Marine Le Pen contre l’enseignement des langues régionales à l’école mais pour un RIC sur la

Dépêche publié le 23/04/22 7:48 dans Politique par La rédaction pour La rédaction
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Marine Le Pen (capture Youtube)

Dans un entretien avec le quotidien Ouest-France paru hier vendredi, Marine Le Pen réaffirme « que la langue de la République est le français » puis « Leur apprentissage ne pose aucun problème, à condition qu’il se fasse dans le parascolaire ou le milieu associatif. Pas à l’école, qui doit se concentrer sur l’enseignement des savoirs fondamentaux. Dont l’enseignement de l’histoire régionale, à raison d’une heure tous les 15 jours. Ça, j’y suis très favorable. »

Sur la réunification administrative qui intégrerait la Loire-Atlantique, elle répond : « Je n’y suis pas opposée, mais je pense que ça ne pourrait éventuellement se décider qu’avec l’accord des habitants. Ça pourrait ainsi faire l’objet d’un Référendum d’initiative citoyenne. »


Vos commentaires :
Naon-e-dad
Vendredi 22 novembre 2024
Même si son attachement à la Bretagne parait tout relatif, on peut supposer que la candidate connaît au moins la signification de son patronyme. Penn, ar penn, le mot est masculin en breton. Mot ancien, son sens est assez puissant et extensif : bout, extrêmité, pointe, tête, importance,….
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Penn-ar-c’hoad [le bout du bois], Penn-ar-Bed (le bout du monde, nom breton du Finistère].
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Penn-ed, penn-kaol, penn-ognon, appliqué aux végétaux il désigne une unité (un épi de blé, un chou-fleur, une tête d’oigon. Même principe appliqué au monde animal : penn-danvad, penn-saout, penn-kezeg, penn-moc’h (devenu pemoc’h), penn-yar. (respectivement et repéré dans un troupeau : un mouton, une bête-à-corne, un équidé, un cochon, une poule)
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On le trouve aussi en mot composé :
. pennti, un pennti, le mot est passé en français pour désigner la petite maison bretonne traditionnelle de plain-pied
. penn-braz (pluriel, pennoù-braz), personnalité locale (commune, entreprise, etc…)
. pennbazh (pennbizhier, pennoù-bazh au pluriel), un solide bâton faisant office de gourdin au besoin.
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En mot dérivé :
. pennduig (pennduiged au pluriel), le nom d’une série de bateaux conçus et menés en course par Eric Tabarly (du très célèbre Penduick II, jusqu’au VI, le IV ayant disparu sous le nom de Manureva, aux mains d’Alain Colas)
. pennospital, hôpital principal ou centre hospitalier.
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En adjectif :
. penn-skañv (étourdi),
. pennek (obstiné, obtu),
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Dans la toponymie :
Penmarc’h, Penharz (quartier de Kemper)
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Voire en sobriquet ou surnom :
. penn-sardin (pennoù-sardin au pluriel), surnom donné aux habitants de Douarnenez,
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Dans des expressions :
. penn-da-benn (de bout-en-bout, intégralement)
. da gentañ-penn (tout d’abord, en début d’une énumération)
. e penn-kentañ (au début, au commencement).
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Bien entendu, le contraire logique (si utilisé dans la syntaxe bretonne) donne :

. an dibenn (la fin). Avec là aussi des dérivés : an dibenn-sizhun (le Week-End), un dibenn-pred (un dessert), dibennadiñ (dissuader), dibennadoù (des actes ou propos insensés)…
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A-benn ar fin, pennek eo an intron Ar Penn a lavarfen-me. N’eus nemet dibennaj (absurdité, e galleg flour) ganti da geñver ar yezhoù rannvroel dre vraz (ne soñj ket din emañ-hi a-enep-groñs ar yezhoù arall : galleg, alamaneg, ha me oar….). Ma vefe-hi kaset e penn ar Republik gall e vefe kaset d’an traoñ ar brezhoneg, a dra-sur. Penn-da-benn. Ha memestra gant an holl tudennoù lec’hiet e tu-pellañ (a-gleiz pe a-zehoù). Eurusamant evit hon yezh, ne c’hoarvezo ket. Pas er wech-mañ, d’an nebeutañ.


Anne Merrien
Vendredi 22 novembre 2024
Un référendum (vote décisionnel) n'est pas possible sans modifier la Constitution (autoriser le référendum au niveau départemental et surtout retirer au Parlement sa compétence exclusive en matière de découpage régional). Actuellement, le département n'est compétent que pour donner un avis et la pétition des 100 000 demandait effectivement un vote consultatif (même si le terme «référendum» a pu être employé par abus de langage).
Cependant, la République française ayant ratifiée la Charte européenne de l'Autonomie locale, l'article dit du droit d'option devait permettre tout de même de court-circuiter le Parlement. Mais cet article voté en 2010 a été abrogé en 2019. Suivant l'exemple des Alsacien(ne)s, les Breton(ne)s pourraient protester auprès du Comité européen des Régions de ce désengagement manifeste de la Charte. Et l'expertise des juristes européens pourrait peut-être invalider le droit de veto des PDL que l'article impliquait alors.

Jorj Treger
Vendredi 22 novembre 2024
Le droit international rend illégaux les referendums, consultations et donc ric.
Selon ce même droit il est interdit de séparer en ce qui nous concerne le Pays Nantais-Loire Atlantique du reste de la Bretagne.
Nous devons nous en tenir au droit international qui est fait pour nous et non pas au droit du colonisateur qui va contre nous.
Avec seulement 53% de oui en L A le ric ou autre c'est suicidaire.

Rafig du 44
Vendredi 22 novembre 2024
Rien à attendre du RN. Les fachos français sont contre la Bretagne.
Comme Macron, elle aborde des sujets «nouveaux» pour ratisser large et espérer que les bretons tomberons dans le piège comme en 1981 avec Mitterrand.
Macron a découvert l'écologie lundi dernier à Marseille.

Muichka
Vendredi 22 novembre 2024
- c'est de l'enfumage : je croyais que les RIC qu'elle proposait (je suis pour) permettait d'obliger le Gouvernement à faire un projet de loi au Parlement.
Donc, ce n'est pas à la présidente à dire a priori le contenu de la question de la pétition qui autorisera le RIC qui etc.
- Alors mettons que oui : quel sera le texte quand elle dit «ça ne pourrait éventuellement se décider qu’avec l’accord des habitants». Proposera-t-elle une loi autorisant un référendum ? Sur quels territoires (je mets un «s» volontairement, car si c'est sur les PDL, bonjours les dégâts).
Comme toute bonne politique, elle propose un truc juste avant une élection, mais SA PROPOSITION EST CREUSE OU VOLONTAIREMENT ENFUMEUSE ou VOLONTAIREMENT VA AU CASSE-GOULE (définitif) pour les Bretons.
Je rappelle enfin que cette candidate propose LA SUPPRESSION DES RÉGIONS au profit des départements, par essence image du centralisme.
N'est-ce pas contradictoire ?
Remarquez, certains de l'Emsav pensent que la suppression des régions administratives permettrait dans cinq ans de les recréer sur un bon pied.
Voter pour elle serait alors positif.
N'est-ce pas jouer avec le feu ?

Michel Bernard
Vendredi 22 novembre 2024
Méfions nous des politicards ,Clemenceau disait «ils sont comme les curés ils bénissent les trous du cul des chiens de chasse a la st hubert pour avoir vos voix et vos sous».

Brocélbreizh
Vendredi 22 novembre 2024
Laisser la France être gérée de Paris par l’extrême-droite, c'est un pas vers l'indépendance de la Bretagne. C'est aussi et avant tout une gestion calamiteuse qui saccagerait la notion de vivre ensemble. Et pour nos libertés recouvrées, notre autonomie dans l'Europe ? Nada.

KLG
Vendredi 22 novembre 2024
Faut arrêter de se prendre la tête avec ces histoires de référendum en Loire-Atlantique...c'est complétement inutile.

Vraiment de la perte de temps en vain, pour ne rien réunifier à coup sûr. Et en plus on nous dit que c'est un préalable à tout, la langue officielle, un début d'autonomie etc de qui se mqoue t-on ??
Le Pen propose ce RIC en connaissance de cause. Elle a bien compris que cela ne menerait nulle part, ne l'engageait en rien, juste un petit crédit sympathie localement exactement comme le font les Verts and co.
Les pro-actifs là-dessus n'ont d'autres ambitions que d'obtenir un poste, un petit article dans la presse locale, monter une boutique avec des T-Shirts. Vu l'état du sentiment breton dans le 44, c'est une cause perdue de vouloir un référendum à l'échelle de tout le 44...ou alors ce sera un référendum Grand-Ouest.
Il faut concentrer les efforts, et pas avec de la parlotte, en presqu'ile guérandaise ou dans le pays de redon, plus dans la méthode corse que dans le méthode Coué.


Rafig du 44
Vendredi 22 novembre 2024
le 25/04/2022
Salut à jamais ... nous n'avons pas besoin de toi !

Anne Merrien
Vendredi 22 novembre 2024
Il ne faut pas imaginer 47 % d'opposants à la Réunification : ce pourcentage comprend en grande partie des gens indifférents à la question, qui ne se déplaceraient pas pour voter.
Le danger vient plutôt des élu(e)s qui rêvent de grand ouest. «Tomber de PDL en GO» serait la nouvelle version de «tomber de Charybde en Scylla».

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