Régionales : batailles pour des places chaudes dans l’hémicycle à Rennes

Chronique publié le 21/05/21 18:37 dans Politique par Philippe Argouarch pour ABP
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Stéphanie Stoll
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Tweet de Thierry Burlot, tête de liste LRM, suite à la censure de la loi Molac,

On a appris que l’ex-présidente de DIWAN, l’herminée Stéphanie Stoll, présidente pendant six ans des fameuses écoles bilingues bretonnes, était candidate dans les Côtes-d’Armor sur la liste « Nous la Bretagne » en 2nde position. La tête de liste est Thierry Burlot. la liste rassemble LREM-Modem-UDI-Agir-Volt. Oui, la liste est soutenue par La République en Marche dont le gouvernement comprend un certain ministre de l’Education nationale du nom de Jean-Michel Blanquer, dont la réforme de l’enseignement a défavorisé encore plus les options « langues régionales » à l’école. Puis, 60 députés, en grande majorité LREM, ont signé un recours au Conseil constitutionnel à propos de la loi Molac sur les langues régionales à la demande du même ministre.

Le Conseil vient d’annuler deux articles de cette loi : celui sur la généralisation de l’enseignement en immersion et celui sur les signes diacritiques. Un coup dur pour la Bretagne et pour les langues régionales qui ne semble pas du tout préoccuper la candidate. Elle pense qu’elle pourra changer les choses de l’intérieur : « Ce qui est important c’est que la langue bretonne soit défendue partout. Et ce dont je suis sûre, c’est que ce que l’on va proposer avec Thierry Burlot va faire monter d’un cran la politique linguistique. ». Ca restera à démontrer. Qui peut y croire vu l’idéologie qui règne dans les bureaux parisiens qui dirigent ces partis ? Suite à la censure de la loi Molac sur les langues régionales, Thierry Burlot a même affirmé sur Twitter que cette loi n’était pas nécessaire ! « « quand on joue avec la loi, alors qu’elle n’est pas nécessaire, on fait courir des risques inconsidérés à la Bretagne ».

La pêche peut consister uniquement dans des soutiens symboliques sans place sur les listes. Aujourd’hui, on apprend que Andrew Lincoln, aussi ancien Président de Diwan et Anna Vari Chapalain, ancienne directrice de Diwan, ont tous deux apporté leur soutien à la liste soutenue par le parti socialiste La Bretagne avec Loïg. On connait le bilan de ce parti, le PS, au sujet des langues régionales et de la réunification. Diwan ne sait vraiment plus à quel saint se vouer. On sait aussi que Philippe Grosvalet du même parti, président du Conseil départemental du 44 a jeté aux orties une pétition de 105 000 signatures pour une consultation pour la réunification administrative avec la région Bretagne. Et ne parlons même pas de Le Drian.

Pour la liste Bretagne avec Loïg, on a mis Rémi Toulhoat, président de Div Yezh Breizh en 11e position pour le Finistère. Il reste le président de Divaskell... aucun preneur ?

Nous assistons à une mascarade qui se reproduit tous les six ans lors des élections régionales. Il s’agit du principe tout simple de l’offre et la demande, mais sur le marché de la politique. Les demandes ? Ce sont des places bien chaudes de conseiller régional à près de 4 000 euros par mois pour un vice-président, sans parler des voitures de fonction et autres avantages. L’offre des partis ? Une figure emblématique qui défend le breton ou la Bretagne afin de récupérer des bulletins de votes chez les militants et dans le monde associatif breton.

De moins en moins de militants tombent dans le piège.


Vos commentaires :
Lundi 29 avril 2024
Il n'y a rien à attendre des partis politiques français ! Cqfd

Quant aux «leaders d'opinion bretons» sensés nous faire pencher pour l'un ou l'autre de ces partis politiques hexagonaux, je me demande ce qu'ils vont faire dans cette galère ! Que leurs promet on pour qu'ils en arrivent là ?

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