Retour en force de régionalistes et d’autonomistes au Conseil régional de la région Bretagne
Chronique publié le 29/06/21 13:39 dans Politique par Philippe Argouarch pour Philippe Argouarch
Ces militants de la cause bretonne sont sous des étiquettes variées, certains dans la majorité de Loïg Chesnais-Girard comme Paul Molac ou Christian Troadec, le maire de Carhaix, et d’autres dans l’opposition comme Christian Guyonvarc’h qui a déjà fait partie du conseil régional à l’époque Le Drian. Gael Briand, Nil Caouissin, Anna Sohier sont aussi élus. Tous les quatre sont membres de l’UDB, mais ont été élus sur la liste Bretagne d’Avenir de EELV qui se retrouve une des principales forces d’opposition avec Les Républicains.
A noter qu’Aziliz Gouez, traditionnellement liée au PS, comme à la mairie de Nantes où elle est membre de la majorité de Johanna Rolland (PS), se retrouve dans l’opposition au futur président Loïg Chesnais-Girard, aussi PS, puisqu’elle est aussi élue sur la liste EELV-UDB. Sera-t-elle sollicitée pour rejoindre la majorité par le futur président puisque celui-ci a besoin de deux ou trois élus de plus pour acquérir une majorité absolue ? Et Stéphanie Stoll ? On se souvient que l’ex-présidente de Diwan n’avait rien trouvé de mieux que de rejoindre la liste de Thierry Burlot, oui la liste soutenue par les macronistes, ceux-là même qui ont coulé la loi Molac et mis sur la sellette l’existence même des écoles Diwan. Les négociations ont commencé pour construire une majorité dans ce que l’on peut appeler un troisième tour.
Caroline Ollivro de Breizh Europa, et Jean-Jacques Page du parti fédéraliste européen, tous les deux sur la liste Les Républicains, centre et régionalistes (Hissons haut la Bretagne), n’ont pas été élus, mais Marc Le Fur, grand défenseur de la langue bretonne, si. Quant à Daniel Cueff, ses engagements sur la Bretagne et le plan Marshall pour sauver les langues bretonnes restent à être confirmés, puisqu’il se retrouve au sein de la futur majorité.
■
Vos commentaires :
AFB-EKB
Vendredi 15 novembre 2024
La
«stratégie du coucou» serait la méthode la plus efficace pour faire avancer la cause bretonne. La question reste posée: ces élus sauront-ils unir leur forces contre les appareil des partis parisiens ?
Chesnay-Girard va-t-il faire passer les intérèts de la Bretagne avant celle du PS. ?
Tout ce beau monde devrait faire profile bas en se rappelant qu'ils ne sont élus que par une frange très minoritaire de l'électorat.
Tiern e peb Amzer
Killian Le Tréguer
Vendredi 15 novembre 2024
Ce serait beaucoup plus intéressant, plutôt que depuis 15 ans s'attarder en permanence sur des «personnalités», de savoir ce que l'on pourrait attendre de ce Conseil Régional là.
Je ne vois pas une grande évolution, on reprend un peu toujours les mêmes (Troadec, UDB, EELV, deux-trois figures du moment) et on recommence.
Fañch ar Vilin
Vendredi 15 novembre 2024
On se console comme on peut.
La stratégie du coucou a fait long feu.
Je crains que ce ne soit encore 6 ans de perdus pour la Bretagne.
Kerbarh
Vendredi 15 novembre 2024
Les élus bretons ont peur des réactions jacobines parisiennes. Ils préfèrent marcher droit. Pas de conviction,pas de fierté. En France, régionaliste =autonomiste= terroriste.
Rien a espérer.
Alter Écho & Ego machin
Vendredi 15 novembre 2024
«Coucou »ayant donné
«COCUS»,au pluriel l'été du Bal des...est relancé pour 6 autres années.
Cette élection a été,et est une de mes plus grandes déceptions! Au point que mon esprit remet pour la première fois, totalement en cause les impôts prélevés pour ma commune, mon département et la région Bretagne et surtout par Paris. Sans oublier les taxes d'habitations et foncières qui ont augmentées de façon inconsidérées ces quatre dernières années!
Augmentation décidées et validées par des élus, de ces élus, qui se contentent de lever UN doigt pour nous taxer!!! Leurs justifications absentes et souvent incompréhensibles! Inadmissible!
Jiler
Vendredi 15 novembre 2024
On fait avec ce qu'on a : ça s'appelle du pragmatisme. C'est le pragmatisme qui a fait avancer Diwan et qui fait qu'on a maintenant plus de 4000 élèves en immersion.
Les critiques et les appels à la démission n'ont jamais fait avancer les choses.
Il y au moins 12 élus régionalistes/autonomistes à la région et ce n'est pas rien; sans compter les sympathisants que je ne compte pas!
Kerbarh
Vendredi 15 novembre 2024
De toute façon les bretons sont tellement bien conditionnés par les médias parisiens ou jacobins qu’ils ressassent les mêmes priorités qu’un gascon ou qu’un berrichon : lutte contre le chômage, l’insécurité,la pollution, ... et ils ne s’imaginent même pas que la solution à ces problèmes peuvent venir d’un gouvernement breton fort. Il suffit de voir le spectaculaire redressement de l’Euskadi en 30 ans par rapport au Nord Pas de Calais ou la Lorraine. De cela non plus personne n’en parle
Kerbarh
Vendredi 15 novembre 2024
Ce n’est pas avec une dizaine d’élus que la langue bretonne sera sauvée et que nous aurons un statut politique particulier. De toute façon ce n’est pas leur objectif principal.
Lucien Le Mahre
Vendredi 15 novembre 2024
@Kerbarh
Trêve de baratin : vous mettez exactement le doigt sur le coeur de l’affaire !
D’où en particulier l’importance de médias adaptés à notre terrain. Et j’ajoute que l’ABP en est le courageux précurseur.
Rafig e Liger Atlantel
Vendredi 15 novembre 2024
Que dire des élus du 44 qui ne songent même pas travailler avec ces «étrangers» de la B4 !
D'après mon analyse, il y a 3 départements bretons sur 5 qui ont voté plutôt à «gauche» ( 44-35-29)
et les 2 autres à droite (22-56). Donc si nous avions la Bretagne unie, nous serions conforme à l'esprit breton et similaires aux régions voisines de gauche modérée (sauf PDL évidement). Donc le 44 est enfermé dans une «région» Pays de Loire qui sera majoritairement différente politiquement que la Loire-Atlantique.
Ce qui n’entraîne pas non plus la solution du Grand-Ouest cher aux Socialistes et à ceux qui pensent français en Bretagne.
jo charruau
Vendredi 15 novembre 2024
Oui, Lucien, d'où l'importance des médias, une TV B5 est indispensable en complément de L'ABP.
Killian Le Tréguer
Vendredi 15 novembre 2024
L'élection départementale en Loire-Atlantique acte l'impossibilité de réclamer quoique ce soit pendant 6 ans concernant la réunification.
M. Ménard n'est pas devenu la tête de figure du PS départemental sans raison. C'est en Loire-Atlantique que cela se joue en premier. Sans élus bretons majoritaires dans le 44, rien ne sera possible concernant une Région Bretagne à 5 départements.
Alter Écho & Ego machin
Vendredi 15 novembre 2024
Jiler, le
«pragmatisme» réel, le seul qui ait une efficacité et qui mériterait son nom et qu'on en parle; ne peut se développer qu'en disposant de l'indépendance de faire les choix nécessaires et l'observation et contrôles de leur application conforme. Dans tous domaines desquels nous serons devenus totalement
«responsables»!
Pour la TV de BRETAGNE, cela fait des années que cela aurait dû être fait! Campagne Mails? C'est un moment maintenant, à 10 mois des «présidentielles-turf ».
Fañch ar Vilin
Vendredi 15 novembre 2024
Kerbarh
Vendredi 15 novembre 2024
Ce n’est pas avec une dizaine d’élus que la langue bretonne sera sauvée et que nous aurons un statut politique particulier. De toute façon ce n’est pas leur objectif principal.
Fañch ar Vilin
Vendredi 15 novembre 2024
@ Kerbarh
Exactement. La messe est dite avec ce qui est censé nous représenter au CRB4 (< 10 % des bretons).
Et ceux qui voudraient nous faire croire le contraire en ce qui concerne le breton, ou une quelconque autonomie pour justifier leur poste se font complices de l'assassinat de notre langue et de notre pays.
Iffig Cochevelou
Vendredi 15 novembre 2024
Encore un coup de frein à l'espoir d'une grande liste bretonne indépendante des partis hexagonaux. La liste «nous te ferons Bretagne», remarquée d'abord par sa campagne des Européennes avait créée cet espoir. Malheureusement le sabotage organisé , et cette récupération de ce projet par Cueff, imposant à Troadec l'UDB, excluant le Parti Breton en 2015, mettait fin à une grande liste Bretonne, et confirmait ce sabordage : on en voit le résultat aujourd'hui, par cette dispersion et reportant à bien loin une véritable liste bretonne, seule capable de faire bouger les Bretons !
Kerbarh
Vendredi 15 novembre 2024
Les Corses ont montré le chemin. Arrêt de la violence et union des différents partis ont permis aux autonomistes d’être majoritaire sur l’île de Beauté. Quel chemin parcouru depuis 1975 !!! Pour la Bretagne c’est le chemin en sens inverse. Il n’y aura plus de différence entre la Bretagne et le Berry dans 30 ans. Situation normalisée pour Paris.