Près de 5000 personnes ont manifesté à Quimper pour l’enseignement du breton et du gallo (vidéos)

Reportage publié le 13/03/21 21:58 dans Langues de Bretagne par Philippe Argouarch pour ABP
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Loïg Chesnais-Girard (PS), Marc Le Fur (LR), Yanick Kerlogot (LREM), Ronan Dantec (EELV).
Intervention du député Marc Le Fur (481 vues)
Intervention du député Paul Molac (390 vues)
Intervention du sénateur Ronan Dantec (445 vues)
Intervention du Président du Conseil Régional Loïg Chesnais-Girard (166 vues)
Les trois réseaux de l’enseignement du breton unis pour défendre le breton (210 vues)
Intervention du député Yannick Kerlogot (93 vues)

Près de 5 000 personnes selon les organisateurs et le quotidien Ouest-France se sont réunies place Saint-Corentin à Quimper ce samedi après-midi 13 mars 2021 pour la défense du breton et du gallo. La manifestation était organisée par les trois réseaux d’enseignement du breton : Diwan, Div yezh, Divaskell (anciennement Dihun), les syndicats FSU, CFDT et CGT, et des associations culturelles bretonnes comme Kevre Breiz ou Kelennomp, l’association des enseignants du breton.

Plusieurs personnalités politiques sont intervenues avant le départ du cortège, dont Isabelle Assih, maire de Quimper, Marc Le Fur, député LR des Côtes d’Armor et vice-président de l’Assemblée nationale, Ronan Dantec, sénateur de Loire-Atlantique, Loïg Chesnais-Girard, président du Conseil régional, Paul Molac, député du Morbihan qui soutient une loi pour la défense des langues régionales, en ce moment au Sénat, et de retour à l’Assemblée nationale le 8 avril. Yannick Kerlogot, député LREM des Côtes d’Armor a pourtant voté la loi Molac et a déclaré avoir l’intention de la voter quand elle sera de retour à l’Assemblée nationale s’est fait huer sans doute car appartenant au parti au pouvoir dont le ministre de l’Éducation nationale est Jean-Michel Blanquer.

Cela fait des années qu’un tel rassemblement unitaire n’avait pas eu lieu. Tout semble avoir été déclenché par la réduction des options de langues régionales suite aux réformes du ministre de l’Éducation nationale, et récemment par l’échec du contrat État-Région sur l’enseignement et le développement des langues de Bretagne.

Notre mobilisation aujourd’hui est absolument essentielle pour dire à Jean-Michel Blanquer et à ceux qui continuent de bloquer: vous n’êtes pas légitimes, vous ne respectez pas la constitution, vous ne respectez pas la démocratie, vous ne respectez pas la société bretonne__Ronan Dantec

L'État français fait tout pour réduire la pratique des langues historiques de son territoire. En Bretagne, seulement 3% des élèves ont droit à l'apprentissage du breton dans des filières bilingues, dont les effectifs n'atteignent même pas 20 000 élèves. L’Éducation nationale ne produit que 20 enseignants de breton chaque année.

Voir toutes les interventions sur youtube

Note : Cet article a été rectifié le 15 mars. Le député LREM Yannick Kerlogot a bien voté la loi Molac, telle que présentée à l’Assemblée nationale et a déclaré à ABP avoir l’intention de la voter le mois prochain en 2e lecture même si modifiée par le Sénat. Il déclare inciter ses collègues de son groupe parlementaire à le faire.


Vos commentaires :
Dimanche 28 avril 2024
Françoise Amerel@
Je me permets d'écrire ci-dessous 2 phrases d'un même programme politique...
La première se trouve dans une Lettre des préfets du Finistère et des Côtes du Nord adressée au ministre de l'instruction publique de l'époque. M de MONTALIVET (1831): « Il faut par tous les moyens possibles favoriser l'appauvrissement, la corruption du breton, jusqu'au point que, d'une commune à l'autre, on ne puisse pas s'entendre. Il faut absolument détruire le langage breton »... je vous laisse juge...
La Bretagne a donc perdu sa langue... Il reste ce qu'il reste pour lui garder l'espoir de survivre et tenir le coup jusqu'à ce que le droit international devienne contraignant de fait.
La deuxième est de J FERRY au moment de la troisième république, trois quart de siècle plus tard donc « Le monolinguisme devient la doctrine de l'Etat, quiconque s'y oppose devient (idéologiquement) suspect.»; cette opinion est tirée de l'ouvrage collectif «Histoire sociale des langues de France», paru en 2013
Il faut donc comprendre que la Bretagne, ni aucune autre province, n'a le droit de favoriser l'existence de sa propre langue...Elle est alors «suspect» et donc passible de jugement.
Les questions qui se posent sont stupides pour les Bretons mais elles deviennent politiques pour les jacobins:
Ainsi, entre autres peuples, les Bretons ont-ils le droit de conserver leur langue?
Autre question: Le peurunvan a le mérite de permettre l'uniformisation de l'écrit et de permettre aux Bretons de communiquer naturellement d'un bout à l'autre du territoire pour peu que l'on fasse l'effort de l'apprendre. Mais, mais aussi que le Peurunvan devient une opposition à l'état Français dans la mesure ou il offre une échappatoire au jacobinisme ( idéologie révolutionnaire renforcée par le racisme scientifique, et donc par le colonialisme territoriale et extra territoriale)
Et là oups! cela devient très politique.
La question qui se pose alors est celle de la valeur culturelle que l'on accorde ou pas au fait des peuples?
Hum Compliqué hein de ne pas tomber dans un système politique d'opposition...L'un veut détruire, l'autre veut survivre!
Si j'écris cela c'est uniquement pour tenter de faire comprendre la chose suivante: Prendre parti pour ou contre la langue bretonne ne peut pas se faire sans situer le rôle du jacobinisme...Il faut alors assumer son propos. Cela est valable je pense pour toutes les langues du territoire français.
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