Alliance : pour moi c’est oui, si Loïg Chesnais-Girard s’engage solennellement sur la mise en œuvre du plan Marshall
Cela fait plusieurs mois que je me suis engagé avec Bretagne ma vie pour construire un projet politique ambitieux et réalisable pour la Bretagne. J’y ai rencontré des gens remarquables, soucieux de dépasser les blocages politiques et de remettre la Bretagne en mouvement. Avec eux, j’ai donné forme à ce plan Marshall pour sauver nos langues, ce plan que nous évoquions depuis quelques années déjà, notamment avec le réseau Bretagne majeure
. Ce plan Marshall est très ambitieux et réalisable pour qui possède la volonté politique.
Comme beaucoup, j’ai été surpris par la proposition d’alliance de Chesnais-Girard, et son empressement à accepter plusieurs projets portés par Bretagne ma vie.
Bretagne ma vie a accepté cette alliance et la fusion des listes, malgré les promesses antérieures. Si cette décision a pu choquer, je peux la comprendre par la logique de projet qui sous-tend la démarche politique portée par Bretagne ma vie et Daniel Cueff.
L’important pour moi est de faire progresser la Bretagne, et surtout de mettre en place une véritable politique linguistique capable de sauver nos langues.
A cette heure, des discussions sont en cours sur le projet commun PS-Bretagne ma vie.
Le plan Marshall a été évoqué dans le cadre de ces discussions. Mais qu’en sera-t-il réellement et quelles garanties aurons-nous qu’il sera adopté et surtout mis en œuvre par la Région Bretagne en cas de victoire de la liste conduite par Chesnais-Girard ?
Je conditionne mon soutien à cette alliance à l’engagement solennel de Loïg Chesnais-Girard, pris devant les Bretons, de mettre en œuvre ce plan Marshall pour nos langues, dans toutes ses dispositions : notamment la généralisation de l’enseignement de nos langues, le développement des filières bilingues, le plan massif de formation des enseignants, la mise en œuvre du parcours plurilingue, la télévision publique bretonne sur le mode de Via stella, la création de l’institut de la civilisation bretonne, le recensement de la toponymie bretonne, et surtout la mise en œuvre du processus conduisant au statut particulier pour la Bretagne.
Nous connaissons trop les déclarations de principe qui n’engagent à pas grand-chose, ou la demi-mesure.
Si les garanties ne sont pas suffisantes, je me retirerai.
Nous n’avons plus le temps d’attendre, aujourd’hui. Et pour autant, nous devons laisser une chance à ce sursaut collectif qu’il nous faut accomplir si nous voulons sauver nos langues.
Je le dis d’autant plus librement que je ne suis aucunement concerné par un poste d’élu dans le cadre de cette fusion de liste.
Yvon Ollivier
auteur
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