Le 11e album de DENEZ "Stur an Avel - Le Gouvernail du Vent"

Chronique publié le 8/04/21 10:06 dans Musique par Gérard Simon pour Gérard Simon
https://abp.bzh/thumbs/52/52140/52140_1.jpg
Jaquette du CD DENEZ "Stur an Avel - Le Gouvernail du Vent".
DENEZ - "Stur an Avel - Le Gouvernail du vent" - "En avel a-benn - Dans le vent contraire" - Montage-Extrait de 00:59. DENEZ - "Stur an Avel"

La parution d’un nouvel opus de DENEZ, toujours PRIGENT pour ses plus anciens et fidèles auditeurs dont nous faisons partie, est, chaque fois, un événement musical considérable !

Cette nouvelle et totale création titrée « Stur an Avel - Le Gouvernail du Vent », 11e album de l’artiste, que nous vous présentons au travers de cette chronique, ne déroge pas à la règle.

Cette inédite « collection sur mesures de haute facture » propose, pas moins, de 14 titres originaux, plus d’une heure d’écoute aux sonorités « électro-traditionnelles », auxquelles ce chanteur breton, hors normes, nous a, dans ce style « techno-world-armoricain », initiés, dès 1997, lors de la publication de son novateur et remarquable 2e CD « Me 'zalc'h ennon ur fulenn aour - Je garde en moi une étincelle d'or », « fusion parfaite entre jungle et tradition musicale bretonne », comme le cautionnaient, alors, les Inrockuptibles.

Totale création… Ces termes que nous utilisons à l’orée d'un précédent paragraphe ne sont, tant s’en faut, nullement usurpés, puisque, pour cette nouvelle proposition artistique qui ne peut qu’assurer, une fois nouvelle, à la musique bretonne, une pérennité enracinée mais non académique, DENEZ a écrit, ou co-écrit pour deux titres, toutes les musiques et paroles, assuré la direction des arrangements, co-mixé les enregistrements… et dessiné les graphismes de la jaquette qui éludent la présence de toute photo de l’artiste, sur le contenant cartonné, comme sur les 26 pages du livret qui, respectivement, inclut et documente le CD.

Musicalement, « Stur an Avel - Le Gouvernail du Vent » est le fruit d’une parfaite alchimie entre les instruments traditionnels et les machines, en d’autres termes, entre duduk, bandonéon, bombardes, biniou kozh, uilleann pipe, veuze, et whistle et programmations, ondes Martenot, sur, selon les plages, lie de piano, violon, alto, violoncelle, accordéon, guitares électro-acoustiques et électrique, saxophone soprano…

Plus précisément, la prestigieuse distribution vocale et instrumentale se présente, ainsi :

- DENEZ, au chant lead

- Uxmo PUCCINO, Aziliz MANROW, Emilie QUINQUIS : chant sur un titre.

- Yann TIERSEN : Piano, accordéon, ondes Martenot.

- James DIGGER : Machines, claviers, scratch.

- Jonathan DOUR : Violon, violon alto, violoncelle.

- Cyrille BONNEAU : Duduk, saxophone soprano, bombarde, biniou kozh, cornemuse écossaise, veuze.

- Ronan LE BARS : Uilleann pipe, whistle.

- Youn KAMM : Trompette à quatre pistons, bugle.

- Maëlle VALLET : Canun.

- Jean-Charles GUICHEN : Guitare.

- Antoine LAHAY Guitare acoustique et électrique.

- Fred GUICHEN : Accordéon diatonique.

- Jean-Baptiste HENRY : Bandonéon.

- Frédéric LUCAS : Basse.

- Aymeric LE MARTELOD : Synthétiseur.

- KEVREN ALRE : Bagad avec une vingtaine de musiciens aux pupitres des caisses claires, bombardes, cornemuses et clarinettes.

La conjonction, la fusion, l’opposition, même, des jeux et des timbres, sur les percutants accompagnements électroniques du beatmaker, James DIGGER, donnent à l’écriture structurellement traditionnelle des créations originales de DENEZ, une teinte très actuelle.

Tous les titres sont chantés, intégralement, en Breton, excepté, en plage 3, « Waltz of Life », résultant de la rencontre, de l’adjonction de trois voix, celles de DENEZ, Aziliz MANROW et Oxmo PUCCINO qui, autour du thème de l’amour, s’expriment, respectivement, en breton, Anglais et Français.

DENEZ et Aziliz, alternent leurs chants, la chanteuse ajoutant, en pont, quelques couleurs orientales, avant que le rappeur Oxmo PUCCINO vienne, sur une superposition de tempo, entrelacé dans la déclinaison du même motif musical, porter le flow d’une vision romanesque plus urbaine, préfaçant un final à trois voix, emmené, crescendo, par une « valse folle » de cordes, martelée par les frénétiques et obsédants « bpm » de James DIGGER.

- Partie de Denez (Extrait)

…/…

Koroll, dañsal, o’hoazh adarre

En o c’halon ar gvvir karante’

En o c’halon, en o daoulagad

’Vel ar stered o strinkellikat.

- Partie d’Aziliz MANROW (Extrait)

«800»>

…/…

They’re dansing, waltzing together

True love in their hearts forever

True love for ever in their eyes

Shining like stars in the open skies.

…/..

Ils dansent, valsent ensemble

Le véritable amour dans leurs cœurs pour toujours

Le vrai amour pour toujours dans leurs yeux

Brillant comme des étoiles dans les cieux ouverts.

- Partie d’Oxmo PUCCINO (Extrait)

…/…

Les murs sont bâtis des questions

Qu’on se pose

Puis la vérité change

La métamorphose

Je vous pose une vaste colle

Cette vie est une valse folle !

Tournoyer jusqu’à l’ivresse !

C’est autant inattendu qu’intéressant et ce morceau, assez distinct des autres, marque très bien le franchissement des frontières temporelles, linguistiques, expressives, culturelles, autour d’un thème éternel… l’amour !

Au fil du programme, par la profondeur de son unique et vibrant chant enraciné, incantatoire, quasi-sacré, parfois sombre, parfois lumineux, DENEZ nous emporte, alternativement, dans deux mondes qui s’opposent ou se rejoignent, en tous cas, cohabitent, celui des vivants et celui des morts, celui du visible et celui de l’invisible, celui du rêve ou de la réalité, de la nécessaire espérance, comme de la désillusion.

Ses textes parlent d’identité, de différence, de déracinement, de désespoir, et même de la disparition de la culture, de son pays…

C’est, si nous osons l’exprimer, ainsi, un disque, en tous points « gwenn ha du », certes, par son expression linguistique, mais, aussi, par ses forts contrastes textuels, par ses couleurs musicales ancestrales ou, ô combien, actuelles, par son enracinement, comme pour son ouverture au monde.

La transe y est puissante, mais la mélodie est, toujours très présente.

L’album s’ouvre sur de symphoniques cordes qui viennent accueillir, dans les volutes d’un espace réverbéré, la suave voix de DENEZ, aussitôt ponctuée des programmations électro de James DIGGER, sur une ligne bien celtique insufflée par Cyrille BONNEAU.

Un court modérato, saxophone, guitare électrique et textures électro se mêlent à la bombarde, puis un époustouflant crescendo « electro-tradi-classique » ouvre une solennelle marche au bagad de la KEVRENN ALRE !...

Que c’est ample, digne, fédérateur, émouvant !

« En avel a-benn - Dans le vent contraire », résonne comme un chant universel dédié à tout peuple opprimé, à tout citoyen du monde rejeté, à tout aspirant à la démocratie, en ces temps, asservi.

«800»>

…/…

En avel a-ben

Ni ‘hado

Ni ‘eosto ha

Ni ‘drec’ho

En avel a-ben

Ni’gano

Ha tu an avel

Ni ‘che~cho !

«400»>…/…

Dans le vent contraire

Nous sèmerons

Nous récolterons et

Nous vaincrons

Dans le vent contraire

Nous chanterons

Et le sens du vent

Nous changerons !

Par ce morceau, excellemment choisi pour entrée en propos poétiques, philosophiques, littéraires, comme pour consistance du large spectre musical déployé, le ton est donné, en termes de fond et de forme, pour ce présent et fort substantiel opus.

Il y a, dans nos existences, des vents contraires, de l’amertume, des grands moments d’amour et de vie, des gloires éphémères, des errances, des dérives, des détresses, mais toujours une capacité humaine à surmonter les chocs traumatiques, à résister de gré, ou parfois, sinon de force, de raison, pour vivre, survivre... exister !

Nous nous garderons bien de « passer en revue » l’intégralité des pièces de ce remarquable album de DENEZ, il faudrait toutes les mettre en lumière, tant leur intérêt musical et textuel est consistant.

Inutile de rajouter des mots aux mots, ceux de l’exceptionnel auteur-compositeur-interprète breton, à la voix céleste, suffisent, amplement.

Malgré tout, nous attirons votre écoute sur « C’hwervoni - Amertume » durant lequel, sur de profonds phrasés de violoncelle, le bandonéon argentin de Jean-Baptiste HENRY, vient soutenir la réponse de DENEZ à l’Ankou, qui conjure sa menace.

«800» border=«0» cellspacing=«0» cellpadding=«0»>

…/…

« Me an Ankooù,

Naz peus ket spont ? »

Ha me didouellet da respont :

« Salv ho kras Ankou pa lâret

E gwirionez, me n’am eus ket

Pa soñjen ‘oach’h deuet dija

Sellit ouzhin, n’on mui netra ! »

…/…

« C’est moi l’Ankou

Tu n’as pas peur ? »

Et moi, désenchanté de répondre :

« Sauf votre respect,

Je n’ai pas peur en vérité

Car je pensais

Que vous étiez, déjà, passé ! »

Au-delà de celui dont, premiers mots du chant, « Le feu est éteint et l’espoir est mort », qui ne craint, peut-être plus, l’issue fatale, faut-il percevoir, dans la dernière phrase, l’allégorie de l’Ankou qui, passant déjà dans la vie partagée de DENEZ, a retiré, en 2015, la vie à sa compagne et protectrice âme sœur, Stéphanie, toujours, dans ses intimes pensées, très présente et dont le nom figure, d’ailleurs, en place d’honneur et conclusion des remerciements annotés sur le livret ?...

En plage 6, vous retrouverez et apprécierez, les pleins et déliés du bandonéon argentin qui, pour « Kraoñenn Kerzaonet - Le noyer de Kerzaonet », s’exprime, largement, enlaçant la chaude profondeur de la trompette à quatre pistons de Youn KAMM qui, s’associant, parfois étroitement au magnifique chant de DENEZ, apporte sa propre voix… Superbe morceau !

…/…

Et me voici âme errante

En quête de quoi ? Je ne sais pas

Et de me perdre tout entier

Au plus profond

D’une épaisse brume.

Celle d’un pays qui fut le mien

Dont il ne reste rien

Rien, plus rien

Que chagrin et désespoir.

Chantés en breton, ces mots de DENEZ viennent se poser sur une co-composition musicale partagée avec Yann TIERSEN : « Kantreadenn - Errance », un pas à pas de solitaire et brumeux vagabondage dans une lande aux vents glacés et désertée de tous rêves et de toute quête, un déracinement du corps et de l’âme, souligné des ténébreuses notes du piano du musicien multi-instrumentiste brestois et des pleurs de l’uillean pipe de Ronan LE BARS.

Un poignant traveling, en plan séquence, dans le paysage réel ou introspectif !... Ma-gni-fique !

Laissez-vous, de toutes façons, vous n’aurez pas le choix, capter par l’invasive et vibrante émotion générée par les compositions de cet artiste majeur, tant pour l’écriture que la composition, nous ne dirons pas, comme il découle souvent de ces deux premiers termes, interprétation, tant on ne ressent pas cet effort, si ténu soit-il, de comédien, voire d’acteur, nécessaire à nombre de chanteurs.

Totalement imprégné, DENEZ semble nous connecter directement à son enracinement, à son cœur et à son âme, sans aucune interface interprétative… C’est de l’abyssal ressenti, de l’authentique, du viscéral !

Mais, entre deux mélancoliques, contemplatives, ravisseuses, émotions, laissez-vous, aussi, emporter par ses chants à danser, comme en plage 9, avec « An hentoù-tro » qui, après une incantatoire « entrée en danse », soulignée des cristallins arpèges de la guitare électro-acoustique de Jean-Charles GUICHEN, enflamme son rythme sur le jeu endiablé, bien reconnaissable, du véloce guitariste, pour vous inviter à la gavotte !

Guitare-voix, très acoustique dans sa première partie, faisant ensuite, place au délirant uilleann pipe du virtuose Ronan LE BARS, le rythme binaire de cette ancestrale danse populaire, dansée en chaîne ouverte, se déchaîne, finalement, dans une ambiance assez jungle, toujours électro-ornementé par les programmations de James DIGGER.

En plage 11, la seconde co-composition DENEZ et Yann TIERSEN « Gant ar red - À la dérive », vous permettra d’entendre, et ce n’est pas « fréquent », les sculptures fréquentielles des ondes MARTENOT jouées par le pianiste breton, devenu, durant cette plage ondiste. Du Arthur HONEGGER, Darius MILHAUD, André JOLIVET ou Olivier MESSIEN, semblent, alors, tutoyer la gwerz, qui relate, le même thème de la déshérence et du pays perdu, en quelque sorte, une suite à « Kantreadenn - Errance ».

Si l’écriture mélancolique, nostalgique, prédomine chez DENEZ, le contenu de notre chronique, sur ce sublime et passionnant album, le corrobore, rassurez-vous, lorsque DENEZ fait, à nouveau, danser et scander sa voix, il n’a pas son pareil pour vous emmener dans une hypnotique et libératrice transe électro-festive, comme, en plage 12, avec « Ar grampouezenn-nij - Le vol des crêpes », lorsque les beats et les loops entrent en danse avec la guitare électrique d’Antoine LAHAYE ou l’accordéon diatonique de Fred GUICHEN. Si, par grand vent, la crêpe peut prendre figure d’O.V.N.I, la structure musicale traditionnelle de cette envolée reste, parfaitement, identifiable.

Arrivés au stade de cette bien modeste, mais très sincère présentation, nous nous apercevons qu’à notre corps, notre cœur, défendant, nous vous avons menti…

Nous déclarions, de bonne foi et bien plus en amont de ces présentes lignes, que nous ne nous arrêterions pas sur chaque morceau, mais, il faut bien le constater, si nous avons éludé, tout à fait arbitrairement, d’ailleurs, quelques plages, vu la qualité de ce programme présenté, enthousiasmés, nous avons été très prolixes, sûrement trop !

Nous ne vous parlerons, donc pas des deux magnifiques dernières plages de l’album, « Ar rouanez ganibal - La Reine cannibale » et « Lestr Dienez - Navire Détresse »… et pourtant, entre autres, les cordes de Jonathan DOUR, « les lignes celtiques » de Cyrille BONNEAU, le canun de Maëlle VALLET et la voix, LA VOIX de DENEZ !… tant au chant qu’à la déclamation !

Un bouquet, malheureusement, final, de fort riches couleurs musicales, à écouter et ré-écouter, avec, comme pour mieux refermer ce beau livre musical d’images et de rêves, une relative similitude mélodique entre le premier titre de « l’ouvrage » et ce thème final.

Subtilement enregistré, mixé et masterisé par Nicolas ROUVIERE, au studio costarmoricain LE CHAUSSON de Plestin-Les-Grêves (Voir site) , vous pouvez pousser le son, pour tout, distinctement, entendre, avec grande qualité et belle mise en espace stéréophonique.

Il est intéressant de revenir sur la méthode artistique mise en œuvre par DENEZ pour la réalisation de ce sublime opus, en reprenant les propos de l’artiste diffusés au cœur du communiqué de presse, de Claire LEXTRAY, son attachée en communication (Voir site) :

« Ce nouvel album est entièrement constitué de chants de ma composition que j’ai, d’abord, enregistrés, a cappella, au studio, LE CHAUSSON, près de chez moi. Puis, chaque titre a été adressé au beatmaker James DIGGER pour qu’il leur trouve une trame électro sur laquelle les musiciens sont venus se poser. Aucun arrangement n’a été écrit au préalable ; le studio devenant ainsi un lieu de création. La fusion entre instruments acoustiques et sonorités électro est le fil rouge, le liant entre chacun des titres qui donne à l’ensemble une couleur unique ».

Couleur unique, voix unique, musiciens hors pair, ce nouveau joyau de DENEZ n’aura aucun mal à trouver place de choix dans votre discothèque World-celtique, au sein de votre compartiment « Incontournables traditionnels d’aujourd’hui du vocal-celtic-électro-world ».

DENEZ possède un talent sans borne, toujours plus novateur, pour fusionner, avec extrême respect, les sonorités et rythmes actuels, avec les musiques ancestrales, les mots d’aujourd’hui, à la poésie éternelle colportant des textes qui parlent d’identité, de différence et de désillusion, du désespoir engendré par le déracinement, la disparition de la culture de son pays… comme autant d’échos aux drames contemporains.

Entre ciel et terre, entre morts et vivants, entre pays de la mer et les continents, « Stur an Avel - Le Gouvernail du Vent », par sa globale texture mélancolique, toutefois positive, comme porteur d’un salut espéré, laisse, aussi, place, nous l’avons vu, à des instants plus enjoués.

Nos mots étant bien en deçà de la richesse expressive de l’artiste, nous lui laissons, en quelque sorte, conclure cette chronique, par ses mots qui traduisent bien mieux que nous, notre sentiment, ci-dessus, suggéré à votre lecture.

« Comme beaucoup de Bretons, je partage une mélancolie positive. La Bretagne est le pays où l’on trouve le plus grand nombre de chants dramatiques, hantés par la mort, mais aussi celui où l’on danse le plus… »

Vite, chez votre disquaire… ou, pour la version digitale, en connexion sur la plateforme IDOL !

Mais l’objet Compact Disk est séduisant et, parfaitement, documenté...

Gérard SIMON

Illustration sonore de la page : DENEZ - «Stur an Avel - Le Gouvernail du vent» - «En avel a-benn - Dans le vent contraire» - Montage-Extrait de 00:59.

Le site officiel de DENEZ : (Voir site)

D'autres extraits sonores sur Culture et celtie, l'e-MAGazine : (Voir site)

CD de DENEZ- «Stur an Avel - Le Gouvernail du vent».

Parution : 16 avril 2021.

Production et distribution :

COOP BREIZH : (Voir site)

- Réf : 2912225

Les titres du CD «Stur an Avel - Le Gouvernail du vent»

01 - En avel a-benn - Dans le vent contraire - 06:06.

Arrangement : Denez Prigent, Jonathan Dour, Cyrille Bonneau, James Digger, Antoine Lahay, Invitée : KEVRENN ALRE.

02 - C’hwervoni - Amertume - 03:37.

Arrangement : Denez Prigent, Jean-Baptiste Henry, James Digger, Jonathan Dour.

03 - Waltz of Life - Valse de vie - 03:36.

Arrangement : Denez Prigent, Aziliz Manrow, Jonathan Dour, James Digger.

04 - Pennoù kelc’hiet - Tête auréolées - 02:48.

Arrangement : Denez Prigent, Youn Kamm, James Digger.

05 - Ar garantez - L’amour - 03:44.

Arrangement : Denez Prigent, James Digger.

06 - Kraoñenn Kerzaonet - Le noyer de Kerzaonet - 05:18.

Arrangement : Denez Prigent, Youn Kamm, Jean-Baptiste Henry, James Digger, Jonathan Dour.

07- Kantreadenn - Errance - 03:48.

Arrangement : Denez Prigent, Émilie Quinquis, Ronan Le Bars, James Digger, Jonathan Dour.

08 - Gwerz Montsegur - La Gwerz de Montségur - 07:08.

Arrangement : Denez Prigent, Cyrille Bonneau, Antoine Lahay, Jonathan Dour, James Digger.

09 - An hentoù-tro - 04:51.

Arrangement : Denez Prigent, Jean-Charles Guichen, Ronan Le Bars, James Digger, Frédéric Lucas.

10 - An arc’hig balan - Le petit coffre d’ajonc - 05:10.

Arrangement : Denez Prigent, James Digger, Cyrille Bonneau, Jonathan Dour, Antoine Lahay.

11 - Gant ar red - À la dérive - 02:57.

Arrangement : Denez Prigent, Émilie Quinquis.

12 - Ar grampouezenn-nij - le vol des crêpes - 03:52.

Arrangement : Denez Prigent, Fred Guichen, James Digger, Antoine Lahay.

13 - Ar rouanez Ganibal - La reine cannibale - 07:38.

Arrangement :Denez Prigent, Jonathan Dour, Cyrille Bonneau, Fred Guichen, Antoine Lahay.

14 - Lestr « Dienez » - Navire « Détresse » - 04:50.

Arrangement : Denez Prigent, Maëlle Vallet, Cyrille Bonneau, Jonathan Dour, Antoine Lahay, Aymeric Le Martolod.

Tous les titres paroles et musique : Denez PRIGENT, sauf :

-(3) Paroles : Denez PRIGENT et Oxmo PUCCINO - Musique : Denez PRIGENT.

-(7) Paroles : Denez PRIGENT - Musique : Denez PRIGENT et Yann TIERSEN.

Durée totale : 01:05:23.

© Culture et Celtie