Vignoble Nantais, vin breton

Communiqué de presse publié le 26/07/21 11:33 dans Agriculture par La rédaction pour La rédaction

Suite à l'article de Ouest-France du dimanche 18 Juillet concernant le retour des vignes en Bretagne et en Normandie, les trois organisations Vignerons-Artisans de Bretagne, Comité des vins bretons et Produit en Bretagne tiennent à rappeler que la vigne est présente en Bretagne nantaise depuis l'époque romaine.

Des dizaines de vignerons du vignoble nantais, représentant des milliers d'hectares de vigne, sont adhérents à une ou plusieurs de nos organisations et revendiquent l'appartenance de leurs vins à la Bretagne, contredisant cet article et les affirmations erronées d'Aurélien Berthou.

La Bretagne depuis 1200 ans est clairement identifiée sur ses 9 régions dont le Pays Nantais. La région administrative dite « Bretagne » est la conséquence d' une partition qui ne doit pas faire oublier que sur l'ensemble du territoire breton des femmes et des hommes travaillent à développer l'économie régionale et à créer emplois et richesses profitables à tous.

Il ne faut donc pas ignorer qu'ici en Vignoble Nantais nous sommes sur le Massif Armoricain, que c'est un sol granitique et "qu'il ressemble aux sols du Beaujolais, de l'Auvergne ou du Duro au Portugal » comme le souligne fort justement Aurélien Berthou... en oubliant de citer notre vignoble nantais.

L'ensemble de la filière viticole bretonne a tout intérêt à travailler ensemble comme c'est déjà le cas pour les whiskies ou les cidres bretons.

Nos trois organisations bretonnes Vignerons-Artisans de Bretagne, Comité des vins bretons et Produit en Bretagne demandent à être associées à toutes les démarches telles que la création d'une IGP (Indication Géographique Protégée) des vins bretons.

Maxime Chéneau pour Comité des Vins Bretons

Gwenael Rio pour Produit en Bretagne

Alan-Erwan CORAUD pour Vignerons-Artisans de Bretagne


Vos commentaires :
Rafig
Vendredi 22 novembre 2024
Journalistes complices des politiciens qui détruisent la Bretagne !

Killian Le Tréguer
Vendredi 22 novembre 2024
On nous indique régulièrement que la réunification avance, que les choses évoluent, que l'on en parle. Là on a quand même un exemple concret de l'absence totale d'avancée en fait.

La Bretagne n'est pas franchement un territoire viticole d'importance, mais si un groupement breton se forme sur ce sujet le minimum devrait être d'y inclure le 44.
C'est bien un domaine, secteur, où cela devrait couler de source. Il est d'abord étonnant que les viticulteurs du 44 n'en est pas été eux-mêmes les précurseurs, instigateurs, moteurs, et là on se rend compte que de façon assez ostensible les agriculteurs de B4 ne veulent pas entendre parler de réunification, alors que pour agriculture et en particulier la viticulture l'Histoire, les symboles, les terroirs sont pourtant des éléments de communication et de commercialisation essentiels.


Naunnt85
Vendredi 22 novembre 2024
Je relève deux contradictions dans l'article:
1- Si la vigne est là depuis l’époque romaine, il est difficile d'arguer d'une bretonnité qui lui est postérieur.
2- Le massif Armoricain va jusqu'en Sarthe et Deux-Sèvres. Doit-on rajouter les vins vendéens?

Naon-e-dad
Vendredi 22 novembre 2024
Pour info, le Pays de Galles (sud) avait des vignes de longue date. Maintenant, on en trouve dans le nord parait-il (source: TAV Kemper, conférence broioù keltiek 2021).

La vigne en Bretagne n'est décidément pas une nouveauté, d'un point de vue de la végétation. J'ai planté plusieurs pieds (raisin de table) dans mon petit jardin en Finistère-sud. Ca se passe plutôt bien.

En ce qui concerne le développement et l'organisation économique, c'est autre chose. Celà relève des acteurs; mais la tendance est là, assurément. On dit que les viticuteurs bordelais (nota: Bourdel est le nom breton de Bordeaux) sont à l'affut. De surcroit, il faut aussi compter avec les autorisations administratives de commercialisation.

La production de vin en Bretagne est tout sauf une nouveauté. .Rezin e Breizh, n'eo ket un dra nevez.


jo charruau
Vendredi 22 novembre 2024
Le phylloxéra à la fin du 19 ème siécle a donné le coup de grâce aux vignes implantées en Bretagne. Il faut lire le livre « la vigne et le vin en Bretagne » de Guy Saindrenan à ce sujet.
Depuis le 1er janvier 2016 la législation européenne autorise sur tout le territoire français, et donc la Bretagne à produire et commercialiser le vin.
Ayant toujours travaillé dans l'arboriculture fruitière, il y a aujourd'hui des méthodes de production différentes permettant de présenter un produit de qualité aux consommateurs. Il y a malheureusement des aléas climatiques où le producteur peut tout perdre en peu de temps.
Dans l'arboriculture, on m'a toujours dit : production 50 % commercialisation 50 % . Malheureusement le paysan a souvent subi le commerce, bradé son produit. Le circuit court, plus rémunérateur, a cependant ses limites.
La législation autorise aujourd'hui l'appellation « Vin de France » pour les vins sans appellation. Pour le
vendre il faut être identifié par le consommateur lambda : sur toutes les denrées produites en B5 , une moucheture d'hermine bien visible sur les bouteilles ou les emballages suffit. C'est mon avis.
Voilà plus de quinze ans, il y a eu un essai de vente de bouteilles de muscadet chez Leclerc à Rezé les Nantes, les bouteilles présentées avec des étiquettes herminées ont été toutes vendues en moins de 3 jours, il y a eu des bouteilles non herminées ( sur lie, clos communal, etc...) qui n'étaient pas vendues au bout de 2 mois.
Qu'on le déplore ou non, le consommateur prime donc l'étiquette identitaire sur le contenu...
Pour l'habitant de la Loire-Atlantique dont je suis, c'est l'hermine stylisée, pour la Vendée c'est le coeur vendéen. Nos voisins vendéens l'ont bien compris.

Michel Bernard
Vendredi 22 novembre 2024
On dit que le vin breton est produit dans la presqu 'ile de Rhuys ,et qu il faut etre 5 pour le boire,le premier verse a boire ,il en faut 2 pour l' empecher de tomber, et 1 derierre ,sous le choc du breuvage.On produit du vin dans le pays de Retz et dans le pays de Clisson et d 'Ancenis,des blancs secs et parfumes, le gros plant ,le muscadet Du coteau d 'Ancenis, des rouges et des roses,du gamay d Ancenis,du Grolleau dans le pays nantais,ce sont des vins tres convenables ceux d Ancenis portent les hermines les autres non il faut les convaincre de le faire,ce serait logique on y est en bretagne historique

AFB-EKB
Vendredi 22 novembre 2024
Votre comité a bien fait.Il est en effet consternant de lire et d'entendre «le retour de la vigne en Bretagne» par les médias et aussi...les néo-vignerons eux mêmes. Dernier exemple en date: la célébration du cru sur l'Île d'Arh,«Coteau de Liouse». Nous nous sommes adressés à l'initiateur pour lui faire remarquer l'incongruité de son discours.
Tien e peb Amzer

Rafig e Bro Retz
Vendredi 22 novembre 2024
@Killian Le Tréguer : «pas territoire viticole d'importance»
Ok, au niveau français car il y a le Val-de-Loire à côté mais le vignoble nantais a ses particularités et il est surtout sur le territoire de Bretagne (historique) qui n'est pas respecté par les autorités administratives. Et pour nous breton çà a de l'importance et c'est cela qui compte.
@Naunnt85 : Comme d'habitude il faut un «vendéen» pour venir e.....er les bretons du 44.
La vigne s'est répandue par les Romains et le christianisme mais le seule endroit de Bretagne où la vigne est une activité commerciale depuis 1500 ans c'est dans l'angle «clissonnais-Ancenis». Les fiefs vendéens devraient chercher leur identité vers des autres terroirs du Poitou et du Cognac ....
Encore une fois, tous les problèmes viennent du maintien de la région des pays de Loire et de la séparation du 44 avec les autres départements bretons.

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