesse avec le Naga, serpent-dieu des eaux. Et ainsi de suite pour bien des peuples et pays dans le monde. L'intitulé de cette exposition est donc du à soit l'inculture de ses promoters soit à leur volonté politique négationiste de la persistence dérangeante d'un peuple: le Peuple Breton.
Tiern e peb Amzer

Pascal Lafargue
Dimanche 22 décembre 2024
Il est intéressant de noter qu'en Angleterre, certains historiens tentent aussi de réfuter cette notion de celtisme. Le professeur Simon James, dans son livre Atlantic Celts (1999), affirme que les Celtes n'ont pas existé puisque personne ne les a nommés ainsi avant les années 1700. Il préfère alors les appeler the Iron Age tribes. Là aussi, il parle du danger des nationalismes contemporains, une conception reprise par le professeur français Christian Goudineau. Un autre argument souvent lu est qu'il n'y a jamais eu d'unité entre tous les peuples celtiques, de sentiment d'appartenir au même peuple, (on se souvient des pirates irlandais attaquant les peuplades du pays de Galles, par exemple ).
Je ne suis certainement pas le plus compétant pour trancher sur ces questions, mais tout de même, quelques réflexions s'amènent à moi. D'abord, dire que les Celtes n'ont pas existé parce que personne ne les a nommés ainsi est un peu fort de café. Les Amérindiens n'ont jamais été appelé sous ce nom jusqu'à une période relativement récente et pourtant ils existent, peut-être pourrions-nous dire la même chose des Slaves, etc..? Aussi, l'idée qu'ils n'ont jamais formé un peuple unifié (dirigé par un état central ?) pour justifier leur non-existence me parait être un argument passé par le prisme d'une conception contemporaine de l'ethnicité. Et puis, cela n'est peut-être pas aussi simple qu'il n'y parait : confronté aux Romains, Vercingétorix était parvenu à rassembler bon nombre de tribus de la Gaule. Et quand bien même ce sentiment, cette découverte d'une appartenance commune serait-elle récente, tout cela devrait-il cesser pour une question de chronologie ? Les faits historiques doivent bien prendre naissance à un moment donné. La temporalité récente dans laquelle s'inscrit ce phénomène rend-elle fallacieux et illégitime le celtisme ? Oui répondent ces historiens, car il est, selon eux, un terreau fertile pour le nationalisme dangereux. Comme si nous en avions l'apanage, oubliant qu'ils ont chez eux la naissance du mouvement Skinhead, Ukip, the English Defence League, le Front National etc... C'est cet argument qui a été repris dans l'exposition de Rennes, mais ils y sont tout de même allés avec leurs gros sabots...

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