Plus de 1000 personnes ce samedi à Redon pour défendre la Réunification de la Bretagne. Plus de 1000 personnes pour enfin démolir, symboliquement, ce mur de la honte séparant la Loire Atlantique des quatre autres départements.
Et le symbole est fort : Le pays de Redon, lui-même écartelé entre ces deux régions, que sont la Bretagne administrative et les PDL créés de toutes pièces en dépit du bon sens, souffre de difficultés pour s'administrer correctement. Un exemple fort donc, illustrant ce qu'il se passe ailleurs en Bretagne historique.
Belle ambiance dans ce cortège, qui a défilé sous le soleil et une belle surprise concoctée par les organisateurs : dans le ciel on a pu apercevoir à plusieurs reprises un ULM trainant un message on ne peut plus clair : «Nantes, pays Breton»
1h30 de discours a précédé cette marche festive, au cours de laquelle se sont exprimés Guy Ascouet (Coop des Masques), Marc Le Fur, Yannick Kerlogot, Paul Molac, Yvon Olivier, Ana Sohier, Sébstien Girard, Jean-Pierre Coïc (pour Produit en Bretagne 44), Jacky Flippot (ICB), Tanguy Louarn (Kevre Brezizh), Jakez Lhéritier (Fédération Sportive Bretonne), Yann Uguen (Président du réseau Diwan) et Guillaume Le Berre (créateur d’entreprise).
A la tribune, le message de Bretagne Réunie est clair : le rattachement doit se faire en passant par la voie législative d'abord. L'association considère que la partition s'est faite sans consultation aucune. Pourquoi alors s'obstiner à demander un référendum, en prenant le risque d'en confier l'organisation à l'état français ? Une question mal posée, un périmètre mal défini, une communication orientée en défaveur de la réunification, et s'en est fini de ce combat porté depuis 1976 par l'association. Les sondages parlent déjà d'eux même : les habitants de Loire Atlantique et de Bretagne administrative sont majoritairement pour la réunification.
Les élus sont plus mitigés, à l'instar de Yannick Kerlogot, qui plaide pour une consultation qui irait jusqu'à la Sarthe, l'Anjou, la Mayenne... Paul Molac, rappelle quand même la nécessité de passer par la loi. Quant aux autres intervenants, qu’ils soient entrepreneurs, sportifs, issus du monde politique ou associatif, on sent surtout leur empressement de voir arriver ce jour où la Bretagne sera de nouveau entière.
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