Yvan Colonna, condamné à la perpétuité pour l'assassinat du préfet Claude Erignac en 1998, n'a jamais admis les faits. Il a toujours nié être l'auteur de l'attentat. Incarcéré à Arles, il a été agressé mercredi par un autre détenu, un islamiste qui l'a étranglé. Il est toujours entre la vie et la mort sous respirateur. A l'appel des nationalistes corses et des syndicats étudiants, entre 4000 et 5000 manifestants ont défilé à Corte sous une banderole «Statu francese assassinu» (État français assassin). Malgré une présence policière très importante, des échauffourées
ont eu lieu devant la sous-préfecture.
Emmanuel Mercinier-Pantalacci, l'avocat d'Yvan Colonna, a déclaré «En toute hypothèse, quel que soit ce qui s'est passé précisément dans la prison d'Arles, il y a une responsabilité acquise et définitive de l'État. La loi prévoit que le prisonnier purge sa peine près de son foyer. Si la loi avait été respectée, des faits de cette nature ne seraient pas arrivés, c'est certain.»
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