Seulement 7,13% de prénoms bretons donnés en Bretagne en 2020
Enquête publié le 11/12/21 22:11 dans Patrimoine par Philippe Argouarch pour Philippe Argouarch
Sources des données : INSEE. Sources des prénoms bretons : ofis ar brezhoneg. Sources des prénoms arabes et musulmans : Lotfi Ramdani. Source des prénoms américains : Le journal des femmes. Les prénoms arabo-musulmans sont en déclin depuis 2017. Les prénoms américains et les prénoms bretons sont stables autour de 4% sur l’ensemble de la France y compris l’outre-mer. Réalisation ABP
Sur les 37 000 naissances en 2020 en Bretagne (les 5 départements) il n’y a que 7,13% de prénoms bretons ( pourcentage basé sur la liste de prénoms d’Ofis ar brezhoneg légèrement augmentée du calendrier des saints bretons).
Les prénoms arabo-mulsulmans (incluant les prénoms turcs, kurdes, afghans, kabyles et perses) représentent 5,5% sur toute la Bretagne avec un pic en Loire-Atlantique à 7,28%.
Les prénoms américains sont à 4,1% sur l’ensemble de la Bretagne.
Pourquoi si peu de prénoms bretons ?
Pour rappel seuls les prénoms du calendrier français étaient autorisés en France depuis une loi datant de 1803 promulguée par Napoléon. En 1803 ce calendrier était toujours le calendrier révolutionnaire. On doit à [[Jean-Jacques et Mireille Le Goarnig]] (1930-2013) l’abolition de cette loi après un combat de 15 ans. Ce n’est qu’en 1966, sous la présidence du général De Gaule, que l’État finit par accepter les prénoms bretons de la famille Le Goarnig.
Liens
Ce site de l’INSEE donne toutes les données brutes sur les naissances et les prénoms
Ce site permet de suivre l’évolution de n’importe quel prénom breton depuis 1945.
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Vos commentaires :
Anne Merrien
Vendredi 22 novembre 2024
Et les prénoms bretons sont souvent mal prononcés...
La finale d'Eliaz se prononce S.
La finale d'Ifig se prononce K.
Il n'y a pas de A dans Yann.
Alter Écho & Ego machin
Vendredi 22 novembre 2024
Ce qui est plus grave, dans un premier temps, c'est de ne pas les donner à ses enfants...
penn kaled
Vendredi 22 novembre 2024
Peut t-on considérer qu'il y a une corrélation entre cette statistique et l'importance que donnent les Bretons ,surtout les jeunes , à la cause bretonne ,notamment à la langue ? Si cela est le cas ,ce n'est pas très encourageant .
Yann-Ber Beclere
Vendredi 22 novembre 2024
Si on en arrive à cette situation, il y a vraiment du souci à se faire. Les prénoms tout comme les noms de famille (onomastique), et les noms de lieux (toponymie) sont parmi les constituants essentiels d'une langue. On a pu suivre les évènements en presqu'île de Crozon pour la toponymie, les aventures du petit Fañch et son tildé, celles de Aïta avec ses panneaux signalétiques bariolés.
Le désintéressement des jeunes semble flagrant (hors ceux qui sont dans les filières bilingues, quoi que beaucoup quittent leur bilinguisme après leu Bac), ils n'ont plus conscience d'appartenir à un peuple particulier avec sa langue particulière, ils ont d'autres problèmes ou d'autres intérêt. La mondialisation est passée par là.
Sinon, le travail de Gaïdig Rannou qui prépare un mémoire sur les prénoms bretons et leur rôle dans la transmission de la culture sera certainement très intéressant.
Voir le site
Killian Le Tréguer
Vendredi 22 novembre 2024
La polémique sur le prénom «Fañch» a été une très mauvaise «pub» pour les prénoms bretons. Cela équivaut à criminaliser les prénoms bretons. Ceux qui inventent ces interdits le font sciemment dans ce but là.
Que font du coup les bretons qui ne sont (contrairement aux légendes) pas très «rebelles» en grande majorité à votre avis ? Ils pensent à l'avenir social de leur enfant et ne veulent pas faire de vagues.
Notons que des personnalités comme Nolwenn Leroy ne donnent pas nom plus de prénom breton à leurs enfants...
Killian Le Tréguer
Vendredi 22 novembre 2024
Il serait très intéressant de connaître l'évolution statistique depuis les années 70.
TY JEAN
Vendredi 22 novembre 2024
La population change,des nouveaux arrivants n'ont aucune attache bretonne,familale ou culturelle
ou patrimoniale.c'est l'une des conséquences indirectes du bouleversement auquel nous assistons
en ce qui concerne cette arrivée massive ( on parle de 400 000 habitants en plus, d'ici quelques années ) .Pour les prénoms ,j'avais un copain au lycée,prénommé Guennaick.Je n'en connais pas d'autres.Si quelqu'un peut me renseigner à ce sujet !
Rafig
Vendredi 22 novembre 2024
«Les jeunes bretons ne donnent plus de prénoms bretons» perte d'identité ou ...
D'après une étude pour les présidentielles : les jeunes «gagnants» voteront Macron (1/3), les jeunes «perdants» en galère voterons «facho- extrême droite» (1/3) et le reste abstention ou divers. Même pas de conscience écologiste !
Donc 18-30 ans se foutent de leur avenir au 2/3 et de leur origines culturelles ce qui va de paire pour un breton.
Personnellement, j'ai donné un prénom breton à mon fils et je milite pour la Réunification évidement.
Naon-e-dad
Vendredi 22 novembre 2024
@Ty Jean
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Guennaick? La graphie est à l'évidence francisée. J'espère toute les Annick ne m'en voudront pas de dire celà.
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Une graphie plus conforme aux règles de l'orthographe bretonne, serait Gwennaig. (le g en finale étant durci, on l'entend comme un k).
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Sur le fond, bien que n'étant pas hyper spécialiste, il me semble que l'on a là une construction à partir de Gwenn (adjectif qui signifie blanc - pensons aux Gwenn-ha-Du, mais aussi et par extension pur ou lumineux) et de la finale Aig (prononcer deux syllabes distinctes: a-ik) qui pourrait être inspirée de celle d'Annaig, diminutif, d'Anna.
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Y-a-t-il un personnage de référence derrière ce prénom apparemment composite? S'agit-il d'une création contemporaine, comme c'est désormais la mode? J'incline à pencher pour cette deuxième hypothèse...
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Pas encore de saint associé? Dommage?...ou chouette!...une place à prendre!
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Ma n'eus ket a sant kozh staget ouzh un añv bihan, n'eus nemet gortoz e teufe ur sant nevez, a-vremañ da zigas gwriziennoù don d'an añv-bihan nevez-se, pa lavaran mat....
Anne Merrien
Vendredi 22 novembre 2024
Gwenn est un prénom féminin à l'origine. C'est celui de la mère de Gwennole.
«gwenn» signifie «blanc» mais aussi «heureux, béni, sacré ».
Gwenna serait le superlatif (gwennañ) : «le plus blanc, heureux, béni, sacré »
On le retrouve dans Kervéna en Locronan et en Saint-Jean-Brévelay.
-ig est la marque du diminutif.
(d'après Albert Deshayes)
Jiler
Vendredi 22 novembre 2024
Il serait intéressant de comparer le pourcentage de prénoms bretons donnés actuellement au pourcentage de prénoms bretons donné en 1930 et 1950, et là vous serez étonnés : entre 0,5 et 1 % à ces dates-là. Il y a donc eu une nette évolution depuis. Combien d'écoles bretonnantes en 1930 et 1950 : aucune ! Arrêtons de comparer ce qui n'est pas comparable, et de nous plaindre, et reconnaissons qu'il y a eu des avancées. Travaillons pour que ça continue !
penn kaled
Vendredi 22 novembre 2024
Jiler oui ce serait intéressant tout comme comparer aux années de 1975 à 2000 .Mais c'est vrai que le pourcentage actuel n'est pas négligeable non plus ,seulement il peut refléter le fait que une trop grande partie de la population vit en dehors de la question bretonne ,ce qui explique aussi les scores des mouvements bretons lors des élections .Quelles conclusions en tirer ?
Anne Merrien
Vendredi 22 novembre 2024
Porter un prénom breton, avec une orthographe bretonne, c'est être exposé(e) au fait que son prénom soit continuellement mal prononcé ou mal écrit. C'est le cas aussi des noms de famille, mais on les utilise moins souvent. Parfois, le prénom est pris pour un prénom étranger : on peut donc subir des discriminations.
Killian Le Tréguer
Vendredi 22 novembre 2024
Concernant le % de prénoms bretons qui sont donnés en Bretagne, il faut quand même rappeler que la stat' inclus le 44, département qui du coup pèse à lui seul 30 % de la stat' !! Alors qu'il ne fait pas partie de la Région Bretagne... le chiffre de 7,13 % n'est peut-être pas idéal mais pas forcément si catastrophique. A priori les prénoms bretons ont plus de chance de perdurer dans les 3 départements 56-29-22
Louis Boudet
Vendredi 22 novembre 2024
Je trouve ça assez affligeant de constater toujours la même chose : aujourd'hui, pour les Bretons, quelle que soit leur origine, la Bretagne est une région homogène, avec le breton comme langue naturelle... Eh bien non : toute la moitié est de la Bretagne parlait historiquement un dialecte de la langue d'Oïl, c'est-à-dire une variante du français médiéval qui a évolué, le gallo. De ce fait, et bien que je comprenne parfaitement qu'on défende la langue bretonne dans la partie où elle est parlée depuis le 9e siècle au moins, je trouve un peu fort de café de faire comme si la Bretagne était une entité unifiée, et qu'on se permette de mettre des panneaux bilingues français-breton et non français-gallo à Rennes ou à Nantes, et qu'on encourage les prénoms bretons dans cette zone... Ce serait un peu comme favoriser les prénoms occitans à Paris...
Ann
Vendredi 22 novembre 2024
J'ai donné à mon fils un prénom breton maintenant on ne peut pas obliger les gens à reconnaître leurs racines...