40 associations sous la dénomination Rouedad ar Brezhoneg avaient posé 10 questions aux candidat.e.s aux élections régionales au sujet de l’enseignement du breton. Ce questionnaire a été adressé le 27 avril aux dix listes alors déclarées. Toutes ont répondu à une exception près.
Les meilleurs notes vont à Claire Desmares-Poirrier (EELV-UDB) 10/10 et à Joannic Martin (Parti Breton) 9,5/10. Les pires notes reviennent à David Cabas (Debout la France) avec 0/10, oui zéro, et à Valérie Hamon (Luttes ouvrières) avec aussi zéro.
On est toutefois en droit de ne pas trop prendre au sérieux ces notes. En effet le candidat de la France Insoumise, Pierre-Yves Caladen, dont on connaît les opinions sur les langues régionales de son leader J.L. Mélenchon, obtient 9/10 alors que Daniel Cueff, qui a signé le Plan Marshall pour les langues de Bretagne, n’obtient que 8,5.
De toutes évidences, certains candidats ont répondu ce qu’ils pensent, mais d’autres ont répondu ce qu’il faut répondre pour gagner des voix. Certains ont sans doute fait les deux selon les questions.
■les listes ayant au moins 7/ 10 sont sur la bonne voie , mais je doute fortement de la sincérité de LFI sur le sujet de l'enseignement de la langue bretonne et de la mettre dans la vie publique comme moyen de communication . çà ratisse pour des voix ... à la vue du vote à l'assemblée nationale contre les langues régionale projet Molac , c'est piteux ...
Bravo à Mme Claire Mesnard -Poirier EELV- UDB ,Mr Jouannic Martin du Parti Breton ,Mr Daniel Cueff ,
Des progrès chez Mr Chesnais -Girard PS et Th Burlot LREM ....Mme Isabelle Le Calennec LR .
Les autres sont à oublier ...
Maintenant chacun peut choisir à la lecture du document !
Parce qu'il y a les convaincus et les autres, qui sentant le vent, essaient de «ratisser» comme le dit fort justement Burban Xavier.
Il reste que le questionnaire en tant que tel, et la diligence à répondre, montrent bien que nous sommes en train de changer d'époque. Le breton, c'est chic, c’est aussi une marque d'intelligence, d'initiative, d'ouverture vers l'avenir, etc... Si la langue est bien enseignée (quantité et qualité) – elle le mérite - ce courant perdurera.
Continuons et nous parviendrons à «inventer» la démocratie et réenchanter le monde. Gant ar brezhoneg.
Reste que les manettes sont politiques, et pas médiatiques...Elles sont action et pas simplement déclaration d'intention...
Gwellañ sonerezh a c'heller huñvreal enni a zo hini ar brezhoneg
Aucune confiance dans les partis français même avec le meilleur score !
Pour l’interprétation des réponses je rejoins le commentaire de Burban Xavier en constatant une progression et un élargissement de nos thèmes dans les deux tiers du panel : ce n’est pas encore suffisant, certes, mais ne boudons pas les points gagnés.
Les efforts en faveur du breton sont à l’honneur comme il se devait, on oublie la revendication du gallo pour un statut (pas forcément d’ailleurs calqué sur celui du breton), le 44 n’y figure pas, mais ce qui me semble le plus significatif ce sont les propositions «d’élargissement des compétences» dont dépendra précisément - entre autres - le sort de nos langues enfin remis entre nos mains.
Evidemment si on s’en rapproche, on est encore loin du statut de l’Euskadi espagnol, doté de sa «compétence fiscale et financière» qui lui procure le nerf de la guerre, avec une belle liberté de manoeuvre et aussi une grande responsabilité, mais au final un dynamisme et une dignité retrouvés.
Certaines listes ne peuvent cacher leur jacobinisme structurel, quoique LFI, spécialiste de l’entrisme, surprend encore ici par l’art consommé avec lequel ce parti foncièrement centralisateur arrive à cocher quasiment toutes les cases sensibles aux bretonnistes. C’est alors que nous revient à l’esprit l’appréciation énoncée par Mitterrand, de mémoire : «les programmes électoraux sont faits pour gagner les élections, pas pour être appliqués par la suite».
Les choses sont donc bien claires.
D’ailleurs dans le même ordre d’idées : comment les grands partis hexagonaux peuvent-ils s’en tirer aux Régionales concernant le retour du 44 par exemple ? En Bretagne on est pour et en PDL on est contre ? Alors que si on est pour en PDL on se tire une balle dans le pied. Alors que fait-on ?
Eh bien on adopte le pragmatisme un poil machiavélique énoncé par l’ex-président et discrètement ratifié dans la pratique par le plus grand nombre.
C’est une tricherie à laquelle les listes uniquement régionales ( type : UDB, Parti Breton ou Daniel Cueff) devraient (normalement) échapper.
Je n'ai par ailleurs, pas grand chose au passage à leur reprocher sur le fond...plutôt que de miser sur Cueff qui n'a pas de Parti et au final ne se distingue pas vraiment des écolos, macronistes, socialistes voire Insoumis (je dirais même : il leur donne légitimité et voix), ne faudrait-il pas miser plutôt sur le Parti Breton ?
Dans un sondage, ils sont à 5% alors qu'on ne sait pas grand chose sur eux pour ces régionales ici même. Je trouve que c'est un sondage pas si mauvais.
Pas de conditionnement des aides à l'utilisation de la langue bretonne, pas de bilinguisme dans les services de la Région, pas de politique ambitieuse au niveau de la communication. Excusez-moi mais c'est ces points là qui distinguent une ambition pour la langue bretonne a des envolées creuses.
On parle de points qui concernent directement l'action de la Région, des choses concrètes et mesurables à l'issue d'un mandat de Conseiller Régional.
Une vice-présidence pour la langue bretonne, ça c'est du vent par contre.
L'UDB-EELV en tête de ce questionnaire? La belle affaire! Le parachutée (Desmaris-Poirier) et son équipe de khmers verts ont du se faire largement aider par les caciques de l'UDB, spécialistes en girouetteries en tous genres, mais à qui on ne peut pas décemment reprocher leur méconnaissance du fait langue bretonne. Heureusement donc quels étaient là pour souffler les réponses aux apparatchiks jacobinos-verts, qui se fichent bien de la Bretagne et n'ont en tête que leur logiciel idéologique particulièrement rigide, à l'image de poireaux dans... la terre. Et je dis donc, comme un précédent interlocuteur, dehors UDB-EELV. Faisons plutôt confiance à des partis bretons, qui font le choix de la Bretagne avant celui de leur catéchisme marxiso-verdisant. Bretagne Ma Vie et le Parti Breton sont des exemples de ces partis ancrés dans notre pays, non soumis aux ordres de Paris. Choisissons-les pour les prochaines régionales.
Je n'ai pas vraiment de contact avec les syndicalistes de la FNSEA et, au risque de vous paraître particulièrement immodeste, je revendique la paternité de ce terme, que j'assume et revendique complètement. Quand à la qualification de «miliciens fascisants de la FNSEA», je vous laisse l'entière responsabilité de vos propos, mais me demande quand même ce qui vous pousse à accoler ce terme de fascisme, politiquement très connoté, à des militants syndicalistes. Si cela ne vous coûte pas trop, je souhaiterais une petite explication, s'il vous plaît. En retour, je vous proposerais mes explications personnelles concernant ce choix du terme khmers verts. Mat eo deoc'h? Et une dernière question quand même : ce terme est de vous? Ou l'avez-vous récupéré ailleurs, dans un quelconque logorrhée «verdâtre»? Merci de votre réponse.
A greiz galon, betek an trec'h, betek ma vo digabestr hon bro.
Quant au «trilinguisme», la jungle territoriale, le monolinguisme gallicant-français de facto , on voit bien où il nous mène, pas d'objectifs clair, pas de réelle volonté, une dilution totale, du verbage creux qui ne correspond à aucune réalité, avec aucune mise en pratique possible.
Il ne sert en fait qu'à ne pas défendre le breton, à vouloir le marginaliser, l'ignorer, ou pire le dénigrer, ou le classer dans un vieux truc poussiéreux au fond d'un tiroir.
Oui il n'y a pas de Bretagne, sans breton, sans bretons. Ce qui fait la différence entre la Bretagne et pas de Bretagne, c'est notre langue, sa présence visuelle, auditive, matérielle (écoles).
Je ne me bats pas contre, mais pour. Je suis pour le breton.
Au final il mène où votre discours ?? Un budget famélique pour le breton. Car on ne parlait pas breton à Rennes, la capitale où se concentre en 2021 la population.
Si une liste qui défend le breton avant tout vous dérange, il me semble que vous ne manquez pas de choix. Quelle liste défend réellement le breton, sans «en même temps» lui mettre 50 bâtons dans les roues pour s'assurer qu'il n'en sera rien ?
Laissez les gens respirer !
Défendre leur point de vue, défendre leur pays, chercher l'efficacité. Vous voyez, je n'ai même pas envie de remplacer le français. Et je ne vous ai pas traité de brittophobe.
Le breton est une langue, reconnue comme telle en Europe, sur toute les cartes linguistiques du continent. Désolé pour la Bretagne orientale, si vous n'êtes pas sur toutes ces cartes, mais moi je ne cherche pas à vous exclure.
Quel est l'intérêt de votre «trilinguisme» si ce n'est empêcher un vrai statut pour le breton, quelque chose de concret ? Qui croit deux secondes à un bilinguisme français- dialectes romans en Haute-Bretagne ? A part empêcher l'essor du breton, principalement en Basse-Bretagne, quel est l'intérêt de ces slogans ?
Votre allusion aux de Ducs est à la fois surprenante et stupéfiante. Là on peut parler de suprémacisme.
Vous en avez curieusement une bien haute estime. Une dynastie (capétienne), qui s'est blottie tout en bas au sud-est de leur Duché, au pied des vignes, et a fait du français la langue officielle de leur Duché avant même que celle-ci ne soit celle du Royaume de France. Un mépris totalement évident pour la langue bretonne, une exclusion à l'encontre même de leurs intérêts, ce qui ne rend guère étonnant d'ailleurs le recul précoce de notre langue au sein même de la Bretagne.
Pourquoi sacraliser ces Ducs ? Voilà bien le moins bon argument pour défendre notre Bretagne, car personne n'est dupe en réalité sur ce ducs qui ont relégués le breton à une langue de pauvres.
Arrêtons d'instrumentaliser le vote breton, un vote pour la langue bretonne avant tout.
Le trilinguisme est un slogan qui cache à l'évidence le monolinguisme français, c'est créer des frontières au sein de la Bretagne, en fait non, c'est réduire tout simplement la Bretagne.
Les parlers romans de l'Est de la Bretagne ne sont qu'une traduction d'un échec en fait. Le gallo tel que vous le concevez, sur les deux-tiers du territoire de la Bretane historique, n'existe même pas, il y a moins d'unité de dialecte de Loudéac à Clisson qu'il n'y en a entre Fougères et Mayenne ou entre Ancenis et Segré. C'est une réalité que vous ne voulez même pas voir.
Cela sous-entend très clairement que pour des raisons de neutralité linguistique, il ne devrait pas y avoir de conditionnement des aides à l'usage du breton, de communication de la Région en breton ?