Les élections au Parlement d’Edimbourg, Holyrood, se sont déroulées le Jeudi 6 mai 2021. De par la dévolution de 1999 – gouvernement de Tony Blair – l’Ecosse dispose d’un droit de législations primaires sur certains sujets, ce qui lui permet d’avoir un corpus de droits qui la distingue des autres Nations du Royaume-Uni.
Taux de participation par rapport aux inscrits = 63 %.
Holyrood compte 129 sièges. SNP (Indépendantistes) : 64 sièges / Tories (Conservateurs) : 31 / Labour (Travaillistes) : 22 / Green : 8 / Libéraux-Démocrates : 4.
Pour ce qui est de gouverner, Nicola Sturgeon, Première Ministre reconduite, n’a pas de souci. Avec l’appui des Green et des Lib-Dem, elle disposera d’une nette majorité.
Forte de son succès, elle exige de Londres (Westminster) l’organisation d’un deuxième référendum sur l’indépendance de l’Ecosse – celui de Septembre 2014 s’était soldé par un vote Non à 55 % des votants.
Référendum, curieuse méthode qui consiste à compter des têtes sans savoir ce qu’il y a dedans…
Dans une démocratie digne de ce nom, on analyse ce que donne une position politique vis-à-vis du CET – Corps électoral total -, c’est-à-dire toute personne en âge légal de voter et détentrice de ses droits civiques. En Ecosse, le CET représente 4,4 M de personnes. Si l’on additionne les voix exprimées qui sont favorables à l’indépendance (SNP + Green + Lib-Dem), nous constatons que le 6 Mai 2021, les deux-tiers du CET n’ont pas voté pour l’indépendance.
[NOTA : En 2015, 55 % du CET n’avait pas voté Non au TCE - Traité Constitutionnel Européen - ; en Juin 2016, 65 % du CET n’a pas voté pour le Brexit, etc.]
Attention au syndrome québécois. Dans le passé, à plusieurs reprises, le PQ avait gagné des élections… puis le Non s’était imposé lors des trois référendums organisés. Certes, les configurations politiques sont différentes : le Canada est une Fédération ; le Royaume-Uni est une Association de Nations ; certes des électeurs travaillistes et autres peuvent se mobiliser pour l’indépendance, certes le décompte ne se fera que sur les exprimés ; mais prudence quand même…
Néanmoins, ne boudons pas la joie de nos frères celtes et associons-nous à eux sans réserve. Quant à l’Emsav, il est inaudible et invisible sur les écrans-radars ; on se console comme on peut…
Liam Fauchard
■Le SNP et les Verts mettent en avant bien d'autres sujets que l'indépendance, que ce soit l'UE, l'écologie, les questions sociétales liées au sexe ou à la race etc avec un score groupé des listes indépendantistes et écologistes de l'ordre de 50 % et alors que la question nationale écossaise est de plus en plus noyée dans d'autres enjeux, il me semble à peu prés certains qu'un nouveau référendum sur l'indépendance serait un échec.
Je pense malgré tout que le SNP en est quelque part conscient et que la demande d'un second référendum relève plus de la rhétorique face à Boris Johnson pour négocier d'autres avancées que d'un souhait profond à court terme.
Ce qui me sidère sur la question écossaise est son utilisation dans les médias français. L'UE semble devenu un ectoplasme avec des visées hégémonistes ambitionnant de sanctionner, détricoter, quiconque empruntant un autre chemin et une autre vision que la sienne.
Le SNP et les Verts mettent en avant bien d'autres sujets que l'indépendance, que ce soit l'UE, l'écologie, les questions sociétales liées au sexe ou à la race etc avec un score groupé des listes indépendantistes et écologistes de l'ordre de 50 % et alors que la question nationale écossaise est de plus en plus noyée dans d'autres enjeux, il me semble à peu prés certains qu'un nouveau référendum sur l'indépendance serait un échec.
Je pense malgré tout que le SNP en est quelque part conscient et que la demande d'un second référendum relève plus de la rhétorique face à Boris Johnson pour négocier d'autres avancées que d'un souhait profond à court terme.
Ce qui me sidère sur la question écossaise est son utilisation dans les médias français. L'UE semble devenu un ectoplasme avec des visées hégémonistes ambitionnant de sanctionner, détricoter, quiconque empruntant un autre chemin et une autre vision que la sienne.