Le 8 juillet 2021, le Sénateur Ronan Dantec a proposé un amendement à l’article 3 du Projet de loi « Différenciation, décentralisation, déconcentration et simplification ». L’amendement qui proposait d’inclure l’organisation de consultations départementales sur un changement de région si 10% des électeurs du département le demandait a été rejeté.
■0M. Dantec se moque du monde. L'art de proposer des trucs qui n'ont aucune chance d'aboutir et de brasser de l'air alors qu'il suffirait juste que son camp demande l'organisation d'une consultation en Loire-Atlantique. C'est son camp qui a la majorité !
Voir ce Ronan Dantec à la manoeuvre encore aujourd'hui sur ce sujet, en dit long sur les élus qui ont le pouvoir en Loire-Atlantique.
Je ne partage pas du tout votre analyse. Si la démarche de M. Molac est moins politicienne, fausse et pernicieuse que celle de M. Dantec (vous avez bien fait de rappeler les faits locaux), elle souffre de la même tare originelle qui est de vouloir faire des normes françaises/hexagonales, et globalisantes à partir de revendications bretonnes. Déjà la tare est présente dans le fait de lier le sort du breton avec celui du gallo, ce qui revient à enterrer le breton en fait. A partir de là, le statut du breton devrait être partagé et lié au sort du morvandiau et du welshe.
Quand on défend le breton, on défend le breton pas le palatin, le berrichon, le haut-alémanique, le saintongeais.
Et contrairement à ce que vous affirmez, le résultat de M. Molac est un échec, patent même puisque le travail des écoles Diwan se trouve sensiblement fragilisé maintenant !
La stratégie du bourrin c'est surtout de vouloir la pitié de ses pires opposants, ce qui peut apparait tant comme un aveu de faiblesse que comme une forme de provocation, il ne faut pas vouloir changer toute la France, et espérer qu'elle le fasse d'elle-même. C'est stupide et on a le retour du bâton.
Les corses, alsaciens, kanaks défendent leur propre cause avant tout et ne cherchent pas à faire des petits au fin fond du Berry.
Dominique De Legge, élu LR de la région de Vitré a rappelé sur la vidéo en ligne la consultation concernant l'aéroport de NDDL dont le résultat n'a pas été respecté. Si M. De Legge a toujours été opposé à la Bretagne à 5 départements stricto-sensu (et ce n'est pas une nouveauté comme l'écrasante majorité des élus d'Ille-et-Vilaine) il soulève un point réel. M. Dantec n'est-il pas quelque part la dernière personne qualifiée pour parler de consultation sur la réunification ?
Ne trouvez pas étrange que le gouvernement PS avec la bénédiction de JM Ayrault ait organisé une consultation sur la construction de l'aéroport de NDDL (à l'évidence une consultation été inappropriée sur ce type de sujet) et dans le cadre contestable du département de Loire-Atlantique ?
Cette consultation a été décidée juste après la réforme territoriale contestée. J'ai toujours pensé qu'il y avait un lien avec la question de la réunification de la Bretagne et que cette consultation n'aurait jamais eu lieu dans un autre contexte. L'idée était de couper l'herbe sous le pied à l'idée d'une consultation sur la réunification en faisant dévier le sujet et en discréditant ensuite quelque part l'idée de consultation locale. Pendant qu'il n'y aucune consultation ailleurs en France, il parait effectivement illogique d'organiser deux consultations dans le même département en peu de temps. Par ailleurs les élus ont maintenant beau jeu de dire que les consultations ne servent à rien en prenant l'exemple de l'aéroport.
Perso je ne vois pas quelle raison pour qu’il faudrait évacuer le « bigoudenneg » ? De plus, en établissant intellectuellement une équivalence avec le « galloneg » (puisque langue de BRETAGNE), comme vous le faites ? Par seul et petit principe égalitariste ??? Vous me posez question.
L’une est évolution linguistique issue principalement du corps ancien du breton, lui-même faisant partie de l’ensemble linguistique celtique. L’autre est évolution du fond latino/roman ! Elles sont relativement « étrangères » l’une à l’autre, sauf que l’une et l’autre par leur Histoire commune voulue ou subie, sont constitutives de celle de BRETAGNE. Et les opposer, les manipuler politiquement est le sale travail de ceux qui sont ennemis de la BRETAGNE !
Par ailleurs vous écrivez encore:
« Et ne défendre que le breton standard. L'académisme des uns n'est pas plus intéressante que la vision de nos anciens sur la langue Bretonne. Un breton de Rennes m'expliquait que cela lui était facile de plonger dans l'apprentissage du breton parce qu'il ne ressentait pas les freins qui collent encore aux 50 - 75 ans... ».
Vous prenez la fourchette 50/75 ans ??? Je ne sais pas quel âge vous avez, mais je me demande quelle est la pertinence de votre « estimation » et « basée » sur quelle « connaissance » de ces générations vivant ou ayant vécu dans diverses situations sociologiques, socio-économiques et socio-culturelles en BRETAGNE ? Donc des générations « nées » entre 1946 et 1971 qui dans la majeure partie du pays n’avaient plus le breton comme langue maternelle…et paternelle, dès le berceau ! Et ces générations, celles de mes pères et mères, nées entre 1880 et 1920 ont été « muselées », se sont tues, ont tu leur breton à leurs enfants ! Leurs enfants, moi (50/75 ans), muselés également et déculturés, quant à nos petits enfants…
Aujourd’hui, depuis une trentaine ou une quarantaine d’années ceux qui possédaient ou possèdent encore la vieille langue issue de l’oralité, d’abord plutôt timide puis plus véhéments,ont fait entendre leurs voix. Ils ont, et eu raison !
Le frein qui peut et pouvait exister pour le néo-apprenant, vécu par moi né en 1943, c’était d’oser parler en breton modernisé, à sa mêre qui parlait admirablement le breton du Porzay, car en réalité c’était elle qui possédait, qui était dépositaire de « la langue réelle », d’où quelle vienne, de quel « pays » de BRETAGNE, parlée par les gens de ces lieux !!!
Quels « freins » et quelle « visions » peuvent et pouvaient avoir des populations à qui les diverses « évolutions » linguistiques répertoriées en BRETAGNE, étaient « leurs langues », et les plus utilisées au quotidien, et transmises par leurs parents, sinon d’avoir éventuellement des réflexes d’autodéfense ? On les aurait voulu peut-être plus forts, mais à qui, à quoi avaient-ils à faire, à quelles méthodes?
Moi non, je n’en étais pas dépositaire de ces anciennes et bretonnes qui résonnent toujours à mon oreille, j’apprenais une autre langue mais toujours extrêmement bretonne quant à ces racines modernisées et accessibles pour tout Breton, dans sa grammaire et son vocabulaire enrichis. Langue nouvelle et ancienne à la fois, que je considère et considérait absolument nécessaire pour la BRETAGNE ; et de laquelle je pouvais éventuellement devenir aussi nouveau dépositaire en y joignant le combat politique de réparation ! Qui devait aller de soi ! Aurait dû !...
Si le Gallo est considérée effectivement, logiquement et humainement comme langue de BRETAGNE, mais elle n’a pas donné son identité à notre pays ! Si le « gallo » par un étrange hasard, devenait un jour la langue d’un état appelé BRETAGNE, beaucoup de gens se poseraient la question de savoir pourquoi la BRETAGNE est appelée ainsi et pourquoi cette langue ? État qui existerait près d’un autre état nommé GRANDE BRETAGNE.
Mais la belle et noble mémoire gravée aujourd’hui dans différents supports, le leur rappellera sans problème! Et je ne doute pas que l’intelligence du Peuple Breton ne triomphe un jour,souhaité proche, des esprits mauvais!
Juste pour rappel en Wallonie qui a son gouvernement et son autonomie, les dialectes d'Oil ont une reconnaisance locale, patrimoniale mais c'est le français qui est la langue nationale, officielle et enseignée partout, y compris toujours dans la communauté germanophone («cantons de l'Est»).
Les wallons ne font pas (plus) un parallèle entre le sort du wallon, du champenois, du picard etc et celui du flamand et du néerlandais littéraire. Car le français et le wallon, c'est la même famille.
On se demande bien pourquoi le breton unifié, unique langue celtique du continent (alors que les langues du Nord de l'Allemagne, le néerlandais ou le flamand appartiennent par exemple au même sous-groupe de langue germanique), ne devrait prétendre qu'à être une langue patrimoniale locale au même titre que le morvandiau ou le berrichon ?
Le sort de la langue bretonne et son enseignement doit être géré là où il est enseigné est et était parlé, et là où il important pour ses habitants.
Er fin c'hwi a skriv: »
Vous prenez la fourchette 50/75 ans ??? Je ne sais pas quel âge vous avez, mais je me demande quelle est la pertinence de votre « estimation » et « basée » sur quelle « connaissance » de ces générations vivant ou ayant vécu dans diverses situations sociologiques, socio-économiques et socio-culturelles en BRETAGNE ?««Traduction : PCosquer, vos développements ne sont pas clairs pour moi, parce que je ne suis pas assez capable envers ce breton-là ? Alors, pour moi et pour les autres qui ne comprennent pas notre langue je vais dire en français ce qui suivra.»
Tout d’abord le terme « ennemi » qui vous stupéfie (mantret hoc’h ?), ne vous est pas du tout destiné, ne peut pas vous concerner car je ne connais absolument rien de vous. Surtout pas à cause d’un commentaire que vous auriez émis et concernant l’apprentissage de la langue par immersion, que je ne pense pas avoir lu.
Mais nous en avons des ennemis qui ne s’en cachent pas, d’autres qui tentent de se faire passer pour des amis, et même des « amis » qui ne savent pas que leurs engagements nous nuisent, et c’est peut-être le plus grave (et ceux qui me nuisent font beaucoup plus de copeaux que de meubles !) ! Amis qui peuvent être ceux issus des 50/70 ans ou 55/75ans, auxquels vous pouvez ajouter une partie de leur progéniture. Il y a là surtout bien des psychologies à explorer !... Ceux d’avant, dont une bonne part ne parlait « que » le breton, ou gallo, sont morts et leur langue avec eux !
Je vois, si j’ai bien compris et bien ressenti, au travers de vos écrits, que vous faites beaucoup porter à une/deux générations (55/75 ans) des responsabilités de comportements coupables et négligents vis-à-vis de leurs enfants, au sujet de la transmission insuffisante, voire inexistante de la langue bretonne, et d’insuffisance de réaction adaptée contre son étiolement, puis sa disparition progressive.
Ensuite à leurs enfants d’avoir été conditionné négativement par leurs parents (consciemment ou non), et vous suggérez en filigrane que ces enfants doivent/devraient s’émanciper, d’une façon ou d’une autre, de cette dépendance mentale et remettre en question le rôle que vous supposez, qui aurait pesé sur ces enfants. Et bien psychanalysés ils seraient alors bien adaptés et efficaces pour un nouveau militantisme breton.
Mais, quels sont les verrous précis qui se seraient, auraient été installés dans leurs petites têtes, et qu’il serait absolument nécessaire de faire sauter ? Pour qu’enfin « un grand jour » breton, se lève ?
Puis vous affirmez, ou mettez fortement en doute, que l’appréciation du phénomène global (déculturation, délitement sociétal, régression économique et politique) de la population bretonne ne pourrait être appréhendé par seulement l’Histoire d’une famille ? J’ai quelques doutes qu’un ensemble de quelques unes de ces histoires observées, de celles surtout vécues dans le bouillon breton, ne soient pas en mesure de nous apporter un canevas sérieux de ce qui se passe, s'est passé en BRETAGNE depuis des générations et des générations, chacune ayant son histoire, subie dans son temps et son espace! Très intéressant le petit drapeau qui apparaît avec le nom, ou pseudo des commentateurs.
Mais je suis étonné que dans vos commentaires sur la question, jamais vous ne parlez des siècles d’interventions françaises dans les affaires de BRETAGNE, comme jamais vous ne faites le procès de la colonisation française et de ses méfaits aux effets particulièrement destructeurs depuis 1789, d’une langue et de la civilisation qui fut son terreau et vice versa !
Au sujet des 20 000 enfants que vous citez je serais curieux de savoir, non seulement dans quels circuits scolaires ils apprennent le breton (beaucoup à dire là dessus), ou bien si ce sont ceux qui seraient sortis de Diwan, depuis 40 ans. Et à l’occasion quels bénéfices, quels apports ils représentent dans le « combat » breton ? S’ils sont utiles, ou plus utiles que ceux qui auraient été matraqués par la génération 50/75 ?
Je n’oublie surtout pas « nos élites », nos politiciens, ce qu’ils ont comme lourdes, très lourdes responsabilités concernant la situation bretonne. Dans toute son Histoire !
Voilà des éléments de débats très, très intéressants qui devraient être développés et dont je ne me suis pas employé. Á aborder sans parti pris, mais je doute que nous ayons un feu vert d’ABP, au regard de la longueur nécessaire pour rendre plus précis les arguments, et témoignages qui plus est seraient bénéfiques peut-être pour des lecteurs bien au-delà des seuls 607, possibles lecteurs (qui pourraient eux aussi participer) mais qui n’ont pas tous lu nos commentaires.
Je ne suis pas pour dire : Chuuutt !
Par des gens qui s'assoient sans aucun problème sur les résultats de référendums (Constitution européenne, NDDL) ou vont soutenir les oukazes de la Commission Européenne non élue par le peuple, concernant l'interdiction des voitures neuves essence qui vont mettre à genoux des populations entières et sinistrer de vastes pans de l'Europe rurale.