En Bretagne 13 listes se présentent pour tenter d'entrer à la prochaine Assemblée régionale. Presque toutes, dans leur intitulé, proclament bien haut leur «bretonnitude», quitte à être en totale contradiction avec la ligne de leurs maisons-mères parisiennes.
Peu d'entre elles déclinent un programme cohérent et structuré, la majorité se contentant de slogans aussi vagues que démagogiques. Pour ajouter au brouillage des esprits, l'omni présence médiatique du Président Macron tend à prioriser, un an à l'avance, l'élection présidentielle de 2022.
Cette situation met bien en évidence la particularité de la vie politique hexagonale qui privilègie une gouvernance verticale et autocratique unique en Europe. Cette singularité est en grande partie la résultante d'une Constitution qui donne des pouvoirs immenses à la Présidence de l'Etat en laissant la portion congrue aux corps intermédiaires.
De notre point de vue un programme pour la Bretagne doit privilégier 7 grandes lignes directrices.
Les fortes tensions qui sont apparues entre le monde de la pêche et l'installation de champs éoliens au large de nos côtes n'ont, à notre connaissance, déclenché aucune démarche pour tenter de concilier les parties. Pourquoi ne pas avoir organisé un voyage des intéressés au Danemark, pays où pêche et éoliennes sont arrivés à un modus-vivendi, et entendre sur place l'avis des acteurs locaux ?
Alors que la lutte contre le réchauffement climatique devient un enjeu majeur de notre temps, il est navrant de constater qu'aucun des candidats n'a saisi l'importance de la révolution énergétique annoncée dans la propulsion éolienne maritime. Les Scandinaves, avec leur forte tradition maritime, ont déjà une quinzaine d'unités en service alors qu'on assiste ici à de timides débuts encore au stade de l'étude dans les entreprises NEDINE et TOWT. Les chantiers de l'Atlantique (Penhoet) y trouveront là un nouveau gisement à l'heure où le créneau des croisiéristes est remis en question pour cause de pandémie.
Toujours en référence avec notre situation maritime, il faut rappeler que la Bretagne possède le plus vaste champ d'algues d'Europe. Avec une production annuelle de 65000 tonnes, ce potentiel est bien trop négligé alors que le marché local et mondial est en pleine expansion.
En résumé, ces élection régionales auraient du être l'occasion de présenter la Bretagne comme le fer de lance et le laboratoire d'une «France après Covid 19» basée sur une démocratie renouvelée, l'innovation et la sereine conscience de notre singularité. C'était l'occasion de rappeler avec force à Paris que nous ne contenterons pas des slogans technocratiques «Déconcentration, Décomplexion, Différenciation, Décentralisation».
Au lieu de cela il est à craindre que l'on retombe dans le «business as usual» et que même un changement de majorité ne changera pas grand chose.
Aussi c'est bien pour montrer notre désapprobation que nous appelons tous les électrices et les électeurs de Bretagne à refuser ce jeu de dupes.
Tiern e peb Amzer
Le Bureau.
■Décidément, quelque soient les dépêches relayées ou mises en ligne par ABP (remarquable travail, au passage) commence à enfler la petite musique, laquelle se fait de plus en plus insistante, celle du vote utile. Récent sondage mettant le RN en tête au premier tour, agitant les peurs des soi-disants politiquement corrects? Craintes des bobos en trottinette habitant les métropoles rennaises, nantaises ou autres, craignant pour leurs avantages de nantis (lesquels se fichent bien au passage des déserts socio-économico-culturels des pays du Centre-Bretagne? Vraisemblablement. Mr Fabien Renaud y va donc aussi de son couplet et, pour lui, le vote utile, ce serait donc PS/Verts. Non! Pour moi, le vrai vote utile pour les Bretonnes et les Bretons, c'est de faire confiance à de vrais choix régionalistes, à l'image, par exemple, de Daniel Cueff et de sa liste Bretagne Ma Vie. Rien qu'à l'idée de voir mon pays, la Bretagne, gouverner pour les 6 ans à venir par un conglomérat hétéroclite socialo-verdo-udébiste me donne la nausée. Les premiers sont des fossoyeurs, les seconds des grands intolérants, et les derniers les idiots utiles des deux premiers. Assez de ces valets aux ordres, faisons confiance à des gens de coeur et non à des machines programmées depuis Paris.
A greiz galon d'an holl