Le Goëlo est une réalité encore vivante autour de Paimpol. Nombre de raisons commerciales témoignent encore de cette réalité. La force ce cette identité baisse vers l'Est lorsque l'on se dirige vers Saint-Brieuc. C'est en franchissant l'estuaire du Gouët au Légué que l'on quitte le Goëlo pour entrer dans le Penthièvre. A l'autre extrémité, c'est en traversant le Trieux que l'on passe dans le Trégor, dont la réalité semble beaucoup plus vécue et connue.
Vers le Sud, le Goëlo historique descend jusqu'à Quintin. La capitale en a été Châtelaudren, commune qui a fusionné aujourd'hui avec Plouagat. Le Goëlo est à la fois gallésant et bretonnant. Il peut être attiré par Guingamp ou surtout par Saint-Brieuc, ce qui nuit aussi à sa perception dans la population. La «côte du Goëlo» est une indication touristique qui désigne une côte bretonne particulièrement spectaculaire dont la renommée culmine avec l'archipel de Bréhat.
Le conférencier se penchera sur une histoire très longue dont les traces dans le paysage sont très nombreuses.
Le patrimoine naturel et historique est extrêmement riche et pour une bonne partie méconnu, de même que l'histoire du Goëlo, qui n'a pas eu la chance de constituer à une époque un évêché, puisqu'il faisait partie de celui de Saint-Brieuc.
Après une préhistoire qui a laissé beaucoup de traces, les Romains en ont aussi laissé tout comme les migrations bretonnes, avec Budoc, Fragan, Guénolé et de nombreux autres personnages qui deviendront des saints.
Le Goëlo sera riche de son lin et de ses autres cultures, et de sa vie maritime. Au XIXe siècle et jusqu'à la Seconde guerre mondiale, la pêche sous toute ses formes occupera une grande partie de la population côtière, avec une place essentielle dans les flottes de commerce et de guerre en France. L'école d'hydrographie de Paimpol a été le symbole de ce rayonnement jusque dans les années 1980.
Une dynamique agricole puis agroalimentaire s'est poursuivie jusqu'à nos jours.
En 1961, la création du «grand Paimpol» sous la conduite de l'homme politique Max Querrien a été le pendant de la création du «Grand Lannion», avec un essor réel, mais peu tourné vers l'industrie.
Le Breton moyen retient surtout du Goëlo son activité touristique et balnéaire mais connaît peu les autres aspects de son histoire et de sa culture, ou les industries importantes qui se sont développées un temps dans le secteur oriental, y compris les mines de Trémuson ou la fabrication de pièces d'avion.
C'est cette réalité d'un territoire méconnu mais passionnant à connaître qui sera partagée lors de cette conférence débat, en plein Goëlo. Beaucoup de documents inédits seront présentés, notamment sur le Goëlo occidental voisin du Trieux.
salle polyvalente, Plourivo, samedi 26 mars, 15h-17h
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