Le Réseau européen pour l’égalité linguistique (ELEN) a déposé une plainte officielle auprès des Nations Unies concernant la discrimination persistante à l’encontre des langues régionales par l’État Français.
La plainte fait suite à la récente censure de certains articles du Conseil constitutionnel en France sur la loi Molac qui avait été largement adoptée par l’Assemblée Nationale. La décision a eu pour effet de rendre l’enseignement par immersion à l’école anticonstitutionnelle et donc illégale.
Monsieur le rapporteur spécial sur les questions relatives aux minorités,
Au nom de notre ONG européenne ELEN Réseau européen pour l’égalité des langues et de ses membres de l’ état français, nous vous adressons un appel concernant les minorités linguistiques de France qui subissent une politique pr occupante pour le respect de leur droit à l’enseignement de leurs langues et dans leurs langues ainsi qu’à leur usage dans la vie publique et privée. C’est la survie même de leurs communautés de langue qui est menacée en particulier suite à une récente décision du Conseil constitutionnel qui marque un brutal retour en arrière.
Voir en bas la lettre adressée à Fernand de Varennes, le Rapporteur spécial sur les questions relatives aux minorités
■D'ailleurs je pense qu'il faudrait prendre le même chemin concernant la réunification de la Bretagne.
Mais non, le français n'est pas une «langue régionale» au Canada. Ne reprenons pas une terminologie exclusivement utilisée par la république une et indivisible. Je trouve totalement aberrant que même nous reprenions cette terminologie, c'est de la soumission complète en fait.
Oui, c'est pour cela que j'utilise les guillemets. Au Canada, on parlera de minorité de langue française, langue minoritaire officielle, etc. Et lorsqu'on parle de bilinguisme ici, c'est toujours dans le sens anglais-français, les autres langues, notamment celles des Autochtones, sont mises à la trappe.
A ce sujet, j’espère que les membres de la nouvelle assemblée régionale - élus pour un fameux bail de près de sept ans ! - sauront dépasser les habituelles tentations de «notables» satisfaits d’être affectés aux gestions limitées et parcellaires de la Région, ainsi qu’aux trop nombreuses inaugurations de chrysanthèmes, pour étendre et muscler leur rôle à l’élargissement de la situation politique résumé plus haut. Même remarque pour les élus départementaux.
Ne pas le faire au cours de ce long mandat capital (et pas seulement pour nos langues) les épinglerait pour moi définitivement au rang des «Benni oui-oui» indigènes de l’Algérie coloniale qui acquiesçaient à tout pour ne pas perdre leur place. On a déjà chez nous suffisamment d’exemples comme cela pour ne pas en rajouter !
@Killian Le Tréguer
C’est vrai qu’une langue nommée «régionale» accepte de fait une place subalterne dans la hiérarchie des langues. La formulation admet d’emblée un côté mineur, provincial, secondaire, vassal par rapport à toute langue «nationale», surtout si celle-ci est en plus internationale.
On emploie cependant cet adjectif (à tort, je suis bien d’accord) mais sans penser à mal, par habitude, par routine, ou selon l’interlocuteur en pensant se faire mieux comprendre, alors que s’agissant du breton, le caractère national est incontestable, mais -petit détail - émanant d’une nation qui n’ayant plus officiellement cours dans la République et donc la prolongeant fâcheusement…
Langue «autochtone» ? Il y a là un relent d’idiome primitif et finissant qui nous tire encore plus en arrière et pourtant il n’est pas inutile parfois de préciser l’antiquité du breton, notamment par rapport au français et aussi pour échapper au faux égalitarisme oecuménique et «universel» qui établit une égalité pénalisante pour nous entre nos sept langues «autochtones» et l’envahissante profusion des langues d’immigration récente rendant impossible pour tous toute gestion de maintien.
Quel(s) terme(s) privilégier en définitive ? En tout cas la question mérite d’être posée, c’est sûr.