UDB Kreiz Breizh : c’est à la Constitution de changer, pas à nous !

Communiqué de presse publié le 26/07/21 23:15 dans Langues de Bretagne par pour

Les conclusions du rapport des députés Kerlogot et Euzet remises au Premier ministre remettent en cause l’existence même de l’enseignement immersif utilisé dans les écoles Diwan. Que penser de ces phrases mentionnées dans le rapport : « caractère nécessairement facultatif et donc volontaire de l’immersion », « le nécessaire enseignement du et en français sur les trois cycles d’enseignement primaire envisagés comme une globalité », « la langue de communication des établissements ». Dans les écoles Diwan l’immersion n’est pas facultative, elle est la méthode pédagogique de l’enseignement prodigué dans les écoles. Le français n’est pas présent dans les trois cycles, il est introduit en CE1 et va croissant jusqu’à la fin du CM2 ; quant à la langue de communication au sein des écoles c’est le breton qui est utilisé, quand cela est possible, pour consolider l’immersion dans la langue en dehors des cours.

Monsieur Kerlogot connaît parfaitement le fonctionnement de Diwan, il est passé par le centre de formation de ces écoles et c’est en toute connaissance de cause qu’il propose de vider le système pédagogique de ce qui en fait sa force : la présence importante du breton au quotidien pendant les cours et en dehors des cours pour arriver à un bilinguisme le plus équilibré possible en fin de CM2.

Les bons résultats obtenus aux examens par les élèves de Diwan confirment la qualité de cet enseignement, tant en français qu’en breton.

Le processus de révision constitutionnelle doit être lancé maintenant, seule la révision de l’article 2 de la Constitution permettra d’assurer la légalité de l’enseignement immersif. Seule la co-officialité de la langue bretonne au côté de la langue française pourra donner un véritable statut favorable au breton et à son enseignement.

Monsieur Kerlogot, assez de paroles nous voulons des actes, dans l’immédiat que l’Éducation Nationale réponde aux demandes urgentes de Diwan : contractualisation de l’école Diwan de Saint-Herblain, ouvertures de classes, versements du forfait scolaire par les municipalités…

Face aux atermoiements de l’État central, l’autonomie que nous appelons de nos vœux pour la Bretagne n’en paraît que plus urgente encore… C’est aux Bretons de décider en Bretagne de l’avenir de leurs langues, le breton et le gallo.

UDB Kreiz Breizh


Vos commentaires :
Michel Vernet
Jeudi 21 novembre 2024
La langue de la Bretagne est le français, parlé en tant que langue maternelle par la quasi-totalité de la population bretonne. Quant à la Constitution, elle ne changera pas, vu qu'un tel changement n'est même pas conseillé dans le rapport Kerlogot-Euzet.

PCosquer
Jeudi 21 novembre 2024
Mr VERNET... Que peut on dire encore? En Bretagne bretonnante le français est majoritaire depuis moins d'un siècle... depuis moins de 80 ans, depuis environ 70 ans c'est probablement plus juste... et les générations qui se succèdent changent de mentalité... on commence à regarder le passé avec curiosité et intérêt... je n'ai connu que les circuits courts dans mon enfance...et on y reviens... à pas de course... Les racines de chaque Bretonne et de chaque Breton sont à porté de main pour peu qu'on le souhaite: dans le souvenir des parents déjà et des grands-parents surtout (c'était hier) mais aussi dans l'histoire de Bretagne et dans la langue Bretonne...dans le gallo pour d'autres. Pour peu qu'on laisse de côté la prétention de croire que le développement voulu par nos dirigeants est LE nécessaire indispensable , il devient alors aisé de vivre autre chose: de plonger dans une véritable culture millénaire mais aussi et surtout de redécouvrir qui nous sommes. De se rhabiller avec sa véritable identité
Ce n'est pas parce que l'insécurité linguistique pour la langue française commence à donner des sueurs froides aux représentant de LA CULTURE ... Il faut bien soulever le voile n'est-ce pas en considérant que LA DITE CULTURE ne peut évidemment qu'être française ...que les Bretons doivent nécessairement continuer à se laisser noyer dans ce qui est probablement la plus grande injustice planétaire de tous les temps : la destruction DES CULTURES qui sont on ne peut plus légitimes... Ce n'est pas parce que la France à fait une partie de son idéologie sur le RACISME SCIENTIFIQUE que les Bretons doivent continuer à suivre ce délire... N'est-ce pas Mr Vernet
Hag eus al lann d'ar foenneg ez a Stad C'Hall?

Alan-Erwan Coraud
Jeudi 21 novembre 2024
Cette constitution dont le rédacteur principal est Michel Debré devrait questionner tous les démocrates. Cette constitution est clairement contraire aux textes internationaux relatifs à la protection et au développement des langues et cultures des peuples sans État d'Europe et du monde. La plainte déposée à l'ONU est donc tout à fait légitime. En appeler à la langue de communication que serait le français bute sur une réalité qui va au delà des frontières hexagonales. La langue véhiculaire est l'anglais. Celle ci ne se veut pas hégémonique. elle est complémentaire aux langues vernaculaires qui participent toutes aux richesses de l'humanité.

Kerbarh
Jeudi 21 novembre 2024
Le commentaire de Mr Vernet est typique de l’orgueil national français majoritaire en Bretagne malheureusement. Les valeurs de la république sont à géométrie variable. Mais un jour c’est certain , il y aura un retour de manivelle contre cette arrogance. Cela viendra t’il d’une crise financière terrible, d’un choc de civilisation avec l’islam, d’une décomposition morale ( déjà très avancée du reste ) de la société française ?

Michel bernard
Jeudi 21 novembre 2024
Les jeunes d aujourd' hui parlent en francais ,chantent en anglais et passent leurs vacances en Espagne,pour les faire changer il faut les mettre dans des maisons de redressement ,ils ne vont pas aimer

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