Connaissez-vous la " Breizhitude "?

Chronique publié le 26/01/22 11:23 dans Politique par Yvon Ollivier pour Yvon Ollivier
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Log Chesnay-Girard à la manifestation de Guingamp pour la langue bretonne en 2021.

La Breizhitude, c’est notre condition humaine singulière consistant à célébrer une identité que l’on possède de moins en moins, faute de transmission de la langue et de ses fondamentaux.

C’est notre capacité à célébrer une Histoire que l’on ne connaît plus.

C’est notre manière à nous de conjurer les droits et l’autonomie que nous n’avons plus, la partition de notre territoire, dans une identité positive de façade et très bon marché.

Devenus largement étranger à nous-mêmes et pour conjurer cette dépossession de soi, nous déclamons à tue-tête notre Breizhitude.

Je ne dis pas qu’il faut la taire, bien sûr, puisque c’est notre manière à nous de rappeler qui nous sommes.

Je dis simplement que la Breizhitude ne doit jamais nous faire oublier l’essentiel qui nous a été dérobé, et que l’on dérobe encore à nos enfants dans l’indifférence générale de nos responsables politiques : nos langues, notre Histoire.

A quoi bon bêler une identité devenue positive lorsque ses fondamentaux disparaissent ? Je crois que c’est la manière que nous avons trouvée de conjurer notre impuissance, ou de fuir notre réalité.

Drôle de condition humaine, que la Breizhitude.

Elle est fruit de la honte de soi de générations d’hommes et de femmes, honte instiguée par le dominant bourgeois et parisien, honte intériorisée au plus jeune âge par l’école, sous la pression du modèle assis sur sa « civilisation supérieure ».

La Breizhitude est l’un des pires états d’humanité que je connaisse, pire encore peut-être, que la négritude

La négritude au moins se voyait : « La simple reconnaissance du fait d’être noir, et l’acceptation de ce fait, de notre destin de noir, de notre histoire et de notre culture » selon Aimé Césaire. Elle fut le lieu de tous les drames, l’esclavage ou le travail obligatoire des Africains jusqu’à la fin de la seconde guerre mondiale, elle fut le lieu de toutes les violences. Elle en est devenue positive dans un mouvement de balancier assez naturel pour qui se soucie d’humanité.

Surtout, la négritude avait l’avantage d’être un bloc inoxydable, non corrompu par une personnalité extérieure, un havre protecteur avant de reprendre le large.

Notre Breizhitude à nous ne se voit pas ou de moins en moins. Elle est le moyen de fuir notre dépossession de nous-mêmes. Elle est une réaction d’ordre psychologique, avant tout. Un ressenti mêlé de fierté d’être différent, de violences psychologiques accumulées et de l’idée encore persistante de notre infériorité ou de notre secondarisation.

Nous recelons toujours les violences subies par nos parents. Le sabot à l’école n’a toujours pas quitté le cou des enfants des enfants. Les traumatismes sont transgénérationnels. Qui en parle aujourd’hui ? La République porte beau comme au premier jour et nous n’avons même pas le droit de prononcer le nom du coupable. Et nous les voyons encore, ces traumatismes, dans le hiatus saisissant entre les noms que porte notre terre et le statut inférieur accordé à nos langues.

Les formes de domination que nous avons subies sont morales, juste morales, et je crois pouvoir dire qu’elles sont les pires car il est bien plus difficile de se remettre des coups portés à l’âme. Le corps libéré, qui ployait sous les chaines, se relève beaucoup plus vite.

Nous connaissons l’égalité de droits au sein d’un ordre qui nous apprécie si peu qu’il a juré notre perte, comme si notre père était un père mal aimant, mal traitant. Comment être égaux lorsque le droit vous déconsidère ? N’est-il pas temps de faire le procès du père ?

Comment trouver les mots pour décrire une situation objectivement coloniale lorsque la « civilisation supérieure » vous rejette dans l’humanité inférieure mais vous accorde le droit de vote en compensation et célèbre votre courage de petite patrie au service de la grande ?

Nos élus surfent sur la Breizhitude. Ils se dédouanent à peu de frais de leur servilité, de l’absence des politiques publiques qui permettraient de sauver nos langues et de leur incapacité à demander les droits et le statut qui nous permettraient de rester Peuple.

Qu’une initiative surgisse avec «Breizh » dedans, et vous les verrez accourir verser leur écot, comme la rose jetée sur le cercueil qui s’en va dans la terre profonde de Bretagne.

Nos élus ont compris, et le premier d’entre eux -le socialiste Chesnais-Girard- que la Brezhitude était un atout pour attirer les touristes en mal d’exotisme et pour dompter les militants bretons qui dépendent de ses subsides.

Si on se mêle un peu de faire de la politique, c’est toujours à l’ombre du parti parisien, comme si ce peuple de marin n’osait plus naviguer en solo. La honte ou le sentiment de secondarisation sont toujours présents, sous l’angle d’une terrifiante perte de confiance, comme si l’être était durablement atteint d’une forme de secondarisation maladive.

La politique est une chose trop sérieuse pour être laissée aux Bretons, sauf lorsqu’ils sont soumis au système qui les récompense. Mais c’est comme ça depuis si longtemps.

Et puis, il est tellement plus simple d’être « régionaliste ».

Le « régionalisme » vous permet de concilier votre Breizhitude avec la grande patrie comme avec la langue française que nous parlons au quotidien.

Qu’il est rassurant ce « régionalisme-là » ! Il permet de suivre de belles carrières et ne fait jamais mal au derrière.

Le « régionalisme » vous permet de surfer sur la Breizhitude, que le Pouvoir apprécie, car cet état d’homme est un état d’homme très soumis, au fond.

Je n’aime pas le « régionalisme » car c’est un faux-amis. D’ailleurs, je crois bien qu’il est mort depuis longtemps. Les élections régionales de 2021 viennent d’en sonner le glas.

Mais c’est encore lui qui tue nos langues aujourd’hui, car elles sont des « langues régionales ».

Les Bretons sont en train de creuser leur propre tombe car ils vivent dans une belle région.

Je n’aime pas plus la Breizhitude et il me tarde de changer de condition d’homme.

La Breizhitude créée des hommes « régionalistes » et donc soumis, résignés devant les forces en action.

La Breizhitude, c’est la victoire posthume du Botrel bêlant sur tous ceux qui travaillent d’arrache pied pour défendre nos langues ou recouvrir nos droits.

Je crois que l’âme bretonne n’est pas de ce côté-là. Elle n’est pas bêlante pour conjurer la situation dramatique dans laquelle on se trouve.

C’est une âme libre, travailleuse, toujours prête à prendre le large, à affronter le réel et tous ses drames. Elle n’a rien de française, bien sûr.

Et surtout, elle n’est pas « régionale » et soumise, notre âme. Une âme est unique et libre toujours, sinon, c’est qu’elle n’est plus.

Demain, je ne bêlerai plus ma Breizhitude.

Y OLLIVIER

auteur


Vos commentaires :
Alter Écho & Ego machin
Mercredi 27 novembre 2024
Excellent Yvon Ollivier!
Juste une chose, conscience étant prise du phénomène ( « Demain, je ne bêlerai plus ma Breizhitude.»), ne remettez à demain ce que vous devez là, dans l'instant présent immédiatement faire, dans la fraîcheur de la «révélation» (^0^)!

Alain E. VALLÉE
Mercredi 27 novembre 2024
Y E $
La Breizhitude est aussi un peu sur la boutonnière mais pas exagérément «verte» comme le montre le photo.
Ne pourrait-on pas dire que la Breizhitude suggère l'insincèrité ?
AV

Anne Merrien
Mercredi 27 novembre 2024
«La politique est une chose trop sérieuse pour être laissée aux Bretons.» C'est hélas vrai.
Le Conseil départemental de Loire-Atlantique avait demandé en novembre 2018 à l'Etat d'organiser un référendum.
Demande stupide que l'Etat central avait compris avec justesse comme une invite à enterrer la réunification.
Et voilà que circule en ce moment une lettre ouverte aux candidat(e)s à la présidentielle.
Cette lettre prétend que le CD 44 a demandé à l'Etat d'organiser une consultation.
Alors que le CD 44 ne voulait pas du tout en entendre parler, de consultation consultative!
La consultation demandée par la pétition de Bretagne Réunie que le CD 44 a jetée à la poubelle.
L'Histoire est réécrite.
Combien d'associations et d'élu(e)s vont signer cette lettre ?
La politique est une chose trop sérieuse pour être laissée aux Breton(ne)s.

Killian Le Tréguer
Mercredi 27 novembre 2024
Le Président de la Région administrative actuel - tout comme d'ailleurs l'intérimaire lors de la foutaise territoriale de 2013 (dont j'ai même oublié le nom en écrivant ce commentaire !)- ne semble être là que pour évaporer toute vélleité locale dans un peu tous les domaines.
On est actuellement en Bretagne dans une période un peu analogue à celle de la fin des Mérovingiens pour la France, c'est les Maires de Palais d'agglomération qui ont un petit bout du pouvoir et les voisins qui règnent.

Jean-Paul Touzalin
Mercredi 27 novembre 2024
c/o Anne Merrien
« Et voilà que circule en ce moment une lettre ouverte aux candidat(e)s à la présidentielle.
Cette lettre prétend que le CD 44 a demandé à l'Etat d'organiser une consultation.
Alors que le CD 44 ne voulait pas du tout en entendre parler, de consultation consultative! »

Par cette lettre, à qui profiterait une telle malhonnêteté ?

Jean Durocher
Mercredi 27 novembre 2024
Il n'est pas nécessaire d'attaquer Botrel qui n'y est pour rien, ou un autre, pour affirmer vos idées. Botrel n'était qu'un chansonnier de langue française. Il a fait de son mieux, dans le contexte de l'époque.
Cette digression malheureuse affaiblit complètement votre propos.
Ce n'est pas en nous divisant, en critiquant tel ou tel, que l'on avancera.

Jean-Luc Laquittant
Mercredi 27 novembre 2024
Jean Durocher, si Botrel était votre grand père, je comprends votre réaction, dans le cas contraire beaucoup moins.

Krys44
Mercredi 27 novembre 2024
Quand je repense à ces Bretons de mon enfance , en Morbihan , J'ai froid , j'ai mal ! Ils n'avaient jamais parlé français , comment pouvaient-ils avoir la moindre notion du «politique» . Mais combien la musique de cette langue était douce à mes oreilles , sans que j'aie pu me rendre compte à cette époque de ce que cette «différence» avait pu signifier pour eux . Je n'en éprouvait qu'un intense bonheur , sans complexe ni honte . Seule l'école pouvait installer les enfants dans ces sentiments stupides , et encore plus stupides quand ils venaient de gens issus des mêmes milieux ! Méthode «ripolin» comme disait un collègue du Finistère .
Même voter devait être pour eux de l'ordre de la science fiction . l'illettrisme , le sort réservé aux Bretons de nos campagnes et de nos différentes «régions» linguistiques , ne pouvait les autoriser au choix d'un bulletin de vote . Comme le faisait gentiment remarqué une collègue rapatriée d'Algérie : «Faire voter des illettrés ?», à propos du refus de citoyenneté aux Algériens!
Notre magnifique pays autoproclamé des Droits humains !

Jiler
Mercredi 27 novembre 2024
Monsieur Ollivier, continuez, nous avons besoin de vous !

Transparency intrenational, qui accorde des points aux états en fonction de leur degré de corruption, vient de classer la France au 22e rang international pour la corruption ! Entre l' Uruguay et les Seychelles ! Est-ce pour préserver les avantages de ceux qui profitent de cette corruption que la démocratie est en panne dans ce pays? Ceci explique peut-être , en partie, cela.


Marie-Noelle Rinquin
Mercredi 27 novembre 2024
J'ai entendu aujourd'hui un commerçant de Vannes me dire: La Bretagne est une belle région. Je l'ai repris en disant : la Bretagne n'est pas une région, c'est un pays. Un très beau pays. Evel Yann Ber Piriou en deus skrivet: «N'on na rejion na rannvro /me a zo bro/ ha mat pell 'zo».

Marie-Noelle Rinquin
Mercredi 27 novembre 2024
Trugarezh Yvon, aujourd'hui encore, j'ai entendu un commerçant de Vannes me dire: La Bretagne est une belle région. Je l'ai repris en disant : la Bretagne n'est pas une région, c'est un pays. Un très beau pays. Evel Yann Ber Piriou en deus skrivet: «N'on na rejion na rannvro /me a zo bro/ ha mat pell 'zo».

Kristen
Mercredi 27 novembre 2024
Article magistral.
Rassemblons donc en confédération démocratique tous les non résignés,
sur une base vitale, sans fausses illusions mais déterminés,
dans la joie malgré les persiffleurs, et aussi dans la confiance résolue en l'avenir.
Les autres suivront (ou pas... ;))
mais il s'agira de se réapproprier un peu davantage l'avenir de notre société.

Pour une relecture de certains écrits de Théodore....?
« Nulle Bretonne
N'est plus mignone à voir,
Que la belle
Que l'on appelle Fleur de blé noir ! »
&
« Vous dormirez en paix, ô riches
Vous et vos capitaux,
Lorsque les gueux auront des miches
Où planter leurs couteaux ! »
Théodore Botrel (Fleur de blé noir & Le couteau)


Anne Merrien
Mercredi 27 novembre 2024
La malhonnêteté consiste à faire croire que seul le bon plaisir de l'Etat central maintient la Bretagne amputée.

Rafig e 44
Mercredi 27 novembre 2024
Très bonne analyse et qui permet la réflexion autour de notre identité commune bretonne.
Bretonnitude combine breton et attitude. Qu'elle est l'attitude des bretons avec leur origine celtique face à un État qui se donnent tous les moyens pour nous «canceled» effacer !
Des «bretons» fiers de leur région bretagne (B4), j'en rencontre tous les jours à Nantes. Une catastrophe de franchouillardise !
Notre monde mondialisé va voir, en quelques années, disparaître des dizaines peuples et de langues comme des milliers d'espèces animales et végétales. Maintenant nous en sommes à sauver la terre d'Armorique de la destruction environnementale totale. Une terre impropre à la vie humaine. A vous de jouer citoyens !

Rafig e 44
Mercredi 27 novembre 2024
Très bonne analyse et qui permet la réflexion autour de notre identité commune bretonne.
Bretonnitude combine breton et attitude. Qu'elle est l'attitude des bretons avec leur origine celtique face à un État qui se donnent tous les moyens pour nous «canceled» effacer !
Des «bretons» fiers de leur région bretagne (B4), j'en rencontre tous les jours à Nantes. Une catastrophe de franchouillardise !
Notre monde mondialisé va voir, en quelques années, disparaître des dizaines peuples et de langues comme des milliers d'espèces animales et végétales. Maintenant nous en sommes à sauver la terre d'Armorique de la destruction environnementale totale. Une terre impropre à la vie humaine. A vous de jouer citoyens !

Alain E. VALLÉE
Mercredi 27 novembre 2024
La Breizhitude pourrait même ne pas craindre la contradiction. En effet, parmi les éminents personnages, membres du Comité de soutien à la liste du maire de Brest sortant, candidat à sa réélection (2014), se trouve un Breton emblématique et exemplaire. On croit le reconnaître, car il est masqué, sur la photo (2021) supra, à côté du Pt de la région de la Bretagne administrée et amputée, sous une explicite pancarte Pro-Réunification . Soit.
Mais le maire de Brest sortant ainsi soutenu en 2014, demandait sans vergogne, avec ses collègues de Nantes, Rennes (l'offre politicienne étant ce qu'elle est, ils furent réélus en 2020), St Nazaire et aussi le Pt de Rennes-Métropole, pas moins, que la fusion des Pays de la Loire et de la Bretagne administrée : «Nous sommes donc favorables à une fusion de la Bretagne et des Pays de la Loire.» («OF» 26 / V / 2014)
Serait-ce un effet de la Breizhitude de soutenir, en 2014, une liste dont le leader demande simplement la dilution de la Bretagne dans un difforme machin nommé «Grand Ouest» capitale Nantes et à son seul bénéfice, et de défiler, à Guingamp en 2021, sous une pancarte Pro-Réunification de la Bretagne historique, lors d'une grande manifestation de soutien à la langue bretonne.
C'est que la Breizhitude serait ainsi le droit à la contradiction explicite, sans doute à inclure dans les Droits de l'Homme !

Michel bernard
Mercredi 27 novembre 2024
Il est temps de presenter aux candidats des propositions pour une autonomie bretonne plus poussée,le probleme c 'est qu «il n 'y a aucun programme commun de tous les petits groupes qui gesticulent et eloignent les electeurs par leur violence et leurs idee fixe l 'independance ,il faut d abors commencer par une autonomie progressive et montrer que ca marche

Ils se rendent insuportables par leurs imprécations,comme disait Cioran »tout cela 's 'agite et fait du bruit quel plaidoyer pour le minéral !


boned ruz
Mercredi 27 novembre 2024
Rafig e 44 « Notre monde mondialisé va voir, en quelques années, disparaître des dizaines peuples et de langues comme des milliers d'espèces animales et végétales. Maintenant nous en sommes à sauver la terre d'Armorique de la destruction environnementale totale. Une terre impropre à la vie humaine. A vous de jouer citoyens ! » Deuet eo brav ganeoc'h! Setu pelec'h emañ an dazont e gwirionez, me a gav din... Kalz pouezusoc'h eo an danvez preder-mañ eget hini ar politikerezh. Politikerezh Bro C'Hall a zo ur c'hoariva hepken hag ennañ emañ ar strolladoù politikel o c'hoari ur pezh touellus. An aktourien-se zo bet savet a-benn reiñ da grediñ d'ar bobl eo sturiet dazont bro C'Hall ganti dre an demokratelezh sañset. Biskoazh n'eo ket bet anv eus demokratelezh da vat gant rener ar pezh c'hoari a vez graet «jakobiniezh» anezhañ, pazenn gentañ an unvanadur...ideologiezh hollvedel an dispac'h bras. Skarzhet krenn ar brizkredennoù eus speredoù an dud rak soñjoù degaset gant kantved ar sklêrijenn. Eus-se eo aet da get al liammoù kreñv a stage an dud gant an natur. Korvoiñ an natur, a zo anezhi hiziv, zo bet savet diwar steuziadenn ar pobloù a oa a-walc'h dezho erlemel hepken o ezhommoù diouzh an natur.
Labour zo!
Tout à fait d'accord avec vous; La vie politique française est un théatre qui donne à croire aux gens qu'ils dirigent le pays dans une dynamique démocratique; C'est une farce que l'on joue aux gens depuis toujours. Jamais il n'a été question de démocratie au sens ou on l'entend; jacobinie oblige. Droite ou gauche peu importe tant que le modèle jacobin demeure. La révolution française à effacer toutes les croyances et avec elles, tous les liens à la nature sur lesquels s'établissait la vie des peuples. Aujourd'hui on exploite la nature , avant on prélever. La disparition des peuples autorise ce viole sans crainte d'opposition... Les peuples originels gênent cette exploitation. Mais mais mais! Cela devient dure pour la planète, cela risque de devenir dure pour nous...N'omp ket mestr war an natur: le Covid en est la preuve significative. Nos besoins ne sont ils pas encore satisfaits depuis, disons, les autoroutes de l'info? Avant la communication artificielle peut-être même...La culture des peuples me semble être la solution et courir après l'argent comme nous le faisons ici même en Bretagne me semble stupide et dangereux.

Alter Écho & Ego machin
Mercredi 27 novembre 2024
«Si avec ton arc tu vises une étoile, tu peux atteindre un aigle. Vise un aigle, et tu peux n’atteindre qu’une pierre !»

« […] il faut d abors commencer par une autonomie progressive et montrer que ca marche. » (Michel Bernard ? ou Cioran ?)

Et pourquoi devrions-nous après tous les enseignements que nous pouvons « éventuellement pour beaucoup » tirer de siècles d’Histoire si peu commune, mais tellement dégradante, destructrice, méprisante envers nous, devoir montrer et démontrer des aptitudes aux derniers des moribonds parisiens,? Montrer des compétences dont ils n’ont aucune intention de tenir compte ?! Et être autorisés par eux, ceux-là, à disposer de nous-mêmes ?

Attendre permission? montrer quoi ? à qui? aux Bretons ou aux incompétents qui se succèdent au pouvoirs à Paris depuis si longtemps et mettent à mal, à bas, leur propre civilisation? Si encore après observation objective, elle serait encore la leur ! Et qui bien sûr cette « loco » folle nous tire comme un banal wagon, nous entraîne dans ses déraillements, et naufrage !

Cioran, piv eo ? Un exemple ? Un maître à penser venu d’ailleurs, pour les Bretons ou à leurs places ? Une pensée politique d’un autre âge !
Quel plaidoyer pour la pétrification !

Faute de mieux en offre politique « bretonne » déterminée, et partagée par un ensemble politique cohérent, je suis et reste personnellement, obligé, un imprécateur breton, et un indépendantiste breton, Michel Bernard !


Yannig Coraud
Mercredi 27 novembre 2024
Merci Yvon ton texte est une suite au Comment peut on être Breton ...
Il me confirme dans l'idée très prégnante en Bretagne de la petite patrie et la grande .
Pendant longtemps j'ai cru que l'on pouvait convaincre les démocrates français de reconnaitre et respecter la Bretagne et les bretons dans leur Cultures, Histoire etc...
Depuis quelques temps déjà je suis convaincu qu'il est impossible d'être breton et français il faut choisir .
On peut être breton et européen je le crois .
Les nationalistes français de tous bords n'ont qu'une idée vis à vis de notre Pays la Bretagne et ce depuis des siècles le fondre dans l'espace France .
C'est bien donc dans notre tête que doit débuter la LIBERATION .
BRETON OU FRANCAIS C'est à nous de choisir si on veut que notre Histoire, nos langues, nos Cultures survivent ...
Ma grand mère de Sion Les Mines m'avait dit qu'elle devait transmettre une parole à tous les descendants de la famille, en précisant qu'elle ne comprenait pas ce que çà voulait dire ! ,
« N'oublie pas que tu es petit fils de Chouan et que toute ta vie tu dois défendre LA BRETAGNE ET LA LIBERTE »
Est ce qu'aujourd'hui des bretons peuvent comprendre la signification ?

AFB-EKB
Mercredi 27 novembre 2024
Sans remonter jusqu'aux Mérovingiens, au temps de la lutte des Algériens pour leur indépendance, de nombreux petits et grands élus courbaient l'échine sous la férule de Paris.Ils portaient un nom: les Beni oui-oui. Chesney Girard and Co.ont repris le flambeau avec brio!

Evit Kristen : seurt kenemglev a zo bet krouet newez-zo. He anv: «Hag e vo Breizh mestr war he zraoú /Bretagne majeure». Kristen deus 'met moned e-barzh.
Tiern e peb Amzer.


Burban xavier
Mercredi 27 novembre 2024
An diwezh evit ar c'hevredidezh diazezet war ar bolitikerezh deuet gant ar red kreizenner , ar bobloù zo rannet hiviziken e bro C'hall , an tud pinvidik a vir ar galloudoù evito hepken hep klevout an dud - munut «ar c'horkerien» en o fenn . Hogen tud a zo o chom barzh tachennoù er -maez ha tost ar gerioû vraz zo niverus evit divizout piv e vo ar penn- maodiern(= président) e viz ebrel.

Bez eus 2 tiriad pouezus , Bro C'hall ar maezioù ha kerioù vihan da gentan , gant gounidigezhioù gwan hep servijoù foran ( klanv-ti , trenioù pe tren -buzug ...); an enkadenn hiziv gant ar prizioù an eoul-men evit treuzdougen an dud a zo fall evit labourerien-paour hag Tolpadoù vraz a dap yalc'hadoù arc'hhant , diorren armerzhel , a sach razh an ezhommoù (transportoù boutin , tachenn- labourioù , stalioù ) , lec'h m' eman labourvaoù , nevezendennoù , krouiadurioù evit tud arroutet vat ha skiant -prennet ... Naoned ha Roazhon a ziskouez se abaoe degadoù da skouer e Breizh an anadenn lakaet gant pennoù- braz ur reizhiad(= système) a laz an tiriadoù dilezel ganto hep truez da skouer e Kreizh Breizh , a-wechoù ur sammad arc'hant evit sioulaat ar boblans lec'hel (da skouer ospital nevez e Gwemenez ) . Ar santoud evit dezho zo «kouezet diwar lost ar c'harr » siwazh !

Da lared eo , ret e vo ur dezvat (= statut ) evit Breizh breman hepdale , ive evit razh an rannvroioù evel Elsass , Provans, Vro Euskadi , Lorraine .... Savoia ... dre ma ezhomm omp tizh evit savetein (skoazellan hon broioù ) evit divizout ent -frankiz evit hon tonkadur , evit hor yezh ar brezhoneg ha sevenadur . Dreistoll ijinan evidomp ur patrom dishenvel evit hon bugale hag ar rummadoù o zo o vont evit oll ar sujedoù ha lazoù boutin (= les intérêts communs ) , al labour , ar vuhez , an ekologiezh , un endro , an diorren, an embregezhioù , ar gremmoù hag all.. !

Ez eus ur goulenn pennan . Piv e aio da vouzhian (votin) ? Meur a dud zo kerseet evit atav gant ar pennoù braz hiviziken !
Biskenn eo , an tud munut o chomo en ti e viz ebrel ez-wir . Ne kredont ket da nitra dre ma ar re man (politikerien a vicher) a laront gevier gant ar raklunioù (= programmes) dre-vras . Ret e vo da rein ar Vretoned da skouer drant « gant Breizh unvan » pe c'hoazh ur dezvat(= statut) evit Diwan evit ur steunvoù da gelenn evit ar yezh dre eurvad . Nac'hont dalc'hmat da welout ur bobl da vevan gant laouen ha lirzhin !

Deskomp brezhoneg bemdez , pep a zle da ober evit e hevoud ( bien- être) gant did pe hinienn vat (volonté personnelle ou bien personnel) ! Diuzomp (dibabomp !) evit Breizh a-bezh !


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Alain E. VALLÉE
Mercredi 27 novembre 2024
La «Breizhitude» : détestable aspect du séculaire Breizhicide !
AV

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