Danièle Novello-Floc’hlay, Yvette Peaudecerf, Bernard Audic, Denez Prigent, les nouveaux hermin

Dépêche publié le 16/07/21 11:40 dans Culture par Philippe Argouarch pour Philippe Argouarch
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Danièle Novello Floc’hlay, Yvette Peaudecerf, Denez Prigent, Bernard Audic

C’est au cours d’une cérémonie qui aura lieu le samedi 25 septembre 2021   à partir de 14h30 dans la Salle du Terrain Blanc à Penhars (Quimper) * que seront remis les prestigieux colliers de l’Hermine. Les récipiendaires en sont Danièle Novello Floc’hlay, Yvette Peaudecerf, Bernard Audic, et Denez Prigent .

Le Collier de l’hermine, une résurrection de l’Ordre de chevalerie de l’Hermine qui avait été créé par le Duc de Bretagne Jean IV, a été relancé en 1972 par le [[Comité d'études et de liaison des intérêts bretons]] (CELIB) . Les récipiendaires sont choisis tous les ans par l’ensemble de la confrérie dont le chancelier est Yann Choucq, et par l’Institut. Le Collier récompense des femmes et des hommes qui ont fait rayonner la Bretagne, soit par leur talent, soit par leur activité militante ou leur engagement.

Les biographies suivantes sont basées sur les notices fournies par l’Institut culturel - Skol Uhel ar Vro

Danièle Novello-Floc’hlay

Née à Saint Thois, Danièle Novello, obtient une licence de philosophie à Rennes et, après un passage à New York, s’installe à Paris en 1965 et travaille comme journaliste.

Prenant conscience de son identité bretonne, elle s’engage sur les plans politiques et culturels et va assurer les relations publiques du Centre Elysées Bretagne ouvert à Paris par le CELIB et particulièrement actif dans les années 1970.

Danièle revient en Bretagne par choix en 1974 et se spécialise dans les relations avec la presse. (médias et festivals).

En 1984, avec le soutien d’[[Alexis Gourvennec]], elle lance le label Made in Breizh , dont les présidents d’honneur sont Bernard Hinault, Eric Tabarly et Jean Loup Chrétien. Des entreprises importantes comme Brittany ferries, Brit air et Fleetguard adhèrent au concept.

En 1989, Danièle Novello devient l'attachée de presse d'Edmond Hervé, maire de la ville de Rennes.

A partir de 2001, de plus en plus sensible à la défense de la culture bretonne, Danièle se consacre à Celtia, un concept de décoration contemporaine bretonne appliqué aux hôtels de Bretagne. Six hôtels adopteront ce concept, qui a pour but de prolonger les initiatives de [[Seizh Breur]].

Installée à Saint-Malo depuis 2011, Danièle Novello met régulièrement son savoir-faire en communication au service d’associations défendant la culture bretonne et la réunification. Dernièrement elle a coordonné la prise de position d’une centaine d’artistes et d’universitaires contre la francisation des noms de lieu bretons.

Yvette Peaudecerf

Née à St Nazaire en 1950, c’est en presqu’île guérandaise qu’elle passe son enfance.

Arrivée en région nantaise, à l’âge de 13 ans, elle intègre le cercle celtique des Iles d’Indre créé en 1963 à l’initiative de Jacques Praud, ancien Président de Kendalc’h. Elle en devient la présidente dans les années 1980. Elle l’est toujours. Membre du Centre nantais de culture celtique (CNCC), elle a participé à la mise en place d’animations pour développer la culture bretonne en pays nantais dans les années 1970-1980.

A la demande de la mairie de Nantes, elle a établi les contacts avec la ville de Cardiff (Pays de Galles) avec plusieurs échanges entre le cercle des Iles d’Indre et le groupe de Cardiff. Simultanément, Yvette est entrée à l’amicale du pays nantais où elle prit rapidement des responsabilités. Elle en a assuré la présidence.

Elle participe à l’amicale Bro Naoned. Pour les groupes adultes et enfants, elle a initié les stages de danses. Elle fait le lien entre l’amicale Bro Naoned et Kentelioù an Noz pour la réalisation d’activités culturelles communes. Elle est très impliquée dans la vie des groupes enfants, futurs relais de notre culture. En pays nantais, elle organise des journées détentes sur le terroir et la vie locale. Vice-présidente de l’association Festival Anne de Bretagne, elle participe à la mise en lumière du comté nantais. Depuis 3 ans, elle est membre actif de la chorale Kan Ar Vro.

Vice-Présidente de Kendalc’h depuis plusieurs années, elle sillonne la Bretagne pour animer des stages spécifiques, collectages et promotion des danses locales. Elle officie, dans le jury des concours en tant que juré ou présidente. Elle a oeuvré activement à la fusion des deux confédérations Kendalc’h et War’l Leur. Au sein de la nouvelle confédération [[Kenleur]], elle est vice-présidente au patrimoine matériel et immatériel. Pour exporter la culture bretonne, Yvette a organisé le regroupement des cercles du comité Nantais pour participer aux Européades : Italie, Espagne, Suisse, Suède, Belgique … Récemment, elle a participé à la mise en place de cours de langue bretonne à Indre. Une classe bilingue y est en projet.

Dans cet engagement culturel, c’est aussi la Bretagne à Cinq qu’elle défend, présente aux manifestations, aux réunions, affirmant par ces différentes actions que la Loire-Atlantique est bretonne.

Yvette a toujours été bénévole, menant de front son engagement pour la Bretagne et sa culture et sa profession d’assistance sociale en milieu scolaire à Basse-Indre (44). Une capacité à animer et à rassembler pour la Bretagne remarquable.

Bernez Audic

Né en 1933 à Paris, aîné d’une famille bretonne, père du Vannetais et d’une mère léonarde. La conscience bretonne y est certaine, son père est sonneur de bombarde, et 2 de ses frères ont sonné au [[Bagad Bleimor]]. Dès avant la guerre, il découvrira en accompagnant son père, le foyer breton Ker Vreizh et y découvrira la langue bretonne. Etudes au lycée Lakanal, au lycée Saint Louis puis à l’ENS Telecom et diplôme d’ingénieur.

En vacances en Bretagne, rencontre avec Gwenolé Le Menn, la Famille Laurent, en particulier Donatien. Il va apprendre la langue bretonne, avec les cours par correspondance de SKOL OBER, puis en stages l’été de KEAV, et à Ker Vreizh avec Yann Kerlann. Il prendra sa suite.

Il s’engage dans cette association et au [[Mouvement pour l’organisation de la Bretagne]] (MOB). En 1964, il est des fondateurs de l’association SKED Pariz, qui diffusera la culture bretonne, Matériel pédagogique, ouvrages en breton , premiers 45 Tours de [[Glenmor]], gwenn ha du … gadgets bretons, Bernez était toujours au stand. En 1965, création du macaron BZH, pour mettre à l’arrière des véhicules par l’association. Réticences dans l’Emsav. L’engouement a été tel qu’en 1966, le Ministre Olivier Guichard l’a interdit. Mais il a continué à fleurir de plus belle à l’arrière des véhicules. Aujourd’hui, le Gwenn ha Du, figure avec soit BREIZH, soit BZH sur tous les véhicules en région Bretagne . En Loire-Atlantique , le logo PDL est souvent remplacé par le Gwenn ha Du et la mention BZH.

Le BZH a affirmé l’identité bretonne, bien au-delà des espoirs initiaux de ses promoteurs.

En 1966, il est des fondateurs du cercle celtique de Sceaux Da Virviken . Audace à l’époque, il y a des conférences publiques sur des sujets d’actualité parfois politique …

De 1968 à 1970, il travaille en Ecosse, où il rencontre des militants du [[Parti national écossais]] (SNP), les aidera dans la distribution de leur propagande électorale, ces derniers, en retour, lui versant des contributions pour Skoazell Vreizh, dont il fut l’un des premiers membres, au titre de la solidarité interceltique.

A son retour, il reprend les cours de breton à Ker Vreizh. Depuis 1976 il en donne à l’Amicale de Versailles. Il est aussi depuis 1976, administrateur de la Mission Bretonne d’Ile de France – Ti Ar Vretoned. Il a été membre de l’Association des Cadres bretons de la Région Parisienne.

Un militant investi et discret, qui toute sa vie a servi la cause de la Bretagne et des Bretons.

Denez Prigent

Né en 1966 à Brest. Originaire de Santec, fils d’un instituteur, bretonnant, qui ne juge pas utile de transmettre la langue à son fils, il ne la découvrira que chez sa grand-mère à Santec, alors qu’il vit en ville à Brest. Il va découvrir avec cette dernière la [[gwerz]] et se passionne pour cette expression, pour la langue bretonne, en les apprenant, puis à en composant.

Il va, lors d’un fest-noz où chantent les sœurs GOADEC, découvrir le [[Kan ha Diskan]] et « tourne » ensuite dans les festoù-noz comme compère d’Alain Leclère son mentor.

Etudes secondaires au lycée de Kerichen à Brest, puis cursus universitaire à Rennes, conduisant en parallèle des études d’arts plastiques et l’apprentissage du breton à la section de celtique de Rennes 2.

Il va s’investir après dans l’enseignement du breton au collège de Beg Avel et au lycée Sérusier à Carhaix de 1988 à 1991.

Il débute sur scène à 16 ans. Puis abandonnant l’enseignement pour le spectacle, il va développer avec succès une carrière internationale.

Actualisant son chant créatif, il a durant toute sa carrière, concilié la tradition culturelle bretonne et les musiques modernes.

Suivant les traces de ses prédécesseurs, Alan Stivell, Yann-Fañch Kemener ou les Tri Yann, il a porté en Bretagne, en France et dans le Monde, sur les plus grands spectacles événementiels, l’existence et la vivacité de la culture bretonne.

Il a noué des liens significatifs avec de nombreux peuples minorisés de la Planète, en partageant son art avec eux.

Il fait ainsi partie de ceux qui ont joué un vrai rôle d’ambassadeur de notre peuple et de notre culture, en particulier auprès de peuples minorisés.

(*) Nombre de places limitées, il faut réserver via icb@skoluhelarvro.bzh


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